Rubik est un groupe finlandais (encore) et sort son deuxième album cet été en France grâce à Talitres et cela ne peut pas mieux tomber tant ce disque est taillé pour l'été.
Sautillant de bout en bout, Dada Bandits enchaîne les mini tubes sans répis avec une facilité apparente déconcertante.
Dès le premier titre, on sait que l'on va adorer (ou abhorrer) Dada Bandits.
Difficile de citer un titre plus qu'un autre, il suffit en fait de les écouter les uns à la suite des autres et se laisser porter par la voix aiguës du chanteur et ses intonations entre Arcade Fire et Antony and the Johnson accompagné d'une musique entraînante et généreuse qui n'hésite pas sur la surenchère de cuivres, de batteries arythmiques et autres ruses pour agrémenter les titres et surprendre l'auditeur au détour d'une mélodie dont on pensait avoir facilement percé le secret.
On retrouve chez Rubik sinon beaucoup d'originalité, une maîtrise de ce qui a fait la réputation d'Animal Collective pour l'effet de surprise ou encore Arcade Fire pour les fanfaronades.
Rubik est à l'image du célèbre cube du même nom, de multiples facettes qui ont sans doute dû être ordonnées un jour et qui, par la magie de quelques manipulations hasardeuses mais heureuses, a fini par donner un joli patchwork sonore dont on ne veut surtout pas qu'il retrouve l'unicité de ses couleurs originelles, sous peine d'ennui. |