Une chose est sûre, on n'a pas entre les mains, le disque du siècle, et non pas même le disque de la dernière décennie ou encore le disque de l'année.
Yoyoyo Acapulco avec ce nom qui fleure bon le cocktail de camping, où la toile de tente abrite une famille de vacanciers se chauffant la voix et les paumes des mains sur une progéniture déchaînée.
Avec un leader à mi chemin entre Freddy Mercury et tonton Bernard quand il a réussi à allumer le barbecue, malgré/grâce aux quelques verres de ricard d'encouragement. Dur d'être crédible et de s'inscrire dans la lignée des chanteurs - troubadours, qui se flattant d'une longue chevelure de guitare heros font une danse de Saint-Guy pour allumer les filles.
Poseurs et autre épigones des Stones, passez votre chemin... vous entrez dans le monde parallèle de la Pleumeleuc Experience. Si j'en crois mon pote Arthur : ce n'est pas parce que c'est un disque bidouillé dans son garage que c'est un mauvais disque. Certes, ce n'est pas un mauvais disque, c'est un disque ! de gamineries, de saute montons où l'imagination court à bride abattue. La voix est nazillarde, le synthé cabotin, on se demande bien ce qu'ils sont venus faire à Pleumeleuc, bourgade de l'île et Vilaine , de 2428 âmes selon les sources(le site internet).
Nos énergumènes irrités par le climat changeant, les randonnées désertées et la rudesse campagnarde, se sont bien vengés avec un pied de nez en forme circulaire, que les habitants mettraient volontiers aux arbres pour éloigner les moineaux.
Le disque de vacances de Yoyoyo Acapulco n'est pas plus breton, que français que norvégien. Il est dans l'air du temps, un do it yourself frais et chantant qui se moque des modes et des formats contraints, un disque qui ravira les amateurs de Burgalat, de Katerine, décalé comme il se doit, le guilleret ! en plus. A consommer sans modération lors de vos apéros dinatoires, c'est de saison !
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