Et c’est déjà reparti pour un tour : après des aventures inoubliables en 2009 (incendie, tempête, le show et les fans de Liam Gallagher…), plus que deux mois à patienter avant la reprise des festivités (qui ont le bon goût de débuter après la fin de la Coupe du Monde, une raison de plus de venir fêter la victoire probable de l’Espagne en bonne compagnie) !
Si tu aimes le soleil (et ses coups), la mer et le rock’n’roll, les jets de bières par gobelet de 1 litre (à ce niveau là, ça ne s’appelle plus vraiment des gobelets, et parfois d’ailleurs ce n’est plus vraiment de la bière !), les douches communautaires, les tentes-qui-se-montent-en-2’’…, pas de doute, cet évènement est fait pour toi !
Petit tour d’horizon d’un festival qui s’est imposé comme un des rendez-vous musicaux majeurs de l’été. Plusieurs raisons à cela.
D’abord, le lieu : une station balnéaire située sur la Costa Del Azahar, c'est-à-dire un festival (quasiment) les pieds dans l’eau et qui plus est, proposant des plages agréables (sable, galets, au choix). Nul besoin de voiture, tout est faisable à pied (la mer est à 20 minutes de marche) ou en navettes (certes, un poil bondées).
La météo ensuite : soleil et (grosse) chaleur garantis. C’est l’un des rares festivals où l’on peut encore se promener en maillot de bain à 4h du matin. Faut reconnaître que c’est quand même plus sexy que les doudounes Malouines en plein mois d’août !
Ami festivalier, tu auras la chance de bénéficier de conditions d’hébergement préférentielles : le Pass 4 jours (comme son nom ne l’indique pas) garantit une semaine de camping gratuit.
Ces derniers (car il y en a pour tous les goûts) sont disséminés autour de la ville et plutôt bien équipés (alimentation, sanitaires, douches d’une fraîcheur salutaire, places ombragées pour les plus chanceux). Une seule règle, premier arrivé, premier servi… A l’inverse, vous l’aurez compris, le dernier risque de se retrouver casé près de la voie ferrée, sous la ligne à haute tension, non loin du chapiteau à vocation technoïde qui ne cesse ses activités que vers 7h du matin (oui, oui, c’est du vécu) !
La fréquentation du lieu au départ majoritairement espagnole est désormais une joyeuse mixité : la programmation (axée ces dernières années sur les groupes hypes made in UK) et les prix attractifs attirent des hordes d’Anglais pacifiés par l’ambiance ibérique festive et chaleureuse. Les déguisements et délires variés sont légions : à noter une tendance appuyée pour la mouvance superhéros (Spiderman, Superman et Wonder Woman ont été plébiscités il y a deux ans), les catcheurs marquent une belle apparition en 2009 au détriment du robot cartonné et des sosies d’Oasis qui ont, semble-t-il, fait leur temps…
Autre point notable, très peu de Français, idéal donc pour pratiquer (en tout bien, tout honneur) les langues étrangères (ou se construire une excuse en béton de séjour culturo-linguistique). Car de culture, il est aussi question, le festival faisant en parallèle la part belle à la mode, au cinéma, à la danse…
Beaucoup d’opportunités, il s’agira donc de faire des choix (parfois cornéliens) car difficile de se démultiplier ; surtout qu’il faut bien dormir (un peu) entre la fin des concerts et le lever du soleil (sauf à aimer les joies du sauna, parce que ça tape tout de même très dur et très tôt sous la tente).
Petit état des lieux du site proprement dit : "El Recinto" est aéré, goudronné avec ce qu’il faut d’espaces verts. Des stands alimentaires variés (et c’est suffisamment rare pour être souligné de bonne qualité) et des buvettes en veux-tu, en voilà ! Le bonheur est à portée de gosier et de portefeuille puisque les prix restent relativement raisonnables.
Forcément quand le festival affiche complet, ça se bouscule un peu au portillon et les migrations entre scènes deviennent délicates. On en dénombre trois ou quatre (rebaptisées en fonction des sponsors d’une année sur l’autre) :
LA scène principale (Escenario Verde) qui offre une belle qualité sonore est une tribune de choix pour les têtes d’affiche (jetez un œil sur la programmation des années passées, histoire de prendre une belle claque) et les groupes sur le retour (car c’est aussi une des particularités du FIB de ressusciter des formations oubliées),
La scène Fiberfib, toujours en plein air mais de dimension plus réduite,
Le FIB Club, sous chapiteau donc plus intime, qui permet de belles découvertes,
Enfin, la mythique Pista Pop qui se transforme en milieu de nuit en dancefloor survolté, sous la houlette de grands DJ Pop qui enchaînent les tubes dans une ambiance indescriptible, où ton voisin devient forcément ton ami.
L’organisation est impeccable, le festival bien rodé et une armée de bénévoles souriants veille au bon déroulement des opérations.
Petit coup d’œil sur la programmation 2010 (encore en construction mais déjà bien fournie) : je ne vais pas m’apesantir sur les grosses machines (Prodigy, Kasabian, Vampire Weekend, Lily Allen et autres Klaxons…), le retour de Peter Hook (déjà développé dans un autre billet), mais plutôt donner quelques coups de cœur personnels : DJ Shadow, assez rare finalement en festival mais toujours sobre et pédagogue, la révélation Broken Bells (mi-Shins, mi Danger Mouse), le retour des légendaires Echo & the Bunnymen et le petit groupe qui monte Two Door Cinema Club… Sans oublier la dernière tête d’affiche en date (et pas la moindre) : Gorillaz qui fêteront leur grand retour pour un live à visages découverts (et au line up surprise) qui s’annonce mémorable !
En bref, l’occasion d’une séance (marathon) de rattrapage de ce qui se fait (ou s’est fait) de mieux dans l’actualité musicale de l’année.
Je m’arrête là, parce que je ne voudrais pas non plus être victime cette année d’une affluence trop massive… et puis il faut quand même laisser un peu de place à la découverte et se laisser porter.
En conclusion, un seul mot relevé sur un chouette T-Shirt l’an passé : Béni(soit)cassim !
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