Best of de et par Jean-Jacques Vanier.
Jean-Jacques Vanier passe les fêtes de fin d'année et même plus, puisque affinités, tout seul, seul sur la scène de l'Européen avec son "Festof", mot valise né du télescopage personnel de festin et best of.
Il est vrai que depuis son arrivée dans le monde du one-man-show, - cela se compte désormais en décennies - et sa collaboration scripturale avec François Rollin, grand gourou d'une secte à un seul membre, le professeur qui a toujours quelque chose à dire, il a de quoi faire même s'il ne pratique pas l'abattage scénique.
Avec "Journal intime", "L'envol du pingouin", "A part ça la vie est belle" et le millésime 2009 "Elles", il a su boutiquer et faire partager un univers qui use de l'humour plus que du comique, du non-sens nourri d'une vraie fausse logique plus que de la galerie de portraits et de la rhétorique burlesque que de la "vanne"
Son personnage récurrent et anonyme, un "je est un autre" et, peut-être, vous, qui tient sans doute autant de l'avatar que de l'autofiction et du clown, avec, en l'occurrence, une boule de Noël en guise de nez rouge, est un adepte névrotique de la pérégrination narrativo-métaphysique.
Avec ce florilège, de la cafetière 9 tasses à la sexualité de Rémy Faucheux, en passant par le débarquement, De Gaulle et le bizutage de la volontaire au nettoyage des mouettes mazoutées, Jean-Jacques Vannier emmène le public dans un monde parallèle, une quatrième dimension customisée, et des vagabondages de l'ordre de la quadrature du cercle entre réalité factuelle et dérive poétique, qui fait carburer les synapses, revigorent les neurones et dérouillent les zygomatiques.
Du coup, il y a foule à l'Européen. |