Vendredi 18 juillet : épisode 1
Cette année, le Off je le vivrai aussi (et surtout) de l'intérieur. Eh oui : j'avais envie de passer de l'autre côté et d'éprouver en tant que compagnie cet événement unique qu'est le plus grand festival de spectacle vivant du monde. Mais pour ça, pas d'énième version de Molière ou Lagarce mais une vraie création originale.
Alors j'ai pris mon plus beau stylo, ça m'a pris quelques années et j'ai produit (au propre comme au figuré) un texte racontant le voyage initiatique d'un enfant d'aujourd'hui à la rencontre du monde.
Et puis il a fallu monter tout ça : trouver des artistes pour m'accompagner dans cette épopée, trouver une salle, monter un budget... On a donc débarqué à la moitié du festival, déjà démarré depuis le 8 juillet (à cause du manque de moyens, il était impossible de faire plus qu'un demi festival - soit un festiv' ou un val', donc) et on a tenté de prendre le train en marche. Si vous n'avez jamais essayé, il va vite et il faut être très agile...
Et nous voilà, la petite équipe : 3 comédiens (dont un auteur-metteur en scène)- toujours le manque de moyens (et aussi l'envie fomme de jouer à Avignon, j'avoue !), 1 régisseur/musicien et des amis de passage (scénographe, créateur lumière, chargée d'accueil et de billetterie...) prêts à conquérir le Off 2010. Pas si simple... Cette année, on dénombre pas moins de 1092 spectacles dans 123 salles (rien que dans celle qui nous accueille, il y en a 9 en alternance). Alors, il faut être sur le terrain. Très souvent.
On se répartit le travail : pendant qu'un duo va essayer d'apposer des affiches bien en vue dans les rues, d'autres vont distribuer des tracts aux endroits stratégiques (comprenez bien que je ne pourrai vous en donner la liste ici, certains sont même classés "secret défense" car particulièrement efficaces).
Aidés par un visuel percutant car visible, joyeux, coloré et plein de poésie (merci à mon père qui dessine pour la pub ou le cinéma depuis des années) et par de bien bonnes idées (merci à ma soeur, directrice artistique, qui n'en manque pas), on essaye de convaincre les gens de venir découvrir ce "conte moderne".
C'est le début de l'aventure, la fatigue commence à se faire sentir, mais la joie d'être dans cette ville magnifique et la perspective imminente de représentations quotidiennes nous donne des ailes. Ca tombe bien : le spectacle s'appelle "Tom, porté par le vent"...
A suivre...
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