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puce Sébastien Ruchet & Alexandre Pilot - Nolife - Partie 2
Interview  (Paris)  2 décembre 2009

Suite de l'interview des fondateurs de Nolife (première partie à retrouver ici).

Des choix culturels assumés

En plus des difficultés ! Une question plus perverse : c'est bien de faire ça parce que c'est le seul truc qui existe en France dans le paysage audiovisuel mais est-ce que vous n'êtes pas tentés d'appeler  Bouygues et de lui proposer d'acheter la chaîne et de la mettre à côté de TF1 dans son bouquet ?

Sébastien Ruchet : Je ne pense pas qu'il soit intéressé.

Non, mais ça, ce n'est pas une bonne réponse ! (rires)

Sébastien Ruchet : Je sais que ce n'est pas la bonne réponse mais la première qui me vient, c'est que l'on n'est pas du tout dans le moule qu'il rechercherait. Ensuite, on sait ce qu'il se passerait si quelque chose comme ça venait : cela ne serait plus la chaîne que l'on fait là...

Alexandre Pilot : ... ni les mêmes personnes d'ailleurs !

Sébastien Ruchet : Si on avait voulu saborder la chaîne, on aurait pu le faire nous-mêmes aussi ! (rires) Je n'ai rien contre le foot qui est ultra populaire en France. C'est vrai que le Japon, les jeux vidéo, la musique...

Alexandre Pilot : A pleins de niveaux. Ce sont pleins de petits détails qui font un tout et qui font que ce n'est pas conventionnel et que c'est bizarre. On est fier de cette bizarrerie. Je prends un exemple : le vendredi, c'est n'importe qui, cela semble maintenant normal à tout le monde. C'est quelque chose qui ne se fait pas en télé, c'est-à-dire que quand on a un invité important, il faut faire une bande-annonce toute la semaine et nous, on prend le contre-pied, en disant bah non, c'est la surprise.

S'il se passait un événement de ce type là, tout serait à revoir de fond en comble, il ne resterait plus rien. Il faudrait que Nolife soit écrit avec des caractères japonais au-dessus pour faire à la mode, que les jingles soient en shamisen...

Est-ce que vous en êtes sûrs finalement ?

Sébastien Ruchet : Moi pas tant que ça, mais Alex a une grande expérience de télé, d'autres chaînes même du hertzien. Il connait le système télé, les libertés, les pressions qu'ont les journalistes par rapport au reportage. On est souvent énervé par la manière dont sont traités certains sujets comme les jeux vidéo dans des reportages. On sait comment cela fonctionne, on avait fait d'ailleurs fait un 101% très drôle à ce sujet où Davy joue le rôle du journaliste, Alex le rôle du rédac' chef pourri qui dit que le reportage n'est pas assez vendeur. A chaque fois, le reportage est refait jusqu'à que ce soit complètement déformé par rapport à la réalité. C'est comme ça que cela se passe dans la "vraie télé classique", on va dire.

Alexandre Pilot : C'est difficile à expliquer, c'est aussi au niveau de la programmation. Il y a pleins de techniques de programmation où l'on met tel programme après tel autre, parce que celui-ci va faire venir des spectateurs. Sur Nolife, on a la possibilité de ne pas être soumis à cela, on n'est pas à la recherche de l'audimat à tout prix parce que si l'on fait moins d'audimat tel jour, je ne risque pas ma place, contrairement à un directeur des programmes d'une vraie chaîne qui, lui, joue sa vie à chaque gros événement.

Toute cette liberté là, ce serait terminé et cela se sentirait sur pleins de petits détails de l'enchainement et de la vie sur la chaîne. Une chaîne qui est agréable, qui est un compagnon sympa le soir quand on lit un manga ou quand on est sur un forum, dans le fond, cela ne ressemblerait plus du tout à cela. Ce n'est pas uniquement le contenu, c'est toute l'organisation qui serait à revoir. Déjà, on ne parle pas de la musique japonaise qui serait éradiquée. Après Nolife, plusieurs autres chaînes ont essayé de faire de la musique japonaise, ils ont arrêté.

Sébastien Ruchet : Il faut voir que la musique japonaise ne fait aucune audience, c'est quelque chose que l'on promeut parce qu'on le veut et parce que l'on aime.

On ne peut pas réduire Nolife à la musique japonaise non plus.

Ensemble : Bien sûr, c'était un exemple.

Nolife restera indépendante ou ne sera pas.

