Après la remarquable
représentation de la folie de Labiche "Embrassons nous
Folleville" au Théâtre du Tambour Royal, nous
avions eu envie de rencontrer la troupe. C'est chose faite.
Nous avions rendez-vous au théâtre en ce vendredi
25 juin, avant dernière représentation de la saison.
Ils étaient tous là, ils sont tous venus en ordre
dispersé, sauf la fantasque fille du marquis de Manicamp.
Anne-France Mayon a joué l’arlésienne
mais nous ne lui en tenons pas rigueur. Elle ne perd rien pour attendre
et nous saurons patienter jusqu’à sa prochaine prestation
parisienne.
Une troupe professionnelle, mais bon enfant, des comédiens
aguerris mais qui savent encore s’amuser sur scène,
nous reçoivent avec gentillesse et nous parlent de leur but
premier : faire plaisir au public.
Ce spectacle Embrassons nous Folleville est le
fruit commun de deux compagnies théatrales : la Compagnie
de l’Ucorne et la Compagnie de la Comète. Pouvez-vous
nous présenter ces compagnies et nous en dire plus sur leur
collaboration pour ce spectacle.
Stéphane Bouby : La Compagnie Ucorne dont le nom est celui
d’une grande comédienne belge regroupe Christophe Santer
et moi. Nous ne sommes que 2. La Compagnie de la Comète c’est
Anne-France Mayon et Paloma Pastor. J’ai parlé de ce
projet à Pascal Daubias et à Anthony Perrat qui font
maintenant partie de la Compagnie Ucorne. Actuellement nous sommes
5, avec Christian Termis, dans le noyau dur et nous avons fait 4
pièces ensemble. Ensuite nous sommes amenés à
faire appel à d’autres comédiens comme par exemple
pour la pièce "Les rustres" de Goldoni dans laquelle
nous étions 10.
La Compagnie Ucorne est axée vers le théâtre
plus classique avec des acteurs qui ont travaillé la commédia
dell’arte et la Compagie La Comète est plutôt
tournée vers le théâtre contemporain. Nous nous
connaissions depuis le cours Florent et nous étions amis.
Je savais qu’Anne-France Mayon avait envie de revenir au classique
et quand il y a 4 ans nous avons projeté de monter "Le
médecin malgré lui", au détour d’une
conversation de bar, je lui ai proposé de monter ce spectacle
ensemble. Nous avions eu un parcours différent et nos envies
se sont rejointes sur ce projet.
Donc il y a des sociétaires et puis des
guests, comme à la Comédie Française….
Stéphane Bouby :…une Comédie
Française n°2 (rires)
Comment et pourquoi avoir choisi une pièce
de Labiche et plus particulièrement Embrassons nous Folleville
qui est une pièce de jeunesse ?
Stéphane Bouby : Ce qui nous intéresse
dans le fait de monter des classiques c’est d’intéresser
et de faire plaisir au public. Ainsi nous avons monté Molière,
Pagnol, Goldoni et puis Labiche. Pourquoi Labiche ? Parce qu’il
a écrit des vaudevilles que l’on peut jouer finement.
Feydeau ce sont des portes qui claquent. Pourquoi "Embrassons
nous Folleville" ? Parce qu’il s’agit d’un
vaudeville qui est situé au 17ème siècle. Comme
j’adore les perruques, les costumes, cela m’a plu. D’autant
que c’est du toupet pour l’auteur que situer un vaudeville
à cette époque précieuse et ridicule avec un
texte contemporain.
Sur l’affiche le spectacle est annoncé
comme "Une folie de Labiche". Pourquoi ?
Stéphane Bouby : Parce qu’il s’agissait
d’un projet un peu fou que de situer un vaudeville à
cette époque.
Cela fait également penser à la
folie qu’on érigeait dans les jardins.
Stéphane Bouby : J’avais l’impression
que Labiche s’est beaucoup amusé en écrivant
cette pièce. Peut être plus que dans les autres. Et
puis tout est démesuré dans le comportement des personnages,
dans leur façon d’agir.
