Marianne Welles est une professionnelle de la gâchette. Elle est l'une des meilleures dans son domaine. Mais Marianne veut raccrocher et ce n'est pas facile quand on travaille pour Dieu en personne. Marianne n'est effectivement pas une simple tueuse à gages mais plutôt une sorte de sniper Cupidon. Condamnée à distribuer des coups de foudres jusqu’à la fin des temps, elle s'ennuie jusqu'au jour où elle tombe amoureuse de son prochain contrat et va refuser de tirer sur lui... Le problème quand on travaille pour les puissances divines, c'est qu'on est avec elles ou contre elles !
Ce qui est étonnant avec cette BD, c'est qu'elle sort du cadre traditionnel de la narration. On suit les personnages à travers flashbacks et interviews des divers protagonistes. Un peu comme dans les séries télé Modern Family ou The Office (version américaine). On croit d'abord qu'on va lire une sorte de comédie romantique avec une touche de fantastique, mais cela va dans dans le polar d'action. C'est assez bien ficelé et on se laisse rapidement entraîner dans ce thriller atypique à mi-chemin entre Nikita de Luc Besson, Pulp Fiction (la couverture de l'album est d'ailleurs une des nombreuses références au film culte de Tarentino) et Dogma de Kévin Smith.
Pour Seconde Chance, Antoine Ozanam au scénario (L'amourir, We are the night, Le Roi Banal, E dans l'eau...) s'est associé à Renart pour le dessin (Base Neptune, Succube) et c'est une réussite. Il faut noter que c'est chez KSTRBD que cette BD est publiée, KSTRBD étant le label d'inspiration Rock de Casterman.
L'histoire, même si elle ne révolutionne rien, est très bien ficelée. Cela se lit d'une traite sans aucun temps mort. Le scénario est très bien servi par les dessins très dynamiques. L'ensemble est très efficace. |