Dick Rivers et lui
Et encore une soirée au Mondo Bizarro.Décidement il y a tellement de choses à découvrir qu'on ne se lasse pas d'y retourner. Comme d'habitude, un peu d'attente : cette fois-ci c'est le mythique Sonny Vincent qui est tombé en panne à Nantes avec sa camionette.. Est-ce une excuse pour ne pas avouer qu'il avait oublié sa brillantine à l'hôtel ? ou pour s'octroyer l'heure de retard classique qui transforme une simple star en mythe ?
Nous ne le saurons pas.. Restons donc simplement à un problème de delco, de bougie, de pneu crevé ou la classique mais toujours efficace panne sèche.
En tout cas c'est avec un grand plaisir qu'après une heure d'attente le public voit arriver sur scène les D-Thrones, groupe rennais de 'Garage & Urban Blues' dixit l'affiche. Un guitariste-chanteur un poil stressé, un clavier très actif, un batteur efficace et une jolie bassiste pour completer le tableau. Rien ne manque. La musique oscille entre du rock pur et dur et du blues, mélange détonnant entre Jon Spencer Blues Explosion et un bon vieil Elvis. Ca bouge, ca change, on passe d'un rock rapide à un blues lent et vice versa. Un excellent concert malheureusement trop court !
Juste 
              le temps pour Céline, Arnaud, 
              Régis et le clavier de ranger leurs 
              affaires et les musiciens de Sonny Vincent 
              rappliquent. On nous avait promis du mythique, la soirée 
              allait devenir sevère, voyez plutôt : un vrai punk 
              tatoué à la vidéo, un clone de Brian 
              Molko avec collier à pointes sur la basse, un batteur 
              élevé à la Kro en marcel noir tendance pompiste 
              de la porte de la chapelle, un dandy souriant à la guitare 
              et, clou du spectacle, Sonny Vincent, une sorte de clone de notre 
              Dick Rivers national, visage blanc poudré, 
              colliers étrangleurs, sangle de guitare FTW et un visage 
              mi ange mi démon avec une paire de rouflaquettes improbables. 
            

Mais 
              trêve de moquerie : la musique commence et c'est une claque.. 
              Voilà du rock, du vrai, du mythique, avec une playlist d'une 
              trentaine de titres courts mais efficaces. Les musiciens sont heureux, 
              ils sourient, Sonny parle au public, il fait des blagues ("French 
              music sucks, but it's nice" du titre d'une de ses chansons), 
              il crache et relance sa guitare sur une autre chanson de punk rock.
Dans la salle c'est l'euphorie, on retrouve la joie du vrai pogo, franc et loyal, mené par des simili punks trentenaires qui ne gardent de leurs années folles qu'un nez cassé ou un tatouage 'rock'n'roll' sur le poitrail. La musique est très très forte mais personne ne s'en offusque, c'est un vrai moment de rock comme on n'en voit malheureusement plus beaucoup.
La prochaine fois, si vous voyez un flyer qui vous promet du rock garage mythique de la fin des années 70 avec comme chanteur le sosie d'un vieux chat sauvage, n'hesitez pas, il y a fort à parier que ce sera tout bon !