Anthony Perrat : Et c’est un joli mot pour
une pièce de théâtre.
Quelle est la genèse de ce spectacle et
son parcours jusqu’au Théâtre du Tambour Royal
?
Stéphane Bouby : C’est un belle histoire.
Il y a 4 ans nous avons joué "Le médecin malgré
lui" de Molière au Festival de Carpentras qui a eu un
succès que l’on n'attendait pas. Aussi la municipalité
nous a demandé de monter un autre spectacle en nous donnant
carte blanche. Nous avons donc monté "Jofroi" de
Marcel Pagnol, auteur de la région, qui a eu le même
accueil avec plus de 1 000 spectateurs en 10 jours. La ville nous
a donc relancé une 3ème fois en nous proposant le
Grand théâtre de 1 100 places pour une soirée.
Nous avons donc joué "Les rustres" de Goldoni et
nous avons eu 800 spectateurs.
Et il y a eu une 4ème fois pour laquelle
j’ai proposé "Embrassons nous Folleville"
que j’ai choisi également en raison des chansons qu’il
avait intégrées dans sa pièce. Je trouvais
cela particulièrement plaisant à montrer au public.
Nous avons eu 700 spectateurs en 10 jours et nous avons décidé
de ne pas nous arrêter là. Nous l’avons joué
en mars et en avril à Paris au théâtre du Tambour
Royal à raison de 2-3 fois par semaine et nous avions en
moyenne 70 spectateurs par soir pour une capacité de 100
places. En raison du succès, nous l’avons prolongé
en mai-juin. Comme nous souhaitons continuer à jouer cette
folie, nous l’avons proposé à diverses municipalités
et nous attendons les réponses. Et nous prévoyons
de la jouer au Festival d’Avignon en 2005. La pièce
n’est pas morte !
Essayez-vous de la proposer à nouveau sur
des salles parisiennes ?
Stéphane Bouby : Oui, bien sûr mais
le souci sur Paris est qu’il y a énormément
de pièces et la programmation pour la rentrée est
bouclée. Nos contacts ne pourraient déboucher que
pour une programmation l’année prochaine. Donc nous
avons préféré privilégier des représentations
hors Paris jusqu’au Festival d’Avignon pour revenir
à Paris ensuite.
Il est évident que le Théâtre
du Tambour Royal est tout à fait adapté à cette
pièce.
Stéphane Bouby : Il est vrai, et on en est
ravi. Peut être le reproposera-t-on à la directrice.
Contrairement aux autres pièces que nous avons joué,
celle-ci est en perpétuelle évolution. Nous avons
rajouté des chansons par exemple et nous essayons toujours
de l’enrichir même au niveau du jeu. Revenez l’année
prochaine ! (sourire)
Dans quel esprit avez-vous abordé la mise
en scène d’une pièce aussi connue ?
Stéphane Bouby : Mon premier souci et exigence
était de ne pas perdre le rythme qui se dégage de
la pièce et de ses personnages complètement jobards,
fous. Tous ont un grain dans leur tête et vivre avec n’est
pas de tout repos. Pour dépoussiérer un peu le texte,
nous avons un peu modifié la donne. Ainsi nous avons vieilli
la jeune future mariée. Au lieu d’avoir 17 ans, elle
en a 30 ce qui change tout. Le père ne cherche plus à
la marier comme cela se faisait mais pour s’en débarrasser.
C’est un détail mais cela change complètement
l’optique de l’argument. Du coup Folleville qui s’est
engagé par ailleurs n’en veut pas d’autant qu’il
est impressionné par cette femme. Leurs rapports sont donc
modifiés. Cela étant je pense que chaque mise en scène
dépoussière un peu la pièce.
Anthony Perrat : Il existe des mises en scène
très académiques.
