Le Musée de la Poupée s'est penché sur la production de poupées des années 1946-1959 qui connut un essor important du fait de l'explosion démographique intervenue après la Seconde guerre mondiale.
Aussi avec "Baby-boom - Poupées françaises 1946-1959", propose-t-il un exposition complète et didactique présentant la large gamme de poupées devenues "vintage" que les grands-mère d'aujourd'hui pourront faire découvrir à leurs petites-filles tout en se rappelant leur propre enfance.
Par ailleurs, cette période s'avère également pertinente en termes iconographiques puisque la production de poupées de l'après-guerre est enrichie par l'utilisation de nouveaux matériaux et l'année 1959 correspond au début d'une nouvelle ère dans le rôle et la symbolique de la poupée, celle de la poupée mannequin, avec la commercialisation d'une poupée adulte devenue une icône, la poupée Barbie.
Baby-Boom : l'âge d'or de la poupée-enfant
L'exposition a priviligié une monstration thématique en 4 volets. Le premier présente la collection des poupées produites par chaque fabricant au cours de cette période afin d'en montrer la diversité et l'évolution qui permettent d'établir une véritable typologie des poupées au premier rang de laquelle figure le bébé, le fameux "baigneur" auquel est consacrée une grande vitrine le montrant dans tous ses avatars dans une scénographie de station balnéaire.
Les contraintes commerciales les amènent à diversifier leur production, du poupon à la poupée caricaturale, dans laquelle se dégage néanmoins deux tendances fortes qui correspondent à la fonction "sociale" assignée à l'époque à la poupée : le bébé et la poupée-enfant.
Pendant cette période faste, plus de 60 fabricants français rivalisaient en ce domaine, des plus importants comme Bella, Raynal et Gégé mais également des maison plus modestes qui oeuvraient dans un créneau différent.
Telle la société Urika qui proposait de poupées flexibles "de caractère", dont de très jolies poupées asiatiques aux traits d'adulte, fabriquées en tissus avec la tête et les mains en Rhodoïd.
Cette embellie se traduit également par le développement des magasins de jouets aux enseignes célèbres comme "Le Nain bleu" ou
"Le Paradis des enfants". Une section de l'exposition est consacrée à l'influence de l'utilisation pour la fabrication des poupées des nouveaux matériaux issus notamment de l'industrie plastique qui permet de remplacer les poupées articulées à têtes de porcelaine par des poupées en rhodoïd et au corps mou.
Enfin, l'exposition dispose d'un volet documentaire avec une sélection des revues pour enfants et des magazines féminins qui participent à la diffusion de poupées par le biais de la publicité mais également, pour les premiers, en proposant des poupées de papier suivant la tradition des planches de poupées à découper et pour les seconds, en suggérant aux mamans et aux enfants des travaux de couture pour confectionner de vêtements de poupées. |