Sébastien Ruchet : Après, il y a toujours de bons partenaires potentiels. Avec Ankama, c'est vraiment exceptionnel. Cela prouve que des choses peuvent arriver. Moi, je n'y aurai pas cru.

Alexandre Pilot : C'est quelque chose de formidable.

Quoi qu'il en soit, Ankama est toujours dans le coup.

Sébastien Ruchet : Oui, ils sont toujours proches : on est dans les locaux Ankama, sans eux, on n'aurait jamais pu lancer le service d'abonnement s'ils ne nous avaient pas aidés au niveau banque, s'ils n'avaient pas poussé de leur côté.

Alexandre Pilot : Si aujourd'hui on est dans cette position là et que l'on peut commencer à lancer les abonnements, c'est aussi qu'ils nous ont pris par la main et qu'ils nous ont emmenés jusqu'ici. Si on avait eu cette idée là fin 2007, on n'avait pas une fanbase suffisante, on n'avait pas de spectateurs, de réseau pour que ce soit possible tout simplement.

La liberté de Nolife

Il y a une liberté quasiment absolue que l'on ressent en tant que spectateur, les animateurs font vraiment ce qu'ils veulent ?

Alexandre Pilot : On parlait de la liberté sur les durées qui est très très importante. On ne s'en rend pas compte mais un programme normalement à la télé doit être formaté d'une certaine manière. C'est un vrai casse-tête au niveau de la grille des programmes parce que cela décale le truc d'après, donc il faut trouver une astuce pour faire ci, pour faire ça... On comprend pourquoi les autres ne le font pas. Cela ferait partie des choses qui seraient immédiatement aplanie.

Pour en venir aux animateurs, il y a effectivement une vraie décontraction dans la manière de présenter "à la cool", mais ils font aussi avec quand même un certain professionnalisme. J'en profite pour le dire parce qu'il y a beaucoup de confusion entre la décontraction et le professionnalisme. Ce n'est pas si facile d'animer et que cela ait l'air naturel et pas forcé. Ce n'est pas parce qu'un animateur arrive en mettant sa chemise et en disant "je suis à la bourre"... qu'il l'est vraiment ! (rires) Il ne faut pas toujours le prendre au premier degré. Les seules limites que l'on se donne, ce sont les limites de la loi, du CSA...

Sébastien Ruchet : Par exemple, pour le jeu vidéo, on doit respecter toutes les PEGI (ndlr : Pan European Game Information) à l'antenne, toutes les indications...

Alexandre Pilot : Il y a des histoires de quotas que l'on respecte scrupuleusement.

Sébastien Ruchet : La base des programmes est sur la musique japonaise mais on doit passer aussi de la musique française. C'est un peu hors propos par rapport à la conception de la chaîne. Nous, on a choisi de passer des indépendants parce que toutes les chaînes musicales passent déjà les gros hits français, cela nous embêtait de faire la même chose. Au moins donner leur chance à des gens.

Alexandre Pilot : Oui, que cela serve à quelque chose, tant qu'à faire...

Sébastien Ruchet : On cherche toujours des gens à diffuser, du moment que le clip est "passable" à la télé, c'est-à-dire techniquement et qu'il n'est pas illégal à diffuser en France...

Alexandre Pilot : La porte est grande ouverte !

Sébastien Ruchet : On a eu du mal à passer ce message là. Aujourd'hui, on commence à avoir un peu de monde, mais les gens ne s'attendaient pas forcément à ce qu'il y ait ces débouchées là.

C'est vrai que l'on ne peut pas contenter tout le monde : les anti-indé, les anti-J Music...

Sébastien Ruchet : Il y a tellement de styles au Japon, c'est le deuxième producteur mondial de musique. La production, c'est comme tout, il y a plein de choses pas bien : plus il y en a, plus il y a de chance de trouver des trucs intéressants.

Alexandre Pilot : Il y a vraiment de tout.

Sébastien Ruchet : Il y a du jazz, des boys bands, des voix rock, etc. Limite maintenant, on a beaucoup de clips en rotation, cela commence à faire beaucoup, on n'arrive pas à tout passer. Il faut bien choisir. Maintenant, on fait des créneaux de genre.

La télé japonaise

On a certains choix culturels à l'antenne que l'on assume. Le fait de faire du sous-titrage pour les intervenants et pour les séries japonaises. Trop souvent on a entendu sur le hertzien des japonais doublés qui ne disaient pas du tout ce qu'ils disaient. Là, c'est une transparence et c'est un choix. Même Arte ne fait plus de sous-titrage et fait de la voix, surtout sur les reportages. Mine de rien, je pense qu'on est les seuls à faire cela.

