Cosmogramma de Flying Lotus annonce la couleur dès que l'on en voit la pochette. Voyage psychédélique en perspective, façon années LSD prises en flagrant delit de rave avec les années exstasy.
Un voyage cosmique de 45 minutes en compagnie des lotus volants. Accrochez-vous, car une fois lancé le Cosmogramma ne s'arrête plus. C'est en effet sur une seule piste de 45 minutes que les 17 titres que contient en réalité l'album sont mixés.
Une seule piste qui accueille pêle-mêle la basse funky de Stephen "Thundercat" Brune, la voix discrète de Thom Yorke, le saxophone de Ravi Coltrane qui en fait n'est autre que le fils de John Coltrane et le cousin de Steve Ellison, grand gourou de Flying Lotus.
Plus habitué à produire des musiques clairement electro, catégorie estampillée dub-step par les connaisseurs, Ellison franchit donc un cap en injectant ouvertement de la musique plus organique à ses travaux, en invitant ces quelques artistes parmi les plus incontestables du monde de la pop et du jazz.
Difficile de décrire tout ce qu'il se passe sur Cosmogramma. Sachez seulement que la techno côtoie le jazz, le rock progressif et des balles de ping pong avec un naturel désarmant. Difficile pourtant de s'approprier ce disque qui empiète sur de nombreux territoires dont l'auditeur ne sera à coup sûr pas coutumier de tous. Du coup, on hésite à supporter les passages très technoïdes tout en sachant que le jeu en vaut la chandelle pour les moments créatifs et récréatifs que sont les jazz plus débridés fusionnant avec la pop expérimentale dont ne rougirait pas, justement le leader de Radiohead. Le jeu étant tout de même d'écouter l'album d'un seul tenant et d'un bout à l'autre et s'imprégner de ces surprenantes ambiances.
Entre free jazz et free party, entre rave et rêve, on ne sait pas toujours sur quel pied danser sur Cosmogramma. Une chose est sûre, curieux de tous bords musicaux, rassemblez-vous urgemment autour de ce disque atypique. |