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puce Eagle Seagull - Young Man
La Péniche  (Lille)  samedi 1er mai 2010

Difficiles à vivre sont les concerts de grande ampleur où l'on se retrouve parmi une infinité d'autres têtes, luttant pour s'approcher d'une scène immense face à laquelle on peine à voir de-ci un bras du guitariste, de-là une mèche de cheveux du chanteur. Quid de ce genre de problèmes à la Péniche, où la proximité est le mot d'ordre : il faut dire qu'il n'y a guère d'espace, dans cette toute petite salle flottant sur l'eau. Les places y sont très limitées, mais ce n'est que pour mieux profiter d'être directement au contact des artistes, groupes qui promettent d'être les têtes d'affiches de demain (tout du moins c'est ainsi qu'on nous les présente). Samedi soir, c'était Eagle Seagull qu'on pouvait découvrir sur la petite scène du bateau lillois.

En première partie s’avance Colin Caulfield, présentant son projet Young man. Une enchantante découverte, la sympathie d'un adolescent timidement planqué derrière une massive mèche de cheveux noire, mais non dénué d'idées et de talent. Accompagné d'un batteur, cet étudiant parisien venu de Chicago propose au public ses essais à la guitare, qu'elle soit acoustique ou électrique, sur laquelle il pose une voix impressionnante d'émotion et de justesse.

Révélé sur YouTube grâce à ses reprises, dont il jouera avec succès sur scène celle de "All tomorrow's parties" des Velvet Underground, c'est dans ses compositions qu'il affiche encore une certaine innocence des premières explorations musicales. Colin superpose les samples et boucles dans un style minimaliste et mélancolique, sans toutefois encore oser approfondir le côté un peu plus expérimental qui effleure parfois à la surface de ses compositions comme dans "Up so fast" ou encore "Home alone".

Tatillon sur sa musique et à tâtons sur ses découvertes, on trouve touchant ce jeune bourré de potentiel, et on espère que son projet évoluera vers plus d’assurance et de maturité, une fois qu’il aura trouvé sa voie.

Une fois la scène libérée et de nouveaux instruments installés, un chevelu barbu, Wayfarer sur la tête et verre de vin rouge à la main, s'y impose comme étant le leader du groupe Eagle Seagull, suivi d'une blondinette au minois boudeur dont mélanges de motifs vestimentaires sont pour le moins aventureux : les deux s'installent chacun à leur clavier, tandis que derrière eux on distingue à peine un guitariste, un bassiste et un batteur.

Là est l'inconvénient d'une petite salle, on se retrouve vite les uns sur les autres sur scène, et le public n'aura que peu de visibilité sur les trois instrumentalistes du fond. D’autant plus qu’il ne se facilite pas la tâche, désireux d’une ambiance bonne franquette : inspirés d'une bonne intention sans doute, les spectateurs passeront tout le concert assis, afin d'être sûr que tout le monde puisse avoir une vue parfaite sur Eli et Carrie qui tiennent les devants de la scène.

Grave erreur : quel dommage de devoir passer tout ce concert assis en contre-plongée, statique et immobile, alors que la pop d'Eagle Seagull a tout pour donner envie de sautiller en rythme et clapper des mains !

Dès les premières notes aériennes de "Photograph" on a envie de se lever pour bouger, mais on n'ose pas de peur de ne pas être suivi par le reste de l'assistance. On se contentera donc de battre du pied et de hocher de la tête, regrettant de ne pouvoir plonger dans les vagues d‘énergie de "I'm sorry but I'm beginning to hate your face" dont on assistera stoïque aux couplets mélancolique.

Dire qu'on trouvait à leur dernier disque des airs de Franz Ferdinand, à les voir en concert c'est Arcade Fire qui vient à l'esprit de façon évidente, et qui se retrouve systématiquement cité dans toute critique : même excentricité, même orchestration, ajoutons-y une mignonne au violon pour garder quelques racines classiques.

On y retrouve en outre la voix de Robert Smith avec des pointes à la Pulp et des arrangements aux airs de débuts de Bowie : trop influencés, ces importés du Nebraska ? Peut-être, mais il faut admettre que le mélange fonctionne, tant on les croirait droit sortis de la vague du British rock des années 80s, synthés kitschouilles y compris.

Ils en ont le look, ils en ont les instruments, en ont-ils aussi l'efficience ? On peut se demander s’ils n’en font pas trop dans le revival, qui fonctionne déjà moins bien lorsqu’on attaque des pièces un peu plus calmes et lyriques telles que "The year of the how-to book", dont les vocalises font un peu "too much". Finalement, les 80’s, on ne les préfère que lorsqu’elles font bouger, comme dans "The boy with a serpent in his heart" ou encore "You’re the reason why I’m afraid to die" au refrain entêtant, sur lequel s’achèvera le concert.

Pas d’au revoir, pas de rappel malgré des applaudissements soutenus, Eagle Seagull seraient-ils fâchés d’avoir été casé dans une si petite salle avec un public si inerte ? Comme ils le répétaient durant un des morceaux phares du set, "Twenty thousand light years" : "We just came to dance"… Il est vraiment dommage que le public n’ait pas suivi telle recommandation, il y avait pourtant de quoi !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The year of the how to book de Eagle Seagull


En savoir plus :
Le Myspace de Young Man
Le site officiel de Eagle Seagull
Le Myspace de Eagle Seagull

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


Léa S.         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
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"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

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"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
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"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"La sainte paix" de André Marois
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