Stéphane Bouby : Pour ma part, je n’ai
jamais été déçu. Il y a la vision du
metteur en scène qui va apporter sa conception du texte qu’il
va mettre en scène et puis il y a l’apport de chaque
comédien qui a sa personnalité sur le caractère
du personnage qu’il va interpréter. C’est un
classique mais qui n’est pas classique…(Tiens c’est
joli ce que je viens de dire…sourire).
Adressons nous un peu aux comédiens. Comment
avez-vous travaillé pour ce classique qui n’est pas
classique ?
Anthony Perrat : Pour ma part, je me suis laissé
dirigé car c’était la première fois que
je travaillais avec Stéphane, avec qui il est super agréable
de travailler, et que je jouais dans une pièce. Auparavant
j’avais fait du café-théâtre ce qui est
différent. Au fur et à mesure des répétitions
et même des représentations on peut être amené
à faire des propositions qui naissent spontanément.
La mise en scène est émaillée
de petites trouvailles qui viennent
de tous les genres du spectacle vivant qu’il s’agisse
du vaudeville, de la commedia dell’arte,
du café-théâtre, du cabaret, de la comédie
musicale et de toutes les époques pour un mélange
tout à fait réussi. Où les dénichez-vous
?
Stéphane Bouby : Dans ma tête (rires).
Au niveau de la mise en scène, j’arrive avec quelques
idées de manière à faire démarrer le
moteur. Ensuite, les comédiens prennent un peu le relais
et peuvent rebondir sur ces idées de départ. Ils peuvent
même apporter d’autres idées. A Carpentras, on
jouait vraiment à partir de mon canevas.
Mais à Paris sont nées plein de
propositions qui ont fait évoluer le spectacle. L’essentiel
pour moi est de travailler dans le calme et l’ouverture d’esprit.
Nous sommes là pour servir la pièce qui doit servir
le public. Il ne faut pas être borné et rester bloqué
sur certaines choses. On fait des essais parfois, quand ça
marche on garde et quand ça ne marche pas on efface ! La
base de départ perdure mais on ne fige pas trop les choses
car nous pouvons être amenés à jouer dans des
salles ou sur des scènes de configuration différente.
Ainsi ici la scène fait 7 m sur 4 et à Carprentras
c’était 15 m sur 15. Ce qui importe est ce qui se passe
sur scène. Chacun a apporté ses idées à
partir de la base fixée par le metteur en scène. Donc
: C’est moi l’chef ! (rire)
Anthony Perrat : Il y a effectivement des metteurs
en scène qui imposent une mise en scène très
cadrée et figée.
Stéphane Bouby : Je pense que cela peut
être opportun pour certaines pièces. Mais pas pour
celle-ci.
Anthony Perrat : Sur des vaudevilles, il faut laisser
le comédien s’exprimer car il y a toujours quelque
chose à trouver.
Diling Diling…la porte s’ouvre sur ….
Stéphane Bouby : Nous avons justement un
comédien qui vient d’arriver, en retard (rire), Pascal
Daubias ….qui aime se faire attendre
Pour revenir au côté musical du spectacle,
la pièce d’origine comportait effectivement des intermèdes
chantés.
Stéphane Bouby : Oui mais nous les avons
remis au goût du jour. Ce sont des musiques originales composées
spécialement qui apportent un petit côté moderne
tout en étant jouées au piano. Les morceaux utilisés
par Labiche sont des extraits d’une chanson qui est dans une
symphonie d’un opéra dont il a été impossible,
même en allant à la Bibliothèque Nationale,
de retrouver tous les airs d’origine. J’ai donc demandé
à Jean Michel Voiront qui est auteur-compositeur de nous
écrire les 10 airs et il a été très
motivé puisqu’il l’a fait en une semaine. Comme
la musique a été ré-adaptée, il a fallu
retoucher un peu aux paroles.
Et en plus il est présent à chaque
représentation puisqu’il joue en direct live les partitions
au piano.
Stéphane Bouby : Oui. C’est formidable
qu’il soit disponible.
