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Interview  (Paris)  19 avril 2010

We Have Band, c'est un peu la hype du moment. Un disque qui vient de sortir chez Naïve, et déjà les médias britanniques ne tarissent pas d'éloges à leur sujet. Les comparaisons fleurissent et sont flatteuses : Hot Chip, Bloc Party... En plus, l'album est produit par Gareth Jones, connu pour son travail avec Depeche Mode ou These New Puritans. Après un passage en France, à Paris au Nouveau Casino, et au festival de Bourges, les voici qui se retrouvent bloqués dans la capitale parce qu'il n'y a pas d'avion pour les emmener en Allemagne. Grâce au volcan islandais, nous avons donc pu coincer entre deux concerts Dede W-P, la blonde chanteuse qui officie aussi aux samples, son mari Thomas W-P, guitariste, et Darren Bancroft, batterie et voix, afin d'évoquer leur carrière qui, elle, décolle à la verticale.

Il s'est passé presque trois ans entre le moment où vous avez posté vos premiers morceaux sur internet et la sortie de l'album. Qu'avez-vous fait pendant ces trois ans ?

Darren : Non, deux ans seulement.

Dede : Oui, deux ans tout juste.

Thomas : Non. En fait, ça fait tout juste deux ans qu'on a donné notre premier concert, mais les morceaux étaient sur le web avant ça.

Darren : Oui, c'est vrai. Mais seulement quelques mois auparavant.

Thomas : Où as-tu vu trois ans ?

J'ai vu la date de 2007 pour la première vidéo dans un article du NME vous concernant.

Darren : Déjà ?

Dede : Allez, deux ans et demi. Pas plus.

Thomas : Alors, qu'avons-nous fait ? On a commencé par écrire des chansons. Puis nous sommes partis très rapidement pour faire des dates.

Dede : Pendant six ou sept mois, nous avons écrit des morceaux. En avril 2008, nous avons donné notre premier concert. Ensuite, nous sommes repartis travailler pendant environ deux mois. Ensuite Thomas et moi sommes partis en voyage pendant trois mois. En octobre 2008, nous étions revenus en Angleterre. Nous nous sommes alors mis à tourner avec nos chansons, sans nous arrêter jusqu'à janvier de cette année.

Darren : Au début du groupe, nous continuions à avoir nos petites vies, sans faire de concerts mise à part cette date en avril 2008. Thomas et Dede avaient décidé de partir voyager en routards, avec le sac-à-dos. C'est quand ils sont revenus que nous avons commencer à enchaîner les concerts.

Mais vous aviez assez d'argent de côté pour faire ça ?

Darren : En fait, c'est pour cette raison que nous avons enchaîné les dates. Je vivais chez des amis, sur le canapé.

Thomas : Avec Dede, nous avons quitté notre appartement pour nous installer dans un endroit beaucoup plus petit. En plus, nous tournions sans beaucoup de moyens pour mettre de l'argent de côté. Nous avions déjà nos guitares.

Dede : Darren avait sa batterie.

Darren : Nous n'avons pas eu à nous soucier de l'équipement.

Thomas : On n'a pas de van, on n'a pas de manager sur la tournée.

Dede : On fait tout nous-mêmes.

Thomas : Nous avons donné notre premier concert il y a deux ans cette semaine. Mis à part le voyage que Dede et moi avons effectué en Amérique du Sud, nous avons passé toute cette période en tournée et à finaliser l'album. Quand nous avons commencé à mettre en ligne nos chansons, nous n'avions que cinq ou six morceaux. Pour l'album, nous avions le choix entre une vingtaine de morceaux que nous avons composé depuis les débuts du groupe. Quand les choses s'enchaînent bien pour un groupe, à mon avis, il n'y a pas de raison de se presser de sortir l'album.

Darren : Je crois que ça dépend de la pression qui est mise par le label. Nous avions tellement de concerts que nous ne nous sommes pas soucié tout de suite de trouver un label. Mais généralement la première chose que se dit un groupe, c'est "Vite, il faut qu'on signe un contrat". Et lorsqu'on agit comme ça, le label vous presse de sortir le disque. Nous avions d'autres priorités puisque l'année dernière nous sommes allés deux fois en Russie, trois fois en Amérique, une fois en Australie. On a eu l'occasion de voyager partout dans le monde. C'est une autre manière de mener sa carrière, mais on se rend compte que c'était important pour nous de rencontrer des gens. De mon point de vue, avant de penser à vendre un disque et à faire du marketing, il faut vraiment bosser. Alors c'est ce qu'on a fait. Aujourd'hui on a cette satisfaction du travail accompli. Nous sommes allés à la rencontre du public tout autour du globe. C'est bien de voir que partout où nous sommes passés, aujourd'hui des gens nous envoient des mails pour nous dire qu'ils attendent notre disque. C'est cool.

Et depuis que le disque est sorti, y a-t-il des choses qui ont changé ?

Darren : Ça ne fait qu'une semaine, mais oui. On le remarque déjà.

