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puce Karina Marimon et Nathalie Krebs
Interview  (Paris)  juin 2004

Double rendez-vous avec deux comédiennes : la pulpeuse brune Karina Marimon et la pétulante blonde Nathalie Krebs à propos de la pièce "On n’avait pas dit 9 heures ?" à l’affiche du Théâtre du Splendid.

Interview croisée où l’on apprend qu’être comédien est une passion et que toutes les comédiennes n’ont pas des emplois de jeune première, où on nous raconte l’histoire du serpent à pattes, où on est témoin d’une déclaration d’amour en direct…

D’où venez-vous et où allez-vous ? Et pourquoi ?

Nathalie Krebs : Où vais-je ? Je n’ai pas trouvé. Le sens de la vie…D’où je viens ? Formation rue Blanche, Conservatoire de Paris avec Vitez…

Karina Marimon : …ah bein c’est pas hier ma bonne dame…(en imitant la voix d’une vielle dame)

Nathalie Krebs :…et Pierre Debauche. J’en suis sortie au bout de 3 ans et j’ai fait une mise en scène chez Vitez qui venait d’ouvrir Chaillot. J’ai monté "Les petites filles modèles" qui avait fait un succès. Ensuite j’ai pas mal travaillé avec Vitez , avec des auteurs contemporains et depuis 10 ans je travaille beaucoup avec Roger Planchon qui m’a offert de très beaux rôles. Sinon télé et cinéma. A la télévision, j’ai fait un très joli téléfilm "Fontenelle" avec Michel Serrault réalisé par Philippe Monnier, avec Benoît Jacquot j’ai fait "La vie de Marianne" d’après Marivaux avec Virginie Ledoyen. Au cinéma, j’ai eu un rôle important dans le premier film de Dominik Moll.

J’ai un parcours plutôt cohérent, plutôt comédienne et j’ai découvert aussi Allan Bennett qui n’était pas très connu, génial auteur anglais notamment de monologues qui s’appelaient "Talking head" (Le moulin à paroles). J’avais décidé de le jouer avec 3 copines et j’ai trouvé l’argent et Laurent Pely comme metteur en scène.J’ai monté le projet et c’est un travail qui m’intéresse.

Karina Marimon : Rue Blanche aussi …quelques années après mais très peu…(rires) dont je suis sortie il y a 8 ans. Depuis, j’ai monté un one-man-show que j’ai joué au Théâtre Hébertot et puis beaucoup en tournée. C’est pour le côté comédie. Par ailleurs j’ai beaucoup joué au sein de troupes. J’ai joué "Songe d’une nuit d’été" à la Cartoucherie, à la Rochelle "Guy s'en va" mis en scène par Julien Collet qui était une sorte de one-man-show sur les camps de concentration, texte solo très rude que l’on reprendra peut être à Paris la saison prochaine. Je commence à faire un peu de télé et de cinéma.

Vous avez également fait des mises en scène et joué dans une opérette de chambre "La Fine Fleur de l'Andalousie" de Hervé à Avignon en 2002 ?

Karina Marimon : Oui, il y a 2 ans.

Et vous chantiez ?

Karina Marimon : Oui, je chante. Et je chantais avant de jouer la comédie. Je chantais dans les bars pour gagner ma vie et payer mes études.

Dans quel registre ?

Karina Marimon : Jazz, variété jazz parce que j’ai une voix très grave. Les chansons de Bette Midler…

Et la mise en scène ?

Karina Marimon : J’adore ça. J’adore chercher, faire jouer les acteurs.

Avez-vous envie de vous se spécialiser dans la mise en scène ?

Karina Marimon : Non, je laisse toutes les portes ouvertes parce qu’un acteur est fait de tout cela.

Nathalie Krebs : On s’enrichit de toutes les expériences. J’ai fait trois fois de suite de l’enseignement et j'ai trouvé cela très enrichissant. Car on se remet vraiment en face des vraies questions puisqu’il faut transmettre quelque chose.

En ce qui vous concerne toutes les deux vous avez réussi à faire ce métier.

Nathalie Krebs : Oui mais je me suis donné les moyens de le faire, de réaliser mes désirs.

Karina Marimon : C’est beaucoup de sacrifices

Nathalie Krebs : Bien entendu, je me suis déjà battue contre la famille qui ne voulait pas que je fasse ce métier…

Karina Marimon : Moi, mes parents le voulaient…et presque trop…

Nathalie Krebs :…quelle chance !