Et en plus nous l’avons vu regarder
le spectacle et s’amuser comme
un spectateur.
Stéphane Bouby : Il y prend goût
et se régale même en répétition. Dans
la pièce, il y a 9 chansons de Labiche et 3 écrites
par Pascal Daubias et Christian Santer. Car nous avons ajouté
des chansons qui n’existaient pas à l’origine
et on s’est dit que Labiche avait raté quelque chose.
Pascal Daubias : Nous avons pris également
le parti suivant : le père, rôle que je joue, veut
se débarrasser de sa fille parce qu’elle est insupportable.
Sans changer le texte, nous avons changé l’humeur et
donc les rapports des personnages entre eux. Ainsi la 2ème
chanson que j’interprète et dans laquelle je chante
: "Mais comment faire pour la bien lui décrire Qu’il
ouvre les yeux sans qu’il ne se s’en aille Voici ma
fille n’allez pas rire Singulière en tous points voyez
sa taille" explique que le père veut la caser à
tout prix et prend Folleville comme pigeon. Ce sont les paroles
d’origine.
Quelles sont les autres chansons ?
Pascal Daubias : Il y avait une autre chanson qui
racontait une pêche au goujon et une chasse au canard qui
ne présentait pas un grand intérêt au regard
de l’intrigue. Les 2 autres chansons sont l’une, celle
avec laquelle à 3 reprises je chante que mon émoi
me meut ….
…effectivement la larme qui perle sous vos
longs cils bruns est délicieuse…
Pascal Daubias : Nous nous sommes servis de la
réplique récurrente pour amener cette petite chanson.
La 3ème me sert pour découvrir le fameux diamant qui
a été écrite par Christian.
Diling diling...entrée de Christophe Santer en catimini
La pièce ne comporte qu’un acte mais
les scènes s’enchaînent à fond la caisse
ce qui impliquent un rythme très soutenu qui doit être
éprouvant physiquement pour les acteurs. De plus les comédiens
chantent en direct. Un challenge ?
Pascal Daubias : Comme tous les vaudevilles, c’est
effectivement une pièce à rythme. Et c’est du
Labiche. La pièce est courte et il faut qu’elle soit
rythmée. C’est impératif. Il est vrai que l’on
doit chanter et nous avons un compositeur qui n’est pas facile
car il nous donne des chansons qui ne sont pas aisées surtout
pour des chanteurs qui ne sont pas des professionnels. Les chansons
sont hyper-rapides et nous n’avons même pas le temps
de respirer pendant les chansons. Juste derrière, il y a
l’action à mener ! C’est un entraînement.
Anthony Perrat : Et même avant l’action
! Il faut savoir conserver un peu de souffle pour enchaîner
sur le texte. Pour ma part, je ne chantais pas auparavant et je
suis un piètre chanteur. Jean Michel nous a donné
des cours, ce qui était nécessaire.
Pascal Daubias : Nous sommes des comédiens
et non des chanteurs. Nous chantons c’est sympa mais ce n’est
pas une raison pour chanter faux. C’est frais et nous le faisons
ainsi de façon joyeuse. Et cela colle bien à la pièce.
Diling diling "Voilà l’auteur compositeur"
(chœur)
Jean Michel Voiront : Je ne suis pas auteur. Juste
compositeur.
Stéphane Bouby : Tu as touché un
peu aux paroles….
Jean Michel Voiront : …j’ai changé
quelques virgules
Comment s’est passé l’écriture
des morceaux pour lesquels, d'après Stéphane Bouby,
vous avez manifesté un fol engouement au point d’écrire
très rapidement ?
Jean Michel Voiront : Il m’avait donné
10 jours donc je n’avais pas trop le choix…
Stéphane Bouby : En fait nous disposions
de peu de temps pour tout faire, 2 mois.
Cela vous a-t-il plu ? Il s’agissait d’un
travail que vous aviez l’habitude de faire ?
