Venus des États-Unis, Eagle Seagull se tourne très franchement du côté de l'Angleterre avec ce deuxième album The Year of the how to book. L'Angleterre de la pop énergique de Franz Ferdinand et bien d'autres ainsi que celle de la pop grandiloquente de Pulp.
Si le premier titre ne laisse rien présager de tel avec son intro romantique, les guitares se mettent rapidement à galoper après une mélodie facile mais efficace.
Ensuite, c'est la voix qui est mise à l'honneur, premier signe d'une imitation de Jarvis Cocker, en plus aigu et moins classe mais avec tout autant de maniérisme. Imaginez Mika en train de chanter du Pulp...
Mais le pire, c'est que l'on se prend à aimer cela et il est bien difficile de résister au très entrainant refrain de "I'm sorry but i'm begining to hate your face" et sa montée en puissance sans surprise mais parfaitement exécutée.
Lorsque Eagle Seagull fait dans le genre crooner, cela donne "The year of the how to book", piano, choeurs, et chant raccoleur pour jeunes filles en fleur.
Changement de registre pour "The boy with a serpent in his heart" qui tient autant des Cure que de la jeune scène musicale power pop (comme nos petits français de Pony Pony Run Run par exemple), capable de faire danser un stade en un instant.
Tout l'album est dans la même veine : des mélodies accrocheuses, des refrains archi pop et fédérateurs auxquels on succombe aussi facilement que devant la vitrine d'une pâtisserie et cette voix agaçante mais indispensable à la réussite des morceaux, apportant le glam et les paillettes à ce qui n'aurait pu être qu'un énième groupe de festivals. |