Karina Marimon : C’est pas forcément une chance

Nathalie Krebs : Ce n’est pas facile. Je suis passée par des écoles parce que c’est ainsi que je voulais me former. Les cheminements sont très variés suivant le degré de maturité de chacun.

Karina Marimon : Et il y a une question de physique également. Pour ma part, j’ai dû beaucoup lutter contre le physique car je n’ai pas un physique typique : je suis grande, je suis costaud, j’ai une grande gueule. Les rôles importants, pour moi, viendront plus tard s’ils viennent mais je dois être à l’origine des choses. C’est la raison pour laquelle j’ai fait un one-man-show, que Christophe m’a écrit un rôle. Je fais partie des comédiennes qui n’ont jamais joué les jeunes premières même à 18 ans.

Nathalie Krebs : Moi non plus, je jouais les mères, les reines ou les folles. Je n’ai jamais joué la jeune première malgré mon physique. J’étais aussi atypique. J’étais trop déconnante pour être jeune première, j’étais comme maintenant mais en plus jeune. En même temps, j’étais beaucoup trop grande, trop dégingandée, et puis trop classe pour faire les soubrettes qui sont rondes.

A la rue Blanche il y avait ce que l’on appelle les emplois. Et on n’a jamais pu m'en trouver un, aussi a-t-on créé spécialement pour moi l’emploi de jeune première comique, emploi que j’ai d’ailleurs été la seule à avoir eu.

Karina Marimon : C’est une galère quand on a un physique à part et en même temps quand on se souvient des acteurs c’est souvent de ceux qui ont une gueule à part. Et pourtant c’est très dur de travailler surtout pour une femme si elle n’est pas la jeune première ou la femme fatale. Avec l’âge ça va.

Nathalie Krebs : Les mères, les bourgeoises déjantées, les folles de tout poil, les alcooliques et les dépressives…

Karina Marimon : En tout cas, il ne faut pas attendre que les choses arrivent. J’ai fait un régime de fou, j’ai perdu 30 kilos, pour pouvoir travailler parce que je ne travaillais pas. Quand je passais des essais au cinéma, on disait à mon agent : Elle est très bien mais bon… Et bizarrement j’ai commencé à faire de l’image après avoir maigri. Je fais partie maintenant des filles rondes pulpeuses et le boulot se dégage. C’est très dur. Et il y a une anecdote à ce sujet. Quand j’ai eu fini mon régime et que je me sentais à peu près bien, j’ai fait des essais et le mec m’a dit : Dommage vous n’êtes pas assez forte ! Alors là je me suis dit :" Bon, il faut quand même rester soi-même avant tout et surtout ne pas chercher à ressembler à qui que ce soit". Les rencontres aussi sont très importantes, même 50% du travail. D'où la chance d’être au Splendid !

Christophe Rouzaud nous a dit qu’il s’agissait d’une histoire de copains et de famille et qu’il avait écrit cette pièce pour se donner du travail. Comment êtes-vous venue à cette distribution ?

Karina Marimon : Moi, j’ai couché ! (rires)

Nathalie Krebs : Elle a couché avec l’auteur, le metteur en scène et l’acteur principal…C’est vraiment dégueulasse !

Karina Marimon : Je vis une belle histoire avec Christophe qui a décidé d’écrire cette pièce effectivement pour se donner du boulot et cela coulait de source qu’il m’écrivait également un rôle car on mourrait d’envie de jouer ensemble. Nous nous sommes rencontrés au théâtre sur "Tartuffe", dans les coulisses surtout. Il jouait Tartuffe et moi Dorine et on se croisait sur une seule scène ensemble celle de Couvrez ce sein que je ne saurais voir. Nous désirions jouer ensemble et Christophe a créé cette opportunité !

Nathalie Krebs : En ce qui me concerne c’est un heureux concours de circonstance car nous avons, Karina, Christophe et moi le même agent. J’ai reçu la pièce dans une version intermédiaire. Je l’ai trouvé sympa et puis tout s’est mis en place très très vite. En 3 semaines. On a enchaîné lecture, répétitions. Et j’en suis très contente. On ne s’était pas croisés auparavant mais nous étions dans des familles qui se jouxtent. Une famille de cœur et d’esprit en tout cas.