Jean Michel Voiront : Oui j’étais
à l’aise. C’est mon métier. Et puis je
savais où j’allais. Donc il ne faut pas trop se poser
de questions.
Et le fait de venir jouer pour chaque représentation
?
Jean Michel Voiront : Je savais qu’il y aurait
un pianiste et que si ce n’était pas moi cela m’aurait
énervé.
Parlons un peu de chacun et de ses projets respectifs
.
Pascal Daubias : J’ai joué une trentaine
de pièces, dont 4 cette année. Je suis comédien,
je fais du théâtre, du cinéma, des pubs. Je
suis également metteur en scène et professeur de café
théâtre au Café de la gare depuis 11 ans. J’ai
monté une troupe "La meute" qui a joué toute
cette saison au Théâtre de la Main d’Or dans
une pièce "La meute dans ZU". Et mon nouveau cheval
de bataille, c’est les voix. Les voix radios.
Et post synchronisation ?
Pascal Daubias : Non, plutôt pub et documentaire.
Dans une interview à propos de La meute,
vous disiez : "Mon ambition est de faire sortir une troupe
de comiques d’un genre nouveau".
Pascal Daubias : Oui. C’est-à-dire
faire quelque chose d’original, de nouveau. C’est très
difficile car qu’est-ce qui n’a pas été
fait ? Au moins de former une troupe qui ait un style spécifique.
Ce n’est pas encore totalement défini.
Mais encore ?
Pascal Daubias : Comment le lui bien décrire
? (sourire) . Pour le moment, nous avons fait 2 spectacles au Café
de la Gare et au Théâtre de la Main d’or où
nous avions des sketches de groupe à 10 comédiens,
donc avec une troupe, et des sketches tous azimuts sans rapport
entre eux autres que le style avec du visuel, un côté
bon enfant, que j’affectionne. Mais la définition est
difficile. C’est un mélange. Je voudrais renouer avec
l’esprit de troupe du passé comme les Branquignols.
Il n’y a donc pas de cahier des charges
au départ ?
Pascal Daubias : J’essaie d’imposer
un peu le style qui est le mien. Et je navigue avec le ressenti
de chaque comédien. Notre nouveau projet est l’écriture
collective d’une pièce. C’est notre nouveau challenge.
A quelle échéance ?
Pascal Daubias : Je voudrais que cela se fasse
assez rapidement. L’échéance c’est la
fin de l’année pour l’écriture.
Vos projets personnels ?
Pascal Daubias : Pour le moment, je continue l’écriture
de cette pièce mais je m’arrête de jouer pendant
2 mois. Après il y a différents projets non encore
finalisés pour la rentrée.
Le vicomte ?
Anthony Perrat : J’ai été formé
à l’école du café-théâtre
de Pascal Daubias.
Pascal Daubias : C’est mon fils spirituel
! (rire)
Anthony Perrat : Je suis arrivé lors de
la création de la meute dès mon arrivée à
Paris. Ce qui m’a boosté et m’a évité
de me poser des questions notamment pour aller face au public. Ensuite
j’ai pris des cours plus classiques au Conservatoire du 15ème
arrondissement et actuellement je prends des cours pour l’image,
pour jouer devant une caméra, au Laboratoire de l’acteur.
J’ai joué au café-théâtre dans
des personnages de sketches. Avec Labiche j’ai eu la chance,
grâce à Stéphane Bouby, de pouvoir me confronter
à un rôle plus long. Je suis encore en formation et
c’est mon occupation principale.
Faites-vous toujours partie de la Meute ?
Anthony Perrat : Non je l’ai quitté
après le 1er spectacle car d’ une part, j’attendais
la naissance de mon bébé et d’autre part, je
voulais me recentrer davantage sur le cinéma et le théâtre
un peu plus disons classique.
Au tour de Folleville maintenant !
Christophe Santer : Je m’appelle Pascal Daubias
...(rires). J’ai rencontré Stéphane Bouby au
cours Florent et nous avons créé la Compagnie Ucorne.
