Ils sont quatre canadiens de Toronto et leur premier album Say Us arrive en France beaucoup plus tard que sa parution en mars sur le continent américain.
Leur éditeur, Arts & Crafts, qui a nous a permis de connaître quelques uns des artistes canadiens les plus stimulants de ces derniers temps, notamment Broken Social Scene, Feist ou Chilly Gonzalez, semble ne pas avoir cru que Say Us pourrait être bien reçu en Europe. Et pourtant, à mon avis, il avait en sa possession l’un des disques pop/rock les plus intéressants de cette année et qui, malgré le délai, arrive encore à temps pour les listes habituelles de bilan annuel.
Say Us est un album clairement et indéniablement pop/rock : pop parce qu’il est rempli de mélodies simples, belles et rythmées qui restent facilement dans les oreilles ; rock parce que les guitares électriques sont omniprésentes et tous les morceaux ont au moins un riff à l’ancienne.
Le CD présente d’abord deux chansons légères ("How does it feel" et "Fever of the time") suivies de cinq excellents morceaux bien rock ("Kindergarten", "The renegade", "Greater times on the wayside", "River by the garden" et "You gotta tell’er"). Les cinq derniers calment un peu l’esprit, apportant de nouveau le côté pop sur "I know" et "Marching through your head", et un rock plus calme sur "The sound of you" et "Heavy on me", pour terminer avec le très "beatlesien" "At the risk of repeating".
Son écoute révèle dès le début la principale référence de Zeus : il y a un parfum de Beatles dans chaque morceau mais les références sont diverses et évoquent des classiques comme
les Beach Boys ("Kindergarten") et les Rolling Stones ("River by the garden"), ainsi que les plus récents Vampire Weekend ("How does it feel"), White Stripes ("The renegade") ou The Strokes ("Kindergarten").
Le quatuor dit qu’il compose sa musique telle qu’elle leur semble le mieux, sans se soucier des références, et je trouve qu’ils ont tout à fait raison.
Bon travail, les gars. |