Alexandre Pilot : Il faut savoir que c'est plus de travail que de poser une voix. C'est tout un montage de sous-titres.

Ce qui est génial, ce sont les sous-titres quand ça parle français.

Alexandre Pilot : C'est la spécialité de Tôkyô Café, ça fait partie du style ! (rires) Cela vient complètement de la télé japonaise où il y a une énorme redondance paroles / textes. J'adore la télé japonaise depuis super longtemps.

Sébastien Ruchet : On a la chance d'avoir des partenariats avec des boîtes japonaises pour avoir des programmes de super qualité et parfois des choses comme Kira Kira Japon qui sont faites exprès pour la France, pour Nolife. Ce sont des montages un peu spéciaux alors il y a eu des aides à l'exportation culturelle, des envies de s'imposer à l'étranger et faire buzzer là-dessus. On est très très fier de pouvoir faire ça.

Cela fait partie des belles réussites.

Alexandre Pilot : Si l'on regarde avant, en termes d'émissions et de programmes japonais à la télévision, il n'y avait eu que des programmes de divertissements, des jeux genre Intervilles qui ne sont pas traduits et qui sont commentés par des français.

C'est ce que l'on voit sur W9.

Alexandre Pilot : Exactement. Du coup, c'est la première fois que l'on a deux programmes de télévision, tout simplement, à la manière japonaise. C'est diffusé en France et c'est sous-titré.

Depuis peu, je n'ai pas tilté tout de suite et je ne sais pas depuis combien c'est présent, sur Free, on a le bandeau avec le nom des programmes. Je croyais que c'était impossible pendant un moment donné et c'est possible finalement ?

Alexandre Pilot : Oui, c'est Seb qui s'en occupe – il vient de partir – il a lancé cela il y a un an et cela vient d'arriver et on ne le savait pas. On l'a découvert nous aussi ! Le programme date d'un an, il y a des créneaux qui ont changé. Il y a des créneaux qui sont restés les mêmes comme "C'est mon vote", cela n'a pas changé, d'autres ont changé donc du coup, ce n'est pas toujours très fiable. On est en train de voir pour mettre à jour la grille.

Ce n'est pas un truc du genre vous envoyez la playlist et ça se met à jour. Cela serait trop simple...

Alexandre Pilot : Je ne sais même pas comment ça fonctionne. (rires)

L'avenir proche de Nolife

L'avenir certain et incertain de Nolife, l'avenir immédiat déjà, c'est quoi ?

Alexandre Pilot : On va jusqu'à Noël, c'est sûr. Après, on ne sait pas trop quelle forme aura la chaîne, comment cela va se passer, si l'on va avoir suffisamment d'abonnements. Depuis le début, on est toujours dans l'incertitude, cela n'a jamais été un long fleuve tranquille. On va dire que l'on est un peu endurci maintenant, on est un peu habitué.

Est-ce qu'indépendamment de ça, cela vous permet de faire des plans sur la comète ?

Alexandre Pilot : Ah non. On a vraiment le nez dans le guidon. Quand on a des projets d'émissions, on essaie de les mettre en place très rapidement. On ne sait pas combien de temps la chaîne va durer donc c'est pour cela qu'en pleine saison, des programmes arrivent alors que normalement, il faudrait attendre la rentrée, sinon les spectateurs ne vont pas comprendre, etc. Dès que l'on a quelque chose qui est diffusable et qui peut être montré aux spectateurs, on lui trouve un créneau et on commence la diffusion. On ne peut pas du tout savoir ce que l'on aura dans 6 mois à l'antenne.

Quand on a rencontré Davy, il nous disait qu'il avait un projet top secret.

Alexandre Pilot : On n'a pas réussi à mettre en place ce que l'on voulait à la rentrée donc il ne valait mieux pas qu'on l'annonce, sinon on serait passé pour des guignols. (rires)

C'est exactement ce qu'avait dit Davy quand il t'avait demandé l'autorisation d'en parler.

Alexandre Pilot : Oui, c'est vrai. J'ai relu l'interview et ça m'a fait rire ! Quand je l'ai lue, je me suis dit que l'on avait bien fait de ne pas le dire. Annoncer quelque chose que l'on n'arrive pas à faire crée plus de frustration.

C'est purement financier finalement, ce blocage ou cela tient à d'autres paramètres ?