Dede : Il y a des gens lors des concerts qui connaissent déjà les paroles. L'année dernière, nous avions bien joué une quarantaine de dates après la parution de nos premiers singles, mais là c'est différent. Les gens crient les paroles. C'est super motivant. C'est un sentiment très positif. Et très nouveau aussi. Ça donne vraiment une autre dimension aux concerts.

Darren : Ça nous permet aussi de prendre un petit peu plus notre temps entre les chansons, le rythme du concert est moins effréné. Les gens connaissent déjà les morceaux, alors ils applaudissent. Ça nous permet de reprendre notre souffle, ça fait du bien. On a commencé avec beaucoup de concerts dans des clubs où nous n'avions que vingt minutes. Alors nous enchaînions, sans nous arrêter, nos morceaux les plus pop. Maintenant, nous pouvons aussi jouer les chansons moins rapides.

Dede : Oui. Nous jouons aussi les chansons lentes de l'album. C'est très chouette, parce que ce sont des chansons qui nous tiennent à coeur. Or, jusqu'à présent, nous n'avions pas l'occasion de les interpréter. En plus, le retour du public est bon.

Quand vous avez signé, votre disque était déjà prêt ?

Darren : Oui totalement. Déjà masterisé. C'était un produit fini. On est arrivé, et Naïve nous a dit "on aime votre disque".

Il n'y a pas eu d'over-production ?

Dede : Non, il est sorti comme on l'avait amené.

Darren : On l'a produit avec l'argent de nos concerts. On a contacté nous-mêmes le label, on a rencontré les gens de Naïve, on a pris un café. Ça a été un processus très facile et agréable. Ils nous ont dit qu'ils aimaient l'album, et voilà c'était fait. Ça a été très "Do It Yourself", à la manière des punks. Mais ça nous a plu de travailler comme ça.

Alors, maintenant, quelle est la prochaine étape ?

Thomas : Le deuxième album, bien sûr. Mais avant, nous allons continuer à tourner pour faire la promo de celui-ci. Il faut qu'on donne l'opportunité aux gens de venir découvrir notre musique afin, dans un premier temps, de leur donner envie d'acheter notre disque.

Dede : Depuis que WHB est sorti, on reçoit des messages de gens qui nous disent qu'ils ont envie de nous voir en concert. Donc on va continuer à tourner. Mais dès le lendemain du jour où nous avons eu le disque entre les mains, nous avions en tête de sortir le suivant. On a autant de plaisir à écrire, à être en studio, qu'à jouer live.

Darren : On commence aussi à se rendre compte que tout est lié. C'est un processus assez long. A partir du moment où le disque est sorti, nous avons reçu des messages de gens qui nous écrivaient qu'ils ne nous connaissaient pas auparavant, et qu'ils avaient découvert les vidéos après avoir acheté le disque... On prend soin de bien faire tout ce à quoi nous nous attelons. Ce n'est pas seulement "premier album - fin - second album", ça ne se passe pas comme ça. Nous espérons que certaines personnes achèteront notre premier disque parce qu'elles nous auront découvert avec le second, voire avec le troisième. On est conscient que ce qu'on fait aujourd'hui, il faut le faire bien parce que cela nous servira à l'avenir.

Je suppose qu'il y aura des remix de certains morceaux.

Darren : Oui. Il y en a d'ailleurs déjà eu un certain nombre. De "Divisive" d'abord. Carl Craig en a fait un excellent. On travaille avec plein de jeunes remixeurs talentueux.

Dede : Il y a aussi "Honeytrap" qu'on a mis sur des plateformes en téléchargement gratuit. On le trouve remixé de plein de manières différentes maintenant. On aime écouter ce que les gens font de nos chansons. Personnellement, moins ça ressemble à l'original, plus ça me plaît.

J'ai cru remarquer un sample de "Bostich" de Yello sur "Divisive"...

Thomas : Ah non ... Il n'y a pas de sample sur le disque. Peut-être qu'on travaille avec les même machines.

Dede : Yello? Je crois que je vois de quel groupe il s'agit. Mais non, ce n'est pas un sample.

Plus que des influences, quels sont vos héros dans la musique ?

Thomas : Il y en a beaucoup. Bowie, Kate Bush...

Darren et Dede (en même temps) : Björk...

Thomas : Lou Reed, Kraftwerk, Pink Floyd. Ce sont plus des héros que des influences. D'ailleurs, les gens nous parlent d'influences, mais nous ne disons jamais "oui" aux noms qu'ils nous citent. Ce sont eux qui projettent des noms sur notre musique. Tu as par exemple cité Yello, mais c'est peut-être qu'on a le même genre d'équipement, ou qu'on a des idées musicales qui se ressemblent un peu.

Les influences ne sont pas toujours conscientes...

Darren et Thomas (en même temps) : Exactement.

Darren : C'est un peu comme si les gens étaient en mode random, et qu'on a des morceaux de mélodie qui reviennent en tête on ne sait d'où.

Dede : Il n'y a personne qui va rentrer en studio en se disant "Maintenant je compose une chanson qui va ressembler à telle autre".

Darren : De toute façon la pop fonctionne ainsi. Les compositeurs s'inspirent, qu'ils le veuillent ou non, les uns des autres.

