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Grand Palais  (Paris)  Du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011

L'exposition "Monet" au Grand Palais est incontestablement "la" grande exposition de la rentrée muséale 2010-2011.

Organisée par la Réunion des Musées Nationaux et le Musée d'Orsay, elle propose, à travers un nombre conséquent de toiles, dont de nombreuses viennent de l'étranger et sont rarement exposées en France, de ré-interroger l'oeuvre d'un des grands maîtres de la peinture, adulé du public - en attestent les visites-pélérinages en sa maison de Giverny - fondateur de l'impressionnisme et précurseur de l'art moderne.

En effet, le commissariat quadripartite composé de Guy Cogeval, Président des Musées d’Orsay et de l’Orangerie, de Sylvie Patin, conservateur général au Musée d'Orsay, Sylvie Patry, conservateur au Musée d’Orsay, Anne Roquebert, conservateur en chef au Musée d'Orsay et Richard Thomson, professeur d'histoire de l'art à l'Université d'Edimbourg, n'a pas souhaité constituer une rétrospective exhaustive mais souligner à travers un florilège d'oeuvres l'évolution non exempte de contradictions internes d'une oeuvre en l'émancipant, selon Guy Cogeval, " des limites étroites de l'impressionnisme".

A cette fin, dans une sobre scénographie de Hubert Le Gall, elle est donc structurée selon un parcours chrono-thématique articulé par l'année 1890, marquant le début du succès commercial, l'acquisition de la maison de Giverny et le travail sur les séries, qu'ils considèrent comme une année charnière.

Monet : immersion dans le paysage intérieur

La première partie partie de l'exposition suit un peintre nomade qui, au fil de ses déménagements, imposés par ses difficultés financières, mais également de ses voyages, peint sur le motif.

Formé par Boudin et débutant dans l'influence du paysagisme de l'Ecole de Barbizeon, Monet est un peintre du paysage.

Il traite les motifs contemporains peignant les hommes dans leur travail comme dans leurs loisirs, pratiquant un naturalisme d’émotivité comme l'indique Richard Thomson.

Sa toile "Impression, soleil levant" marque le début de l'impressionnisme, une esthétique qui se retrouve dans les paysages de la côte normande dans lesquel il renouvelle l'iconographie des bords de mer comme dans les terrasses du Sud.

La débâcle de la Seine en 1880 lui inspirent une série de toiles dont celle intitulée "Les glaçons" dans lesquelles il se collette avec le blanc de la neige qu'il avait déjà expérimenté avec "Glaçons sur la Seine à Bougival" ou "La pie".

Au fil du temps, les paysages s'épurent, se vident de la figure humaine, se dépouillent des habitations.

Le peintre adopte des points de vue spectaculaire et se concentre sur la lumière, le mouvement, l'instant, pour atteindre l'intime évanescent des Nymphéas.

Mais entre temps, Monet se sera confronté à la nature morte, terminologie à laquelle Sylvie Patin préfère celle de "vie silencieuse" et à la figure.

Des toiles monumentales, tel le célèbre "Déjeuner sur l'herbe", qui répondent à un objectif précis : postuler au Salon de l'Académie de peinture tout en se démarquant de la peinture académique, en affrontant la peinture d'histoire, par le choix d'un sujet familier et du plein air.

La seconde partie de l'exposition est consacrée aux oeuvres de la maturité placées sous le signe de la peinture sérielle, de l'intériorité et de la peinture décorative.

Appliquant l'esthétique du fragment introduit par le romantisme, Monet systématise la peinture en série qui entraîne une rupture avec l'unicité de l'oeuvre.

Sont présentés quelques exemplaires des séries des peupliers, des meules et de la cathédrale de Rouen, ici présentées avec en contrepoint les toiles de Roy Lichtenstein.

Le pinceau de Monet dépasse le stade de la simple représentation pour céder à la tentation ultime de l'art, voire sa finalité, la transcendance de la réalité pour une inextinguible quête de l'invisible. Saisir un instant d'éternité.

Les visages se délitent, la jeune femme à l'ombrelle est immortalisée à jamais, saisie dans le vent, le regard perdu dans le lointain, le souvenir est figé sur la toile avec le sublime portrait mortuaire d'Alice, mariée emportée dans un tourbillon de gaze blanche.

Et puis l'étang, symbiose du végétal et de l'aquatique, absorbe l'âme.

Une exposition qui se poursuit et s'achève incontournablement au Musée de l'Orangerie pour se laisser porter, une fois encore, par la vision panoramique de ce jardin d'eau dont la composition, dixit Guy Cogeval, "hésite entre la partition debussyste et le manuscrit mallarmméen".

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

la chronique du catalogue de l'exposition
leslivres jeunesse "Monet et moi" et le numéro de la revue Dada consacré à Monet
"Monet, un oeil... mais, bon Dieu, quel oeil !" de Sylvie Patin
"Monet, l'oeil et l'eau" de Vincent Noce
le DVD "Claude Monet à Giverny" de Philippe Piguet
Le DVD "Le scandale impressionniste" de François Lévy-Kuentz

A écouter et à voir :

L'interview de Sylvie Patry, co-commissaire de l'exposition

En savoir plus :

Le site officiel de la Réunion des Musées Nationaux

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation de la Réunion des Musées Nationaux


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