Opus méta-théâtral écrit et mis en scène par Olivier Py, interprété par
Sigrid Bouaziz, Manon Combes, Quentin Faure, Marilyne Fontaine, Yordan Goldwaser, Delphine Hecquet, Pauline Huruguen, Gaël Kamilindi, Benjamin Lavernhe, Barthélémy Meridjen, Julie Moulier, Fanny Santer, Fanny Sintès,
Tamaïti Torlasco et Elie Triffault.
Pour l'année scolaire 2010-2011, dans le cadre des ateliers d'interprétation, une partie des élèves de 3ème année du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique a travaillé sous la direction de Olivier Py, comédien, dramaturge, directeur du Théâtre National de l'Odéon et metteur en scène invité, qui leur a concocté tout spécialement un opus méta-théâtral foisonnant intitulé "Opus Magni" composé d'écrits personnels et de "scènes d'oeuvres oubliées" dont il est bien difficile au néophyte de distinguer les uns des autres.
Avec ce que lui-même qualifie de "chant d'amour au théâtre" et de "fugue chorale" qui ambitionne d'aller au-delà de l'art dramatique, il souhaite confronter les élèves de la promotion sortante du CNSAD à l'art sacré du théâtre qui pour lui, à bien des égards, emprunte les chemins d'une véritable mystique théâtrale dans laquelle le métier de comédien ressortit à a vocation qui a pour corollaire le sacerdoce. Ce qui n'est pas rien ajouté à la pratique pyienne de la déclamation.
Dans cet opus, déclinaison du "Théorème" de Pier Paolo Pasolini dans laquelle le visiteur est un comédien chargé d'interpréter le rôle du dieu Pan transfiguré en séduisant éphèbe auquel Quentin Faure prête son physique séduisant, se retrouvent les grandes envolées profératives sur le théâtre, les odes à la Joie, cette quête extatique ultime et la rhétorique inspirée d'Olivier Py sur l'homme, Dieu, l'amour, l'altérité, la vie et la mort.
Un opus aussi ardu que magnifique que son auteur met en scène avec une direction d'acteur très rigoureuse au point d'être surpris de la prestation de certains élèves décevants dans d'autres partitions.
Pour celle-ci, se démarquent Julie Moulier, Benjamin Lavernhe, Barthélemy Meridjen, Elie Triffault et Fanny Santer. |