Alexandre Pilot : Disons qu'avec de l'argent, on peut tout faire. Quand Davy en parlait, on espérait encore arriver sur le câble, on avait des projets de grilles que l'on n'a pas pu avoir exactement... Malheureusement, on n'est jamais sûr de rien.

Finalement, "Pendant ce temps là... à la rédac" est devenu une vraie émission.

Alexandre Pilot : C'est ce qu'il a proposé tout de suite en voyant que l'on ne pourrait pas faire ce que l'on espérait tous. Il m'a dit : "j'ai une idée quand même d'une petite fiction, au début de chaque 101%". Comme ça, il pouvait continuer à faire des choses dans son style.

101% ne lui manque pas trop ?

Alexandre Pilot : Euh... Il faudrait lui demander ! (rires) Je ne sais pas, il est dans tous les 101%, maintenant ! Il est encore bien présent.

Il y a quand même des envies qui sont dans les têtes de tout le monde.

Alexandre Pilot : Un truc que je rêverai et ça, j'en parle souvent, ce serait d'avoir une émission sur le hardware. Pas seulement les cartes graphiques, c'est bien, il faut le faire aussi mais par exemple comment ça marche une wiimote, à l'intérieur c'est comme ci, c'est comme ça. Ou même une vieille console : regardez la virtual boy, l'Amiga fonctionne comme ça, c'est le même processeur qu'aujourd'hui dans telle machine, dans tel pc portable.

Pour l'instant, on n'a pas trouvé le temps et la bonne personne qui aime bien démonter, etc. Il y a une personne qui nous a proposé à un moment donné quelque chose qui ressemblait à cela – ce n'était pas exactement ça mais cela avait un rapport – le projet n'a pas pu se faire malheureusement, mais je ne perds pas espoir et j'espère qu'on l'aura un jour.

Nolife n'a pas la forme d'une chaîne où Seb ou moi puissions dire "ah bah ça manque d'émissions sur ci, bon bah on va le faire". C'est plus quelque chose de très organique, ce sont les gens qui viennent et qui disent " moi, j'ai la possibilité de faire ça, est-ce que cela a une place ou pas sur Nolife ?" et si cela a une place, on va les aider à avoir des moyens techniques pour essayer de mettre en forme l'émission.

Par exemple, l'émission "Oscillation" de Macha quand elle est arrivée, on avait déjà une émission sur les musiques de jeux vidéo qui s'appelaient "Otoplay", ce n'est pas nous qui avons dit qu'il fallait absolument une deuxième émission sur la musique. C'est Macha qui a proposé quelque chose qui nous semblait intéressant et suffisamment différent et complémentaire d'Otoplay pour que cela ait sa place. Cela part beaucoup des gens qui sont motivés et qui veulent participer à ce projet.

Et toi, qu'est-ce qui te semble le plus OVNI quand tu regardes la chaîne ?

Ce qui me fait le plus tripper, c'est la J Music, genre les idols. C'est le truc que je n'arrive pas à apprécier et pourtant je regarde ! Parfois, j'ai l'impression que c'est toujours le même clip, je caricature mais c'est un peu cette idée là.

Les animateurs de Nolife

Est-ce qu'il n'y a que les spectateurs qui se rendent compte que c'est une vraie pépinière ici pour les animateurs qui rêvent de devenir animateurs ?

Alexandre Pilot : On peut dire que c'est un peu le cas sur toutes les chaînes. En tout cas de ce que j'ai vu, les gens commencent par animer par hasard, puis après deviennent animateurs. Sur les chaînes sur lesquelles j'ai travaillé, c'est le parcours habituel, sauf quelques exceptions qui sont prises sur casting mais c'est très très souvent comme ça.

Effectivement, sur Nolife, chacun a au moins la chance de s'exprimer et de faire un peu l'andouille à la télé. Ce n'est pas la vocation de tout le monde de faire animateur. C'est vrai que quelqu'un qui travaille sur Nolife est quasiment sûr de se retrouver dans les délires de Davy ou dans d'autres émissions.

Pour aller plus loin, est-ce que ceux qui ont des émissions régulières sont soit démarchés, soit ont des ambitions d'aller vers des chaînes plus grandes ?

Alexandre Pilot : Je n'ai pas l'impression que les animateurs de Nolife soient vraiment démarchés. Peut-être Davy et Poulpe... Les autres sont vraiment particuliers à Nolife, ils ont un sens sur l'antenne de Nolife mais je ne pense pas qu'ils vont donner envie à d'autres chaînes. Par exemple, on a un animateur Radigo qui est parfait sur Superplay, il sait exactement ce qu'il faut poser comme question, il est super pertinent mais quelle est la chaîne qui voudrait de Radigo pour présenter la météo ? (rires)

Davy, par exemple, on imagine qu'il va finir sur une grande chaîne. On n'imagine pas mais on se dit qu'il pourrait.

