En accompagnement de l'exposition "Aragon et l'art moderne" consacré aux rapports entretenus par Louis Aragon avec l'art de son temps, le Musée de la Poste a éléboré un catalogue qui permet notamment de retrouver l'essentiel des oeuvres exposées dont la plupart sont accompagnées de ses commentaires.
Par ailleurs, il comporte deux notes et deux entretiens qui éclairent la thématique de l'exposition.
Pierre Daix, historien d'art et journaliste qui fut rédacteur en chef de l'hebdomadaire littéraire "Les lettres françaises" dirigé par Aragon, présente le parcours artistique d'Aragon et Josette Rasle, commissaire de l'exposition, se penche sur le corpus d'écrits sur la peinture des trois fondateurs du mouvement surréaliste dont Aragon faisait partie en soulignante "la liberté de son regard et de l'intelligence avec laquelle il a su parfois saisir un art en mouvement".
Cetet dernière a réalisé deux entretiens : l'un avec Jean Ristat, ami d'Aragon qu'il a accompagné dans ses derniers moments et son légataire universel, qui rappelle que Aragon n'était pas un critique d'art mais un écrivain qui parle des peintres en amoureux de la peinture.
L'autre avec avec Sarah Wilson, professeur d'histoire de l'art au Courtland Institut à Londres, consacré essentiellement au soutien apporté par Aragon, intellectuel de la gauche communiste, aux artistes du réalisme socialiste, qui insiste sur le fait que les récits sur l'art d'Aragon sont inséparables de l'homme et du politicien, " du mentir-vrai et de la grande question qu'il suscite sur le refoulement et le déni du passé, entortillée dans les constructions de l'identité nationale".
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