J'ai vu un chanteur français sur scène il y a peu, William Sheller, qui expliquait que lorsqu'il composait et que tout se mettait en place de manière trop parfaite, il se disait qu'il y avait un piège et que ça devait être les réminiscences d'une chanson qui existait déjà.

Thomas : Oui, c'est vrai. On ne s'en rend pas toujours compte.

Dede : Ça nous est arrivé aussi. Alors on a tout jeté à la poubelle.

Quel traumatisme vous a amené vers la musique ? Si vous n'aviez pas été traumatisé, vous auriez sûrement vécu une petite vie tranquille.

Thomas : Je crois que c'est parce qu'on m'a offert une guitare très tôt que j'ai voulu écrire mes propres chansons.

Darren : Moi, j'étais un gamin très timide. Quand je jouais avec mes cousins, je me cachais.

Dede : Moi aussi, j'étais timide.

Thomas : Voilà, ils étaient tous les deux timides.

Darren : Pas toi, Thomas ?

Dede : Non, Thomas ne l'était pas du tout. Je crois que son traumatisme, c'était qu'il refusait d'apprendre par coeur la musique des autres lorsqu'il était jeune. Mais c'est pour le fun qu'on a formé le groupe, et non en raison d'un traumatisme adolescent. J'ai dit à Darren de se joindre à nous parce qu'il aimait le nom. C'est comme ça qu'est né le groupe. C'est d'abord pour s'amuser.

Thomas et Dede, est-ce facile pour chacun de vous de garder un jardin secret alors que vous êtes mariés, que vous passez tout votre temps ensemble en tournée, sur scène ou en studio ?

Thomas : On n'en n'avait déjà pas avant le groupe. Nous travaillions ensemble, nous déjeunions ensemble...

Dede : Nous allions aussi travailler à vélo ensemble. Son bureau était juste au-dessus du mien. Dans la journée, il descendait et venait me voir. Ensuite, nous rentrions à la maison ensemble. Nous sortions avec les mêmes amis.

Thomas : Nous avions même les mêmes parents. (rires)

Dede : Le groupe est une extension car nous passions déjà tout notre temps ensemble.

Thomas : Il me reste le football. Je vais jouer une heure par semaine au foot. Et je regarde le foot.

Darren : Toi Dede, tu as la lecture.

Dede : Oui les bouquins et les documentaires à la télé.

Thomas : Biography channel.

Dede : Pas seulement, tous les documentaires. En particulier BBC4.

Thomas : Et toi Darren ?

Darren : Moi, c'est lorsque je suis sur scène. (rires)

Pour vous, les choses sont en train de s'accélérer. Alors vous sentez-vous encore faire partie du monde qui vous entoure ou est-ce que vous êtes dans une bulle ?

Darren : On est dans le monde. Il y a la manière dont on vit, dont on voyage. Nous faisons tout par nous-mêmes.

Thomas : Nous avons le privilège, en tant que groupe, de pouvoir quand même nous isoler dans notre bulle. Dans les loges avant un concert, par exemple. Il y a des gens qui nous apportent un verre, nous traitent avec sympathie. C'est très agréable de n'avoir à penser à rien à ces moments-là. Ensuite, on revient sur terre. Ce n'est que de la pop.

Dede : Le lendemain, on se réveille, on fait nos valises, et on les porte nous-mêmes, ainsi que nos instruments.

Thomas : On se débrouille par nous-mêmes. C'est bien lorsqu'on est un musicien de rester connecté à la réalité, mais c'est bon aussi parfois de se dire qu'en tant que personne créative, on est traité avec un certain égard.

Darren : Et puis, il y a les moments durant lesquels on s'isole pour composer. On a besoin de ces moments-là.

Thomas : On n'a plus dix-huit ans, on n'est pas naïf. On prend ce qu'il y a à prendre lorsqu'on en a l'occasion. On ne va pas croire que parce que la presse parle de nous, qu'il y a une hype autour de notre disque, le monde nous appartient. Il peut très bien y avoir un retour de balancier la semaine prochaine. Il faut rester réaliste, faire ce qu'on a à faire, et c'est comme ça que ça marche.

Vous allez jouer dans beaucoup de festivals cet été. Avec qui êtes-vous contents de partager l'affiche ?

Darren : Iggy !

Dede : Il joue le jour après nous. Nous ne le croiserons pas.

Thomas : The XX, LCD Soundsystem.

Darren : Pour être honnête, Il y a beaucoup de groupes que nous allons être contents de voir parce qu'on écoute leur disque depuis plusieurs mois... On a beaucoup de chance de pouvoir voir ces groupes.

Dede : C'est surtout à Glastonbury que nous allons pouvoir voir d'autres groupes, parce que, sur les autres festivals, nous arriverons, nous jouerons et nous serons partis le jour suivant. Il n'y a vraiment qu'à Glastonbury qu'on pourra rester et voir jouer d'autres groupes.

 

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Laurent Coudol         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

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"Invincible shield" de Judas Priest
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"Jeu" de Louise Jallu
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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
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"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

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