Karina Marimon : Oui, ce n’est pas une famille au sens où on l’entend au théâtre car nous avons tous des parcours très différents, des âges différents, et nous ne connaissons pas les mêmes personnes. Sur cette pièce là ça l’a fait comme on dit. Nous nous sommes compris et nous nous entendions très bien.

Nathalie Krebs : ce qui est formidable c’est que nous avons commencé à très bien nous entendre professionnellement et après c’est devenu de l’amitié.

Christophe Rouzaud nous a dit qu’au cours de l'écriture, vous étiez à la fois sa première lectrice, son critique et son conseil. Quel a été votre apport sur cette pièce et sur votre rôle ?

Karina Marimon : Je ne suis pas du tout intervenue sur le rôle qui m’était destiné mais plus sur la trame. Je n’ai pas co-écrit la pièce mais j’étais vigilante sur l’impact de certains dialogues qui ne créaient pas l’événement. Donc plus sur la construction et sur la façon de parler des personnages. Parce qu’au début, tous les personnages parlaient avec les mots et le rythme de Christophe. Mais sur le fond, il est le seul maître d’œuvre.

Mais la distribution des rôles était faite ?

Karina Marimon : Oui dès le début, le rôle de Nina était pour moi et celui de Steph pour lui même s’il avait envisagé de jouer celui de Jean-Marc.

Couple à la ville et sur scène ne pose pas de problèmes en termes de schizophrénie ?

Karina Marimon : Non, nous sommes très loin de cela. Il y a la vie et puis il y a le travail. Ce sont deux choses très différentes. La seule chose qui diffère par rapport à mon travail avec un autre metteur en scène est que j’évite absolument tout conflit sur le plateau pendant les répétitions. Ça se règle après. Nous sommes assez électriques tous les deux et il vaut mieux qu’on ne rentre pas dans la polémique sur le plateau. Christophe était dans une certaine tension car la pièce s’est montée très vite et sa triple implication en tant qu’auteur, metteur en scène et acteur, n’était pas évidente. Heureusement pour nous, nous avons plein d’autres choses à nous dire que ce qui se passe au Splendid.

Justement comment s’est passée la première mise en scène de Christophe Rouzaud avec des acteurs qui ne sont pas des débutants dont certains ont également une expérience de la mise en scène ?

Nathalie Krebs : Je vais faire un peu un parallèle avec Roger Planchon qui écrit et qui joue également. Ça s’est fait assez naturellement. Nous n’avions pas le temps d’avoir des états d’âme. Avec le texte de Christophe, il y a des choses sur lesquelles je peux m’accrocher…oui pas la connerie profonde du personnage de Fanny …quoique…(rires). Surtout à la fin, Fanny est dans une parole qui me plait beaucoup et c’est incroyable qu’un homme ait pu écrire des choses comme ça pour une femme. Tout s’est passé de manière assez simple. Au début, il fallait savoir si en face on avait Christophe acteur ou metteur en scène. J’ai beaucoup aimé la pièce quand je l’ai lu et nous avions un projet commun. Ce qu’il voulait faire de la pièce correspondait à ce pour quoi j’avais signé.

Dites nous en un peu plus sur le personnage de Tiffany.

Nathalie Krebs : Tiffany est une femme qui a fait des choix et qui est amenée à accepter des situations qui ne sont pas forcément agréables mais qui de fait continue de vivre en s’aveuglant dans un certain confort bourgeois, dont le mec gagne du fric. J’en connais plein des copines de classe comme ça. Et puis intervient l’électrochoc de la double humiliation. Non seulement il y a tromperie mais c’est qu’il est nul en plus avec l’histoire du chantage. C’est très bien vu et je vais encore citer Planchon qui disait quand l’humiliation est trop grande le personnage se tait. Et c’est ce qui arrive à Fanny, elle ne dit plus rien, puis après elle dit. Sur la pièce de Marivaux Valentine de l’amour quand le personnage subit l’humiliation lors de l'annonce d’être tombée amoureuse d’une femme elle ne parle plus.

Karina Marimon : Tu es en train de dire que l’écriture de Christophe se rapproche de celle de Marivaux …

Nathalie Krebs : Ecoute, oui…mais tu ne lui dis pas parce qu’il va se prendre le chou.