Davy arrive justement...

Davy Mourier : Oui, il a beaucoup de talent...

Alexandre Pilot : Justement, on a deux questions pour toi. Est-ce que cela te manque de faire 101% ?

Davy Mourier : Oui, quand même un peu, oui.

Alexandre Pilot : Et est-ce que tu te fais démarcher pour travailler sur d'autres chaînes en ce moment ?

Davy Mourier : Non non.

Alexandre Pilot : Pas assez à ton goût ! (rires)

Davy Mourier : Non, je crois que je n'intéresse personne.

Alexandre Pilot : Et pourtant, je pense que toi et Poulpe êtes certainement ceux qui sont le plus démarchés.

Davy Mourier : Poulpe est à mon avis beaucoup plus démarché que moi. Pas à mon avis, c'est sûr. Pourtant, lui est un peu moins à l'antenne. "Mange mon geek" fait plus MTV, cette ambiance là. Poulpe a un phrasé. Peut-être que moi avec 101%, ils imaginent moins... Je suis trop petit... Je ne sais pas.

Alexandre Pilot : Honnêtement, je ne pense pas que les directeurs des programmes, les patrons des autres chaînes regardent beaucoup Nolife.

Davy Mourier : Je pense que "Mange mon geek" a une grosse vie par le web. Et qui voudrait Régis Robert pour présenter son émission ?

Alexandre Pilot : Tu ne fais pas que ce personnage.

Davy Mourier : Les gens qui regardent que Nerdz, s'ils ne voient pas 101%, déjà que cela me colle à la peau.

Alexandre Pilot : Tu avais fait une démarche, tu avais essayé d'animer sur iTF1 si je me souviens bien  ?

Davy Mourier : Malheureusement, cela n'a pas fonctionné (rires)... Et je dis ça avec le sourire.

Davy repart.

Cela ressemble quand même à un sacré laboratoire intéressant.

Alexandre Pilot : Je pense qu'il y a d'autres choses qui soient suivies sur Nolife et qui intéressent les gens. Effectivement, toutes les choses que l'on se permet d'innover parce qu'on a la possibilité de le faire : le logo progressif a beaucoup fait parler. Ce n'est pas nouveau parce que l'on a tous vu ça sur les barres de chargement de YouTube mais intégrer dans le logo, ce n'est pas pareil. Il y a aussi la couleur du logo qui donne la thématique. Au moins, ce genre de choses peuvent intéresser les gens du milieu.

Pareil pour la J Music : je pense que la première réaction que se disent certaines personnes si on en passe autant, c'est que cela doit marcher. Si cela ne marchait pas, ils n'en passeraient pas. Effectivement, la J Music est un sacrée OVNI comme tu l'as dit même si cela vient, Japan Expo fait venir du monde, il y a des concerts mais ce n'est pas encore grand public.

L'avenir de la télévision

La télé, dans 10 ans, tu vois ça comment ? Tu vois cela encore sur des postes télé ?

Alexandre Pilot : C'est difficile de dire. C'est un peu comme le cinéma avec la télé : Il y a des gens qui disent : maintenant qu'il y a la télé, les gens ne vont plus au cinéma. Maintenant qu'il y a internet, les gens ne regardent plus la télé. Mais c'est pas vrai, tous les médias cohabitent finalement.C'est quelque chose que l'on nous a énormément dit au début : pourquoi vous ne faites pas une web channel ? Tous les geeks sont sur leur ordi, pas devant la télé !

Cela nous faisait plaisir de faire redécouvrir un peu ce plaisir aux "geeks", c'est-à-dire aux gens qui ne regardent plus vraiment la télé. Le plaisir, le charme d'avoir un rendez-vous régulier, on le regarde tous ensemble, c'est le nouveau 101% du soir, on va peut-être le commenter avec les autres. Pareil pour J Top, c'est la révélation du classement. Ce sont des petits plaisirs que je trouve sains et positifs de la télé qui ne sont pas de l'ordre "on est passif, on ne fait rien", parce qu'on peut participer de pleins de manières différentes, on est content de le mettre en valeur.

Je pense que ce sera toujours pareil, qu'il y aura toujours des chaînes de télé. Si c'est sur internet, ce sera peut-être en streaming.

