Mardi 29 juin. 30° au thermomètre et la rue de Ménilmontant à monter. Il faut une raison plus que valable pour aller à la Maroquinerie ce soir. Elle accueille en effet une soirée indie folk plus qu'attendue.
Entrée en matière avec Pearly Gate Music. Parce qu’on a fait quelques recherches avant (quand même), on sait que le leader Zach Tillman se trouve être le frère d’un membre de Fleet Foxes. Le public s'attendant donc, comme moi, à retrouver la solennité musicale du groupe américain, il sera plutôt déçu. Les mélodies sont étranges, dans le sens négatif du terme, malgré une technicité certaine. Le manque de cohésion entre les membres du groupe est frappant et cela peine à dynamiser le concert. Avoir deux comparses musiciennes visiblement shootées n'aide pas non plus soit dit en passant... Bref, un début de soirée qui nous fait regretter la montée difficile.
Arrive ensuite Villagers. Conor J. O'Brien de son vrai nom, petit bonhomme irlandais, débarque dans une salle déjà acquise à sa cause, tant sa prestation au Point Ephémère il y un mois fut lumineuse.
Ce qui frappe chez Villagers, c’est l'émotion dégagée par la musique. A aucun moment du concert la tension ne retombera à la Maroquinerie.
De par sa puissance vocale et la maitrise totale de son instrument, il fait frissonner tous les spectateurs. "Pieces", "Becoming a Jackal", "Home", "Ship of Promises", les neuf titres s’enchainent beaucoup trop vite. Une reprise de Roy Orbison clôturera un set sublime, accentué par la gentillesse et le sourire de notre interprète. Applaudimètre au top pour notre chouchou irlandais !
The Middle East, tête d’affiche arrivant quelque peu après la bataille, entame un set que l’on espère haut en couleur. Les sept comparses, de loin (j’ai dit de loin), s’apparentent à Arcade Fire : clavier, accordéon, guitares folk et électriques… mais venus d’Australie. Ils déroulent un set assez monotone, joli mais monotone. Seuls les singles "Blood" et ses chœurs repris par la foule et l'émouvant "Darkest Side" dynamiseront un peu l’ambiance. Finalement, c’est beau, c’est bien fait, mais ce set ne nous laisse pas aussi marqué que celui de Villagers.
Une question nous taraude, à quand la prochaine venue de mister Conor ? |