Et le personnage de Nina ?

Karina Marimon : Nina c’est une fille simple…

Nathalie Krebs : …elle est proche du peuple (avec une voix éraillée de titi parisien)

Karina Marimon : …c’est une fille de prolo, elle est prof, elle gagne son pain et elle a du mal avec les gens qui ont de l’argent car elle a du mal à se situer par rapport à ça. Elle a un fort désir d’avoir un enfant avec Steph qui est un peu bloqué sur le sujet. Et ça je n’ai pas eu du tout du mal pour l’interpréter parce qu’il a fallu convaincre Christophe pour faire un bébé. C’est un sujet que je connais bien et qui me touche chez ce personnage. Pour Nina, ce désir d’enfant est une faille tellement importante que tout gravite autour de ça. Et tout part de ça, son agressivité, son énervement, son excitation. De plus elle est espagnole et elle a ce côté un peu chaud du Sud. C’est une comédie mais tous les personnages ont une blessure, une faille. Ils ne sont pas parfaits, ils ont tous des défauts. On a tous envie à un moment de les gifler et de les prendre dans nos bras. C’est ce qui me plaît dans cette pièce.

Nathalie Krebs : Moi aussi.

Karina Marimon : Ainsi Fanny exaspère Nina au début de la pièce et à la fin elle a envie de la serrer dans ses bras. Les personnages sont assez riches et sous couvert d’une comédie il se passe des choses assez fines. Christophe est avant tout un très bon observateur de l’être humain. Il m’a épaté. Quand je lisais le soir, par exemple le monologue de Fanny, j’étais sur le cul. Je trouvais ça fou que mon homme écrive une telle chose sur les femmes. J’étais scotchée. Je lui ai demandé d’où il sortait cela car ce n’était pas forcément des sujets de conversation entre nous et j’ai constaté qu’il était très observateur.

Donc pas d’autobiographie directe ?

Karina Marimon : Non. Nous avons tous connus les dîners où au bout de dix minutes on regrette d’être venu ou d’avoir invité les gens. Mais des dîners qui tournent au tragique comme ça, faut pousser le bouchon.

Nathalie Krebs : Moi je les sens venir et je n’y vais pas !

Karina Marimon : On a tous connus des dîners où dès l’apéro c’est l’enfer. Ce n’est pas autobiographie mais cela part de petits faits connus.

Et maintenant les personnes qui ont vu la pièce et que vous invitez…

Karina Marimon :… ils ne veulent plus venir

Nathalie Krebs (rires)

Tous ?

Karina Marimon : Tous. Ils disent qu’ils se demanderont toujours s’il n’y a pas un truc derrière. (rire) Non, ils viendront quand même parce que Christophe cuisine très bien. C’est une passion, il est amoureux des produits, il cherche les dosages. Quand on est très gourmand comme moi, c’est chouette de vivre avec quelqu’un qui a cette passion !

Comment se sont passées les répétitions avec le personnage de Carole ?

Karina Marimon : Elle n’est jamais venue.

Nathalie Krebs : Elle s’est barrée surtout.

Karina Marimon : Ça s’est très bien passé.

Nathalie Krebs : C’est ma camarade préférée. On ne l’entend jamais, elle ne fait pas chier. Elle est discrète et impeccable.

Karina Marimon : Et puis elle ne pique pas la vedette sur scène. J’aime beaucoup ce qu’elle fait cette fille !

Et cette remarque veut-elle dire que vous vous piquez la vedette ?

Nathalie Krebs : NON !

Karina Marimon : Ça c’est hyper important. Christophe est assez exigeant même si c’est sa première mise en scène. Ça m’épate. Finalement je suis très amoureuse de ce garçon.

Nathalie Krebs : Tu vois à force !

Karina Marimon : A force, je vais m’y faire ! (rires) . Oui parce qu’au départ, il m’a achetée mais finalement je m’y attache. Oui, hier, il n’était pas content en sortant de scène et il a fait des notes aux comédiens. Il joue et en même temps il nous observe.

Nathalie Krebs : Oui, hier, j’ai eu un mini trou de mémoire et je l’ai vu dans son oeil.