Grâce à Stéphane , j’ai toujours eu de
très beaux rôles dans les spectacles qu’il a
montés et j’ai notamment découvert la commédia
dell’arte qui me plaît beaucoup. Mais j’ai toujours
eu des rôles particuliers. Dans Jofroi j’étais
un vieux papé. Dans Les rustres, j’étais dans
un tonneau. Vous allez voir où je veux en venir. Et maintenant
Folleville. Et on ne me reconnaît jamais.
Quant aux projets personnels, je chante dans les
chœurs de musique classique et lyrique. Mon régal est
de chanter dans le chœur du Barbier de Séville. C’est
une très belle expérience. J’ai des projets
avec notre compagnie.
Des choix à faire entre le théâtre
et la musique ?
Christophe Santer : J’aimerai bien m’orienter
vers les comédies musicales. Je fais des castings dans ce
sens.
Et que peut-on savoir sur Jean Michel Voiront
?
Stéphane Bouby : Vas-y je ne vais pas parler
pour toi (rire)
Jean Michel Voiront : C’était quand
nos folles années ?
Stéphane Bouby : 98-99
Jean Michel Voiront : Voilà cela a démarré
un peu à cette époque. Nous étions des copains
du Conservatoire et nous avons essayé de monter un spectacle
pharaonique avec 50 chansons, plein de personnages, suite à
l’initiative d’une idée stupide et je me suis
tapé toutes les musiques. Nous avons recruté des personnes
extérieures comme Christian. Et à cette occasion j’ai
découvert que je n’adorais pas jouer sur scène
vraiment pas du tout. En revanche faire bosser les gens avant et
les soutenir pendant me convenait. J’ai continué sur
cette lancée. Stéphane m’a ensuite appelé
pour Les Rustres.
Stéphane Bouby : Jean Michel a beaucoup
de talent mais il est modeste. Il travaille très vite et
sait faire travailler les gens.
Jean Michel Voiront : Je suis venu aussi le rejoindre
pour Embrassons nous Follevile. A cette occasion j’ai rencontré
Nadine une élève de Monsieur…(désignant
Pascal Daubias du menton) et je prépare pour février
un tour de chant avec ses oeuvres et les miennes. Nous avons déjà
une quinzaine de chansons.
Stéphane Bouby : Ah oui ?
Jean Michel Voiront : Quand je m’y mets,
il faudrait me mettre des gants de boxe pour m’arrêter.
Et quel répertoire ?
Jean Michel Voiront : De la chanson française
qui part un peu dans tous les sens même l’opérette.
C’est pas du tout rap-rock. Et puis je chante également
dans un chœur semi-professionnel et on va faire le Requiem
de Mozart . Je fais également un peu de coaching vocal.
Les projets communs ?
Stéphane Bouby : Il n’y a pas de nouveau
projet finalisé pour le moment. Nos deux derniers spectacles
Les rustres et Embrassons nous Folleville seront repris et pour
le premier nous essayons de le jouer sur Paris et pour le second
en province. S’agissant de création, je m’oriente
vers le théâtre contemporain, toujours dans le registre
comique, qui est notre registre. Mais rien de précis encore.
Pascal Daubias : L’avantage est que nous
nous connaissons bien maintenant…
Christophe Santer : …trop bien même
parce que lorsqu’on voit un œil qui frise sur scène…(rires)…
Pascal Daubias : Et nous travaillons donc dans
la bonne humeur et la confiance.
Stéphane Bouby : Les 2 compagnies ont des
projets solo et il n’est pas possible de tout faire en même
temps.
Pascal Daubias : Et même 3 avec la mienne
la Comic Académy.
Stéphane Bouby : Nous sommes aussi devenus
des amis et le public se rend compte de cette bonne entente.
Cela permet aussi de monter plus rapidement les
projets ?
Stéphane Bouby : Oui. Nous montons une pièce
par an et par compagnie. Vous avez en face de vous la bombe du théâtre
!
Brisons là Messieurs !
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