A
l’autre extrémité de la pyramide des âges,
face au come back des "vieilles" rock stars en ces périodes
troublées où la musique n'est plus aussi vendeuse,
émergent les teens.
Ainsi dans notre jeunesse plus ou moins éloignée,
nous avions des idoles "adultes" qui persistaient à
s’habiller en petite fille telles que Chantal Goya ou Dorothée,
exception faite pour Douchka, chanteuse officielle de Mickeyqueteries
qui flirtait avec la tenue des écolières d’antan,
chaussettes blanches et petit kilt, et Jordy pour qui c’était
dur dur d’être un bébé chanteur.
Aujourd'hui, les teenagers ont leur stars à eux ! De Priscilla
à Alizé, que des gros bébés roses aux
fesses rondes et aux tétons saillants (Britney Spears, qui
commence ceci dit à se faire vieille, en tête).
Certes tout cela tient davantage de la stratégie marketing
que de la précocité artistique miraculeuse mais le
fait est que cela fait vendre, et bien souvent par centaines de
milliers des disques à destination d'un jeune public aussi
boulimique que versatile.
Si jusqu'à présent, ces jeunes demoiselles nous servaient
une grotesque soupe pop à la limite de la comptine pour attardé
mental mort-né, nous assistons ces derniers temps à
un revival rock tel que même ces charmantes bimbo miniatures
se mettent à la guitare. Britney en tête (encore elle)
suivie de près par Lorie et son pathétique Week end
que l'on croirait écrit par les Weezer quand ils portaient
encore des couches culottes !
Dernier produit californien au nom de sugar candy, sponsorisé
par papa qui a écrit toutes les chansons, enfin co-écrit
avec sa fifille, Katy Rose qui ressemble
à Tracy, l’héroïne du film Thirteen, c’est
d’ailleurs sur la bande son de ce dernier qu’elle a
été repérée avec le morceau "Lemon",
mais trois ans après : longue chevelure blonde, un petit
reste de joues rondes et le grand regard vide de celles qui ont
tout connu trop tôt parce qu’à Los Angelès
on grandit très vite.
Avec Before I can, Kathy Rose lorgne
davantage du côté de la génération de
rrriot girls sages telle qu’Alanis Morrissette que de Lorie
Spears et rien que cela mérite un coup de chapeau.
Pour le reste, rien de bien révolutionnaire, même
si les textes sont parfois d'une étonnante gravité.
Il n'en reste pas moins que les morceaux tiennent la route (merci
papa !) et que cela change favorablement le menu quotidien de nos
chères têtes plus ou moins blondes.
Et si Katy Rose était l'échelon manquant entre Jeunes
et Jolies et les Inrocks ?
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