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puce Lucian Freud- L'atelier
Centre Pompidou  (Paris)  Du 10 mars au 19 juillet 2009

Le Centre Pompidou consacre une exposition au peintre britannique Lucian Freud qui fait couler beaucoup d'encre et déchaîne notamment certains critiques qui sont les dignes successeurs de ceux du 19ème siècle dont le manque de clairvoyance, de discernement et de mesure, ramène à leur juste valeur leurs jugements qui, heureusement, glissent sur l'histoire de l'art comme l'eau sur les plumes d'un canard.

Ainsi la peinture de Lucian Freud, 88 ans, petit-fils de Sigmund Freud, issu de l’École de Londres caractérisée par la pratique d'une peinture figurative, qui a détrôné Jeff Koons pour le titre de peintre le plus cher du monde et peint quasi exclusivement des nus pour le moins saisissants, est-elle dénoncée comme une peinture obscène, décadente, voire académique, le tout étant résumé par cette sentence définitive : "Ce n’est pas de la bonne peinture".

Cela étant, et nonobstant, l'exposition "Lucian Freud - l'atelier", conçue par la commissaire de l'exposition Cécile Debray, constitue un événement exceptionnel en proposant une rétrospective privilégiant toutefois, avec les grands nus, des tableaux majeurs relativement récents, qui proviennent quasiment tous uniquement de collections privées.

Dispensé de toute scénographie, l’accrochage sur cimaises blanches est ordonné en quatre sections thématiques qui mettent en évidence les deux grandes caractéristiques du travail du peintre que sont le travail exclusif en atelier et le registre quasi obsessionnel du portrait et du nu.

Le corps et la chair

"Intérieur/Extérieur" regroupe quelques toiles représentant des fragments d’atelier comme des natures mortes ("Two Japanese wrestlers by a sink") ou des extérieurs vus de l’atelier et "Reprises" atteste de la démarche classique du peintre qui interroge la peinture en procédant à de relectures des maîtres de Chardin à Cézanne qu’il parfois en collage dans une autre toile.

La section "Réflexion" est consacrée aux autoportraits qui constituèrent sa matière première et récurrente avant qu‘il ne s‘attache à la figure de l‘autre, autoportraits qu‘il travaille depuis toujours et sous tous les angles : en contre-plongée ("Reflection with two children" retenu comme visuel de l‘exposition), en image dans le miroir ("Interior with hand mirror"), en apparition derrière une plante ("Interior with plant") ou en pied, nu au travail ("Painter working").

L’exposition fait la part belle aux toiles postérieures à 1990, présentées dans la section "Comme la chair", qui, au-delà du réalisme ou de l’expressionnisme, marquent ce que le peintre définit lui-même comme une intensification du réel ("Two men in the studio", "Girl in Attic doorway").

Qui s'opére par observation quasi-biologique, dans le huis clos de l‘atelier, les corps des mêmes modèles mis en scène ("Je travaille à partir de personnes qui m'intéressent, auxquelles je suis attaché et auxquelles je pense, à l'intérieur des pièces où je vis et que je connais").

Point de beauté lisse et jeune ni de physiques parfaits mais des corps maigres ou obèses, des chairs musculeuses, ridées, blafardes ou ulcérées qui, saisies à l’état brut, heurtent le regard ("Evening in the studio", "Nude with leg up", "Standind by the rags" et "Benefits Supervisor Sleeping").

Questionnement radical sur le beau et le laid, sur le monde visible (l’homme, l’animal son chien Pluto, le végétal, plante ou motif dans le tissu) avec ses composantes et sur le corps-matière, composé d’empâtements rugueux, cette exposition propose une expérience sensorielle et émotionnelle unique tant la peinture qui palpite comme "une matière organique et vivante" représente des corps qui ne répondent pas aux canons esthétiques contemporains véhiculés, imposés, par les médias, la mode et une société épouvantée par la vieillesse et la mort.

 
En savoir plus :

Le site officiel du Centre Pompidou

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou


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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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