Karina Marimon : Il est très exigeant. Le canevas est très précisément dessiné et cela ne permet pas le cabotinage. Si l’un part en vrille, les quatre autres vont le faire redescendre très vite. C’est réglé comme une horloge. Si l’un de nous fait n’importe quoi cela ne fonctionne plus.

Christophe Rouzaud nous a effectivement dit qu’il faisait un bilan à la fin de chaque représentation. Ce n’est pas trop lourd pour les comédiens ?

Karina Marimon : Non, moi je suis habituée à cette façon de travailler.

Nathalie Krebs : La plupart du temps les metteurs en scène font des notes au moins une fois par semaine. Car on décale forcément.

Karina Marimon : Et ce décalage est progressif. Au bout d’une semaine tout est devenu autre chose.

Nathalie Krebs : Et au bout d’un moment c’est le Muppet show !

Karina Marimon : Nous sommes avant tout des comédiens. Pourquoi fait-on ce métier, faut pas se leurrer, c’est pour raconter des histoires mais aussi pour qu’on nous aime, c’est quand même la base. Quand on fait un truc qui fait rire on est tellement content qu’on peut faire n’importe quoi le lendemain.

Nathalie Krebs : C’est encore plus dangereux de décaler dans une comédie. Il faut toujours maintenir un garde-fou.

Karina Marimon : En plus comme il joue avec nous, il est présent tous les soirs. Il voit tout ce qui se passe. Il fait des notes et recadre mais c’est fait très gentiment.

Nathalie Krebs : Cette méthode permet aussi de jouer en sécurité. D’autant que l’on cherche toujours à s’améliorer donc on peut être amené à faire des pattes au serpent. Le mieux étant l’ennemi du bien. C’est une histoire chinoise. Vous ne la connaissez pas ?

Non.

Nathalie Krebs : Bon, alors je vous la raconte vite. En Chine, il y a un concours de dessin qui attire tous les peintres du pays dont le plus grand. Le sujet est un serpent. Le plus génial fait un trait. C’est sublime. Mais il voit les autres qui continuent de dessiner et inquiet, il rajoute des pattes et il a perdu le concours. Et moi j’ai toujours été cadrée.

Karina Marimon : De plus, je crois que la liberté du comédien est dans une petite prison. Plus on a un cadre plus on est libre. On sait que l’on peut aller jusque là et on peut y aller. Mais au delà non. On peut donc bien assumer les choses parce qu’elles sont cadrées. Et là on a l’avantage de jouer avec le metteur en scène.

Quels sont vos autres actualités et projets ?

Nathalie Krebs : J’ai tourné dans "L’enquête corse" avec Alain Berbérian Christian Clavier et Jean Reno et je me suis bien marrée. Le film est tiré de la bande dessinée de Pétillon et sortira en septembre 2004.

Karina Marimon : En septembre sortira "Tout le plaisir est pour moi" le premier long métrage d’Isabelle Brouet qui traite du plaisir féminin, comment les femmes atteignent le plaisir. Ce n’est pas du tout un film porno. C’est avec Marie Gilain et Julien Boisselier. Et pendant les répétitions, j’ai tourné avec Jacques Villeret, Christian Clavier et Agnès Soral "L’antidote" qui sortira cet hiver je pense. Et puis j’ai fait un autre premier long métrage pour lequel on cherche un distributeur et que je n’ai pas encore vu dans lequel je tiens le rôle principal. C’est "Des illusions". Au théâtre tant que la programmation de cette pièce n’est pas déterminée, je ne m’engage pas ailleurs. J’ai un rôle taillée à ma mesure et je n’ai pas envie de le lâcher.

Nathalie Krebs : Moi itou.

Karina Marimon : Nous espérons continuer ici car le public s’amuse et prend du plaisir, et nous aussi. Ce qui revient le plus souvent c’est : C’est comme dans la vraie vie ! Ce serait dommage d’arrêter.

Etes-vous d’origine espagnole ?

Karina Marimon : Oui.

Alors l’Espagne est-ce que c’est votre domaine ? (*)

Karina Marimon : C’est vrai que je pourrais en parler parce que je connais bien le domaine. J’ai des origines catalanes par mon père. Je suis faite des deux même si j’ai fait ma vie en France.

Aimez-vous les tailleurs Chanel ?

Nathalie Krebs : Oui, surtout rose !

 

(*) question fil rouge en rapport direct avec la pièce...à vous de jouer !

 

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