Biffy Clyro est un groupe de rock Ecossais. Il est composé des jumeaux Johnston (James à la basse et Ben à la batterie) et de Simon Neil au chant et à la guitare. Ils existent et font des concerts depuis 1998. Ils sont peu connus en France, mais ont déjà été repérés en première partie de Muse au Parc des Princes.
La musique de Biffy Clyro est ambitieuse et mélange agressivité et délicatesse. Pour ce nouvel album, le groupe s'est ouvert. Les arrangements sont plus pop. C'est toujours agressif mais moins rentre-dedans que le précédent.
Le titre "The Captain" a des envolées lyriques avec des violons et des cuivres, mais cela reste discret. Cela n'a pas la grandiloquence d'un hymne à la Arcade Fire mais cela aide le morceau à monter en puissance tout en subtilité. Il en est de même avec le second titre, "That Golden Rule" qui allie ces mêmes envolées lyriques avec un rythme métallique venu des enfers. Je ne pouvais pas chroniquer cet album sans signaler la présence de Josh Homme de Queens Of The Stone Age à la guitare sur le titre "Bubbles" (ce n'est pas du tout en rapport avec sa présence sur cet album que j'ai choisi de chroniquer ce disque).
Certains titres vont flirter avec le Metal comme "Cloud Of Stink". Sinon il s'agit d'un gros rock / Power Pop survitaminé avec des accents à la Foo Fighters. Des fûts martelés sur des guitares acérées et des mélodies enivrantes. Ils clôturent le disque avec une version acoustique de "Moutains" (qui existe en version électrique dans le même album), juste au piano/voix ; ils démontrent qu'ils ne sont pas que des bêtes de scènes brutales et qu'ils peuvent mettre en avant le songwriting et les chœurs dans un style très épuré (comme l'avait fait Nirvana en son temps avec l'Unplugged In New-York).
Seul point négatif pour moi, l'artwork de ce Cd est vraiment horrible. On dirait une mauvaise copie d'un passage d'un clip de Pink Floyd ou des films de Kusturica qui met toujours un morceau de tissu qui vole à un moment dans son montage. Mais cela est rattrapé par le fait que le batteur ait le logo de l'alliance Rebelle (Star Wars) tatoué sur l'épaule.
L'édition Française de l'album contient un DVD avec des vidéos de l'enregistrement du disque.
Les mélodies ont une apparente tranquillité, quand Neil chante (ou hurle), les jumeaux font les chœurs pour donner une touche délicate, mais c'est pour mieux nous tromper car sous le capot de Biffy Clyro, il y a un énorme et puissant moteur qui fonctionne à grands coups de rythmique virile et de sons de guitares écorchés. Au-delà du cliché "fragilité/force", le plus américain des groupes Ecossais nous fait plutôt une démonstration de puissance et de subtilité, d'intensité et de classe. Et dire que j'ai failli ne jamais écouter ce groupe par ce que je trouvais le nom un peu naze ! En fait Biffy Clyro joue dans la cour des grands et n'a pas à pâlir de la comparaison avec un Weezer ou un Foo Fighters. |