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Théâtre Le Méry  (Paris)  octobre 2010

Comédie de Gérard Ejnès, mise en scène de Tristan Petitgirard, avec Olivier Rodier, Judith Ejnès, Donald Reignoux, Anne-Cécile Quivogne et Emmanuelle Bodin

Comédie survoltée à laquelle la mise en scène de Tristan Petitgirard confère une énergie vaudevillesque, ce "Carton rouge pour papa !" atteint un stade de drôlerie plutôt rare. Mené par une équipe soudée d’excellents comédiens, ce spectacle très fédérateur s’adresse à tous publics, footeux et autres.

A tous ceux qui maudissent ces crampons assassins faisant outrage à une innocente étendue gazonnée, à tous ceux que les manifestations footballistiques à l’échelle mondiale, nationale ou communale donnent des envies de meurtres, à tous ceux qui préfèrent dribler avec les mots qu’avec un bout de cuir surgonflé, ce spectacle est, oh mystère insondable du paradoxe, complètement fait pour vous, parole de "footballophe" inconditionnel et irrécupérable ! Il est pourtant le fait du rédacteur en chef d’un célèbre canard sportif qu’on ne citera pas car on n’est quand même pas là pour lui faire de la pub !

Cinq personnages. Le père, supporter d’une équipe. Son fils, qui en soutient une autre, ennemie jurée de la première. La fille qui, dans ses amours, croit régulièrement marquer un but alors qu’elle n’a même pas franchi la surface de réparation. La copine du fils qui fait marcher son mec au coup de sifflet. La psy du père, qui vit trois étages plus haut et dont les "ballons" incitent à des mains qui mènent tout droit au pénalty. Le papa, un peu sur la touche, regarde languide le grand match de la vie se dérouler devant lui : plus de femme, plus de job. Hors jeu total.

Connaître un sujet à fond sans en faire un étalage ostentatoire, c’est l’apanage des bons. Gérard Ejnes, auteur de cette pièce, va parler de foot sans nous inonder de son savoir, se contentant de distiller ça et là quelques références, accessibles à tous, et offrir une comédie joliment loufoque, aux protagonistes habités de ce qu’il faut de folie frappée pour mettre en relief leur évolution dramaturgique. Quant aux situations, d’un réalisme total, elles soulignent les rapports parents/enfants avec une acuité quasi sociologique. Sans livrer vraiment une diatribe sur ces fous au service permanent d’une passion, Gérard Ejnes les épingle avec une magnanimité qui pourrait sembler condescendante si la drôlerie n’était pas aussi souvent au rendez-vous.

Car ce spectacle est avant tout dopé à l’humour. L’écriture réserve de jolies formules et la mise en situation du propos pousse résolument aux fous rires. La mise en scène de Tristan Petitgirard ("Les Homos préfèrent les blondes" mais aussi "Dis moi oui" toujours à l’affiche), franchement vaudevillesque (même si une seule porte claque régulièrement) mise sur le rythme. Le spectacle se découpe ainsi en cinq ou six scènes avec un intermède musical le temps d’un changement dans le décor.

La direction d’acteurs fait le reste avec un satisfécit collégial à la partie féminine. En effet, si Olivier Rodier confère à son personnage une énergie survoltée, Donald Reignoux a plus de mal à affirmer sa présence et sa voix, même si ces maladresses parviennent à servir son personnage. Mais autant Judith Ejnès (la fille), Anne-Cécile Quivogne (la copine) qu’Emmanuelle Bodin (la psy) que l’on avait déjà adorée dans "Noces de sable" assurent un numéro d’exception.

On leur doit une grande partie des rires qui fusent dans la salle. Trois nanas qui assurent comme des bêtes dans un spectacle connoté "sport de mec", c’est plutôt de bon augure. Chapeau, les filles ! On attend le match retour avec impatience !

 

Franck Bortelle         
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