Quel ennui ! C'est la première réflexion qui m'est venue à l'esprit après avoir écouté Buffalo, la dernière mouture de ce groupe néo-zélandais, peu connu en France. A priori, ce n'est pas très gentil d'écrire ça dans une chronique musique, mais bon c'est venu du fond cœur. Et ce ne sont pas les multiples écoutes, afin d'essayer de dégager une matière de ce disque, qui ont changé quoi que ce soit. Devant tant de mièvrerie, de guitares sirupeuses (c'est très mauvais le sirop pour les oreilles, demandez à n'importe quel ORL) de recettes éculées mon appareil auditif a décroché. Pourtant, beaucoup d'éléments sont réunis pour faire que ce groupe puisse attirer l'attention, jugez plutôt. Depuis la naissance du groupe en 1997, ils ont remporté plusieurs prix à différents concours locaux. Leur dernier album en date, Buffalo donc, a remporté trois prix techniques à la dernière édition du New Zealand Music Award, rien que ça ! Et c'est peut-être là qu'est la faille, la technique.
Il faut dire que la production de l'album est particulièrement léchée. Mais la sauce ne prend pas, les arrangements surfaits donnent la nausée (trop de sirop… ça donne mal au cœur, je vous dis). Les voix, surchargées de reverb' sont d'une niaiserie effarante, et je ne parle pas des choeurs, qui feraient passer Devanda Banhart pour un dangereux croisement de punk et de metal haineux. L'ensemble donne le sentiment d'une musique pour post-soixante-huitards retardataires, ayant avalé goulûment le vieux buvard précieusement rangé dans un tiroir, et destiné à fêter la sortie d'un album audible du Grateful Dead. L'album est un ennui long de 43 minutes. Jusqu'au dernier morceau, The Phoenix Foundation n'épargne pas l'auditeur. Fuyez ! |