Déjà, avec l'abonnement, on peut regarder les émissions quand on veut.

Alexandre Pilot : D'ailleurs, il y a des gens qui nous disent qu'ils préfèrent quand même allumer la chaîne et laisser tourner plutôt que de cliquer émission par émission. Il faut savoir ce que l'on veut regarder… Le système de télé à la carte est aussi un système dans lequel on découvre moins de choses. Comme on doit faire une démarche active pour chercher quelque chose, on ne regarde que ce que l'on connait. Bon, je regarde la critique de Mario mais la critique d'un jeu dont je ne connais pas le nom, je serai moins intéressé.

C'est le cas pour "Chez Marcus" et Pain. Qui aurait misé sur ce jeu sans l'avoir vu ?

Alexandre Pilot : Oui, c'est sûr, il faut le voir jouer, il faut le voir en action.

Ne parlons même pas de la musique japonaise. C'est vraiment notre cheval de bataille, OK ! (rires) Mais quand on diffuse après une émission comme "Chez Marcus" qui est très grand public un clip de musique japonaise, on sait qu'il y a plein de gens qui vont se dire : "Ah ! C'est nul, je m'en vais !". Si une petite partie reste et dit : "tiens, c'est curieux ! Ce n'est pas si mal que ça, cela m'intéresse", c'est chouette déjà ! C'est une grosse satisfaction.

La définition de Nolife en trois mots

Je vais terminer avec une question fil rouge que je pose à tout le monde. Si tu devais définir Nolife en trois mots seulement, hormis Nolife et télé ?

Alexandre Pilot : Mmmm... Trois mots... "Fais-le quand même"... Je ne sais pas.

Cela en fait quatre ! (rires) Cela fait une phrase, c'est pas mal !

Alexandre Pilot : J'aimerai bien trouver un adjectif... C'est compliqué, je n'ai jamais réfléchi à ça. J'allais dire "décontracté mais professionnel" mais cela fait un peu slogan de pub un peu ringard ! (rires)

Il y a un truc qui serait pas mal mais ce ne serait pas les tiens, tu n'as pas le droit de me les prendre ! Ce serait "impossible mais faisable".

Alexandre Pilot : Ah ! C'est pas mal, ça ! Euh… Ah c'est super dur ! Comment ils font les autres pour trouver ? Ils cherchent pendant des heures ?

Cela dépend : parfois c'est hyper spontané.

Alexandre Pilot : Comment exprimer cela…

Davy revient.

Alexandre Pilot : Davy, tu ne veux pas me sauver là ? Nolife en 3 mots ? Comme tu définis ? Alors j'ai trouvé "décontracté mais professionnel" mais c'est nul…

Davy Mourier : "Bite, couille, poil" !

Alexandre Pilot : Ah ! (rires) Bon, c'est la vision de Davy…

Davy Mourier : "Bite, geek, poil", "geek, couille, poil", "geek, Otak', poil"… En trois mots…

Alexandre Pilot : Ah ! "Pas si nul" ! C'est pas mal, ça, non ?

"Pas si nul"… C'est loin d'être nul, oui !

Davy Mourier : "Bientôt nostalgique".

Alexandre Pilot : C'est deux mots, ça !

Davy Mourier : Je cherche un truc qui expliquerait qu'en fait, on est en train de construire des souvenirs de gens qu'ils auront plus tard : "Ah ! Tu te rappelles Nolife ?", comme ils se disaient le club Dorothée…

Alexandre Pilot : "C'était mieux avant".

Davy Mourier : Pas "C'était mieux avant", mais Nolife, quoi qu'il arrive, que cela continue ou pas, reste et restera un OVNI. A un moment donné, on ne pourra plus le faire, on sera vieux.

La chaîne Nolife, créatrice de souvenirs

Alexandre Pilot : Ce qui sera rigolo, ce sera d'avoir la réaction des enfants qui n'en donnent aucune maintenant parce qu'ils ne sont pas sur internet et qui diront dans 10 ans : "je regardais Nerdz" ou alors "je regardais les clips japonais, j'adorais".

Davy Mourier : Je pense que c'est quelque chose qui va marquer une tranche d'enfants, d'ados et cela leur fabrique des "bons souvenirs pour plus tard".

Alexandre Pilot : Des bons souvenirs de télé.

Davy Mourier : Honnêtement, depuis que le Club Dorothée a arrêté, je ne vois pas ce que les gosses peuvent avoir comme bons souvenirs de télé.

Alexandre Pilot : Les Minikeums…

Davy Mourier : Les Minikeums, effectivement ! J'avais oublié, ça.

