Après La Féline (2009), sur lequel on pouvait identifier une influence folk importante et où prédominait déjà la belle voix de la chanteuse et guitariste Agnès Gayraud, voici le second EP du trio français La Féline. Autoproduit une fois de plus, mais avec la participation de Pokett pour le mixage, Wolf & Wheel me semble constituer un virage du groupe vers un son plus électrique et moins acoustique – à l’exception de la première chanson, belle ballade pop qui donne son nom à l’EP et qui me rappelle les sympathiques The Sundays des années 80.
Le deuxième morceau "David" me fait immédiatement penser au rossignol à la voix énigmatique et complexe des années 80, Kate Bush. Plus rock au début, il évolue ensuite vers un electro-synth, qui évoque aussi Fever Ray et The Knife, et je me laisse définitivement absorber par la musique.
Après deux morceaux chantés en anglais, "Coeur bizarre" introduit la langue maternelle du trio. Dans cette ballade mi-celtique, mi-gothique, j’expérimente des moments de rédemption et je m’imagine me baladant à son rythme parmi les tombes du Père Lachaise.
C’est dans "Piropos", chanté en espagnol, que l’influence du son The Knife s’affirme le plus, que ce soit au niveau de la section rythmique ou des jeux vocaux auxquels se livre Agnès. Il s’agit là de ma musique préférée du CD.
"La nuit du rat", à nouveau en français, revient à un son plus mélancolique et nocturne, qui est exploré d’une façon assez simpliste, et d’après moi c’est le moment le moins abouti de ce Wolf & Wheel.
"La peur et le courage" réaffirme la vocation pop-rock du groupe, avec une mélodie simple mais rythmée qui accroche l’auditeur, et finit de façon assez abrupte en me laissant un peu sur ma faim. C’est l’inconvénient des EP.
En résumé, avec ce bel EP Wholf & Wheel, La Féline confirme sa capacité à composer de belles et contagieuses mélodies, sur lesquelles on retrouve une influence omniprésente de Kate Bush, non seulement par la ressemblance de sa voix avec celle d’Agnès, mais aussi au niveau de la composition. D’ailleurs, les années 80 semblent être la principale référence qui se dégage de la musique de La Féline, étant donné que même The Knife – autre référence récurrente – s’inspire de cette époque.
Dans l’attente d’un prochain album lancé par un éditeur, |