The Two, beau nom pour ce duo parisien. Cela fait bientôt sept ans qu'Ara et David se sont rencontrés, pourtant on ne les connaît que depuis deux ans, lorsqu'ils ont commencé à écumer les salles parisiennes. On les avait vus au festival inrock 2009 à la Cigale, juste avant Florence & The Machine, puis plus tard en première partie de Brett Anderson au Divan du Monde à Paris. Puis ils ont commencé à trouver des dates en province et on les a vus en première partie des Tindersticks au Splendid à Lille. Ce groupe a donc plusieurs fois ouvert pour des groupes exigeants, qui mettent en avant les mélodies, les arrangements de cordes, et surtout des voix exceptionnelles. Or, à chaque occasion, ils ont réussi à séduire le public.
Ara et David ont tous deux roulé leur bosse avant de sortir cet album. Ara pratiquait la peinture, et s'était installée à Londres. David avait suivi sa scolarité dans une école anglaise et a commencé sa carrière en faisant la manche avec sa guitare à la terrasse des cafés.
C'est donc un plaisir de voir que malgré les galères, The Two tirent ce premier disque vers le haut, avec un vrai souci d'exigence dans les compositions et en y glissant légèreté et fraîcheur.
Les chansons sont taillées pour être interprétées en duo. Il s'agit essentiellement d'histoires d'amour. Mais puisque, comme chacun sait, les histoires d'amour finissent mal en général, le ton du disque est volontiers mélancolique.
Dans "Close to me", une histoire de séparation, les voix se répondent et le pont musical qui voit l'apparition d'une guitare électrique avant de revenir à des cordes en nylon est très réussi. Sur "I'm 22", les nappes de cordes enveloppent la chanson avec délicatesse. "In my head", avec son long solo de guitare électrique, clôture l'album et laisse s'installer ces chansons douces amères durablement dans l'oreille. |