Alexandre Pilot : Après, c'est toujours des trucs en images de synthèse.

Davy Mourier : Des trucs sans âme, où tu n'as pas un animateur à aimer.

Alexandre Pilot : Après, il y a tous les trucs que l'on ne connait pas trop sur Canal J.

Davy Mourier : Effectivement…

Alexandre Pilot : Davy a fait le clown dans IAPIAP ! pour arrondir ses fins de mois. Ah non ? Pardon… (rires).

Davy Mourier : Non, c'est faux… Il y a des choses que je garde uniquement pour Arthur.

Alexandre Pilot : D'accord. (rires)

Nolife dans 10 ans

C'est intéressant ce que dit Davy. Dans 10 ans, vous vous voyez à Nolife ?

Alexandre Pilot : Ah ouais, si c'est possible. Moi je n'ai jamais envie que cela s'arrête.

Davy Mourier : Je ne vais pas donner de date. A un moment ou un autre, on va être vieux. Il faut bien voir que l'on intéresse une génération qui est la nôtre et la génération juste après la nôtre qui joue déjà aux jeux vidéo. On touche presque du 9 ans – 30-40 ans.

Alexandre Pilot : Les jeunes ados sont quand même plus rares. Les plus âgés sont plus présents.

Davy Mourier : A un moment ou un autre, le marché va changer, l'intérêt va changer parce que l'on voit que ce sont que des modes. On est dans un truc sous-culture pour l'instant mais qui dit que dans 20 ans ce sera toujours la sous-culture qui règnera en maître ? A un moment ou un autre, tout devient un souvenir.

Cela ne veut pas dire que Nolife n'aura plus de raison d'être.

Alexandre Pilot : On y met souvent le jeu vidéo, la science-fiction, les dessins animés…

Davy Mourier : C'est vrai que Star Wars, par exemple, se maintient depuis un bon petit moment, le Seigneur des Anneaux pareil… Ce que je veux dire, c'est qu'à un moment, on sera vieux, il faudra renouveler les animateurs. On a beau être une chaîne qui se fout de l'animateur, quand tu vois un mec à moitié sénile à l'antenne, tu n'as pas envie de regarder. "Narruuuuutoooo !!!" (rires) Ce n'est pas possible. Même si Nolife est toujours là dans 10 ans, ce ne sera pas Nolife d'aujourd'hui.

Alexandre Pilot : Non, ce sera encore mieux.

Nolife n'est pas une chaîne qui vit dans le passé, mais au contraire avec son temps.

Davy Mourier : Elle vit dans le passé aussi, c'est ça qui a de bien. Nolife, c'est un équilibre entre le nostalgique et l'actuel, entre la sous-culture actuelle et la sous-culture du passé.

Alexandre Pilot : Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de rétro, finalement. En proportion, il y a beaucoup de trucs ancrés dans l'actu. C'est clair qu'il y a un Retro & Magic chaque semaine et Superplay qui est souvent nostalgique.

Dans 10 ans, Retro & Magic va parler de…

Davy Mourier : De Bayonetta ! (rires) On regarde Nolife un peu selon ses envies. C'est vrai que, encore plus grâce à Nolife online, je ne regarde que les trucs de nostalgie, je ne regarde pas du tout les infos des jeux vidéo de maintenant. En plus, les jeux vidéos de maintenant... Dès que c'est un jeu Nintendo je regarde, tout ce qui est jeu vidéo en 3D ne me parle pas. Je suis beaucoup plus Retro & Magic, La minute du Geek, Hidden Palace.

Alexandre Pilot : Il y a aussi toutes les sensibilités aussi de la rédac'. Dans 10 ans, si cela existe encore, je suis convaincu que ce sera pareil qu'aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il y aura des gens qui viendront proposer des projets, j'espère que l'on aura plus de moyens pour les développer, que l'on pourra faire des trucs encore plus étonnants. Je ne vois pas comment on pourrait se lasser. J'y ai réfléchi, on a eu le temps d'y penser si Nolife s'arrête, qu'est-ce que l'on fait ? Et je ne vois vraiment pas ce que l'on peut monter comme projet plus amusant, plus kiffant qu'un truc où il faut tous les jours faire des choses et en totale liberté.

Davy Mourier : C'est cela qui fait peur, c'est-à-dire que si cela s'arrête, on va vraiment se faire chier !

Alexandre Pilot : Même quand tu veux faire de la fiction, c'est très long, tu as un retour du public plus tard. Là, tu as une espèce d'immédiateté tout le temps.

Davy Mourier : Nerdz, maintenant que l'on a pris la décision d'en faire un, on est obligé d'écrire toute la saison d'un coup. Alors qu'avant, avec Nolife, on écrivait et on se disait "Oh putain ! Il va falloir diffuser ! Vite, vite ! On tourne les épisodes !" Le tournage rattrapait l'écriture, la diffusion sur l'antenne rattrapait l'écriture…

Alexandre Pilot : Du coup, en plus quand vous écriviez, vous aviez déjà en tête les réactions des spectateurs du début.

Davy Mourier : Parfois, on changeait l'écriture. Maintenant, on se rend compte qu'on a fait comme l'année dernière, on a commencé à travailler en août sur la saison 4 – l'année dernière on commençait  la saison 3 en août – la diffusion était fin octobre, là ce sera en 2010. Ce n'est pas tourné, on est au troisième épisode. Maintenant, dès que tu as un peu de budget, tu ne peux pas être très réactif. Cela fait autre chose. En fait, la saison 4 va être encore différente des autres parce qu'on la fait de manière différente. On a fait la saison 1 très "Nolife"…

Silence, puis rires.

Davy Mourier : Je réfléchis aux trois mots encore.

Alexandre Pilot : Non, mais je crois que l'on ne trouvera pas. On n'a pas trouvé de trucs vraiment bien.

Davy Mourier : "Carton, tendresse, mythique".

Alexandre Pilot : Comment tu écris "mythique"? (rires)

Davy Mourier : Avec un "y" !

Alexandre Pilot : D'accord. C'était pour savoir si ce n'était pas le service de rencontres.

Davy Mourier : Oui, c'est le genre de Nolife ! (rires)

Il y a des envies de faire du direct ?

Alexandre Pilot : Au oui oui, beaucoup. Ce serait génial, ce serait un truc que l'on pourrait faire.

Tu l'as remarqué, on est vachement dans la réactivité. Ce que peuvent dire les personnes sur le forum de Nolife, on peut très souvent les appliquer dans la même soirée. Quelqu'un qui va dire : "ah ! Vous vous êtes trompé dans Retro & Magic, ce jeu est sorti en 93 et pas en 92". Pour la rediffusion de 22 heures, on dit : "bah voilà ! C'est corrigé !". On aime bien ça, c'est comme les softs : version 1, version 2, version 3. Là, on fait des émissions qui peuvent évoluer. C'est positif, quelqu'un apporte sa pierre et du coup, améliore l'antenne lui-même. Cela fait plaisir à tout le monde : cela fait plaisir à nous d'avoir la bonne information et au téléspectateur qui se dit qu'il a été écouté et qu'il n'a pas écrit un truc pour rien.

Le direct serait encore mieux, ce serait super rigolo. Tu as compris le système : là, il faut d'abord encoder une vidéo et une fois qu'elle est uploadée sur le pc, on peut ensuite la diffuser. Le maximum que l'on puisse faire aujourd'hui, c'est ce que l'on appelle le presque direct : c'est ce que je faisais avec les clips à la demande de cet été et on l'a fait aussi une fois dans la première saison. Je regarde sur le forum ce que veulent les gens, j'enregistre un plateau et ensuite, c'est le compte à rebours, j'encode le plus vite possible, je le monte avec des effets spéciaux, je le mets sur le serveur – en général, c'est un processus qui prend entre un quart d'heure et 20 minutes – et après un quart d'heure ou 20 minutes, les gens peuvent le regarder.

Et tu finis avec un masque de poisson sur la tête ? (rires)

Alexandre Pilot : Là, c'est entre nous, on n'est plus que trois ! (rires) C'est vrai que parfois, j'avais le sentiment que l'on devait être deux ou trois, je le disais au hasard d'une blague et tout le monde arrivait et disait : "non non, on est là !" Ah merde ! Ils sont encore plein ! Zut ! (rires)

 

A lire également sur Froggy's Delight :
première partie de l'interview à retrouver ici
L'interview de Davy Mourier
La chronique de Il était une fois... une fille que j'ai rencontrée deux fois ! / Papa, Maman, une Maladie et Moi ! de Davy Mourier

En savoir plus :
Le site officiel de Nolife

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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"Sin miedo" de Chu Chi Cha
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"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
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"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
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"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

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les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
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"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

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"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
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"Yurt" de Nehir Tuna
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et toujours :
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Lecture avec :

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"Mort d'un libraire" de Alice Slater
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