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Interview  (Paris)  25 juin 2004

Après la remarquable représentation de la folie de Labiche "Embrassons nous Folleville" au Théâtre du Tambour Royal, nous avions eu envie de rencontrer la troupe. C'est chose faite.

Nous avions rendez-vous au théâtre en ce vendredi 25 juin, avant dernière représentation de la saison. Ils étaient tous là, ils sont tous venus en ordre dispersé, sauf la fantasque fille du marquis de Manicamp. Anne-France Mayon a joué l’arlésienne mais nous ne lui en tenons pas rigueur. Elle ne perd rien pour attendre et nous saurons patienter jusqu’à sa prochaine prestation parisienne.

Une troupe professionnelle, mais bon enfant, des comédiens aguerris mais qui savent encore s’amuser sur scène, nous reçoivent avec gentillesse et nous parlent de leur but premier : faire plaisir au public.

Ce spectacle Embrassons nous Folleville est le fruit commun de deux compagnies théatrales : la Compagnie de l’Ucorne et la Compagnie de la Comète. Pouvez-vous nous présenter ces compagnies et nous en dire plus sur leur collaboration pour ce spectacle.


Stéphane Bouby : La Compagnie Ucorne dont le nom est celui d’une grande comédienne belge regroupe Christophe Santer et moi. Nous ne sommes que 2. La Compagnie de la Comète c’est Anne-France Mayon et Paloma Pastor. J’ai parlé de ce projet à Pascal Daubias et à Anthony Perrat qui font maintenant partie de la Compagnie Ucorne. Actuellement nous sommes 5, avec Christian Termis, dans le noyau dur et nous avons fait 4 pièces ensemble. Ensuite nous sommes amenés à faire appel à d’autres comédiens comme par exemple pour la pièce "Les rustres" de Goldoni dans laquelle nous étions 10.

La Compagnie Ucorne est axée vers le théâtre plus classique avec des acteurs qui ont travaillé la commédia dell’arte et la Compagie La Comète est plutôt tournée vers le théâtre contemporain. Nous nous connaissions depuis le cours Florent et nous étions amis. Je savais qu’Anne-France Mayon avait envie de revenir au classique et quand il y a 4 ans nous avons projeté de monter "Le médecin malgré lui", au détour d’une conversation de bar, je lui ai proposé de monter ce spectacle ensemble. Nous avions eu un parcours différent et nos envies se sont rejointes sur ce projet.

Donc il y a des sociétaires et puis des guests, comme à la Comédie Française….

Stéphane Bouby :…une Comédie Française n°2 (rires)

Comment et pourquoi avoir choisi une pièce de Labiche et plus particulièrement Embrassons nous Folleville qui est une pièce de jeunesse ?

Stéphane Bouby : Ce qui nous intéresse dans le fait de monter des classiques c’est d’intéresser et de faire plaisir au public. Ainsi nous avons monté Molière, Pagnol, Goldoni et puis Labiche. Pourquoi Labiche ? Parce qu’il a écrit des vaudevilles que l’on peut jouer finement. Feydeau ce sont des portes qui claquent. Pourquoi "Embrassons nous Folleville" ? Parce qu’il s’agit d’un vaudeville qui est situé au 17ème siècle. Comme j’adore les perruques, les costumes, cela m’a plu. D’autant que c’est du toupet pour l’auteur que situer un vaudeville à cette époque précieuse et ridicule avec un texte contemporain.

Sur l’affiche le spectacle est annoncé comme "Une folie de Labiche". Pourquoi ?

Stéphane Bouby : Parce qu’il s’agissait d’un projet un peu fou que de situer un vaudeville à cette époque.

Cela fait également penser à la folie qu’on érigeait dans les jardins.

Stéphane Bouby : J’avais l’impression que Labiche s’est beaucoup amusé en écrivant cette pièce. Peut être plus que dans les autres. Et puis tout est démesuré dans le comportement des personnages, dans leur façon d’agir.

Anthony Perrat : Et c’est un joli mot pour une pièce de théâtre.

Quelle est la genèse de ce spectacle et son parcours jusqu’au Théâtre du Tambour Royal ?

Stéphane Bouby : C’est un belle histoire. Il y a 4 ans nous avons joué "Le médecin malgré lui" de Molière au Festival de Carpentras qui a eu un succès que l’on n'attendait pas. Aussi la municipalité nous a demandé de monter un autre spectacle en nous donnant carte blanche. Nous avons donc monté "Jofroi" de Marcel Pagnol, auteur de la région, qui a eu le même accueil avec plus de 1 000 spectateurs en 10 jours. La ville nous a donc relancé une 3ème fois en nous proposant le Grand théâtre de 1 100 places pour une soirée. Nous avons donc joué "Les rustres" de Goldoni et nous avons eu 800 spectateurs.

Et il y a eu une 4ème fois pour laquelle j’ai proposé "Embrassons nous Folleville" que j’ai choisi également en raison des chansons qu’il avait intégrées dans sa pièce. Je trouvais cela particulièrement plaisant à montrer au public. Nous avons eu 700 spectateurs en 10 jours et nous avons décidé de ne pas nous arrêter là. Nous l’avons joué en mars et en avril à Paris au théâtre du Tambour Royal à raison de 2-3 fois par semaine et nous avions en moyenne 70 spectateurs par soir pour une capacité de 100 places. En raison du succès, nous l’avons prolongé en mai-juin. Comme nous souhaitons continuer à jouer cette folie, nous l’avons proposé à diverses municipalités et nous attendons les réponses. Et nous prévoyons de la jouer au Festival d’Avignon en 2005. La pièce n’est pas morte !

Essayez-vous de la proposer à nouveau sur des salles parisiennes ?

Stéphane Bouby : Oui, bien sûr mais le souci sur Paris est qu’il y a énormément de pièces et la programmation pour la rentrée est bouclée. Nos contacts ne pourraient déboucher que pour une programmation l’année prochaine. Donc nous avons préféré privilégier des représentations hors Paris jusqu’au Festival d’Avignon pour revenir à Paris ensuite.

Il est évident que le Théâtre du Tambour Royal est tout à fait adapté à cette pièce.

Stéphane Bouby : Il est vrai, et on en est ravi. Peut être le reproposera-t-on à la directrice. Contrairement aux autres pièces que nous avons joué, celle-ci est en perpétuelle évolution. Nous avons rajouté des chansons par exemple et nous essayons toujours de l’enrichir même au niveau du jeu. Revenez l’année prochaine ! (sourire)

Dans quel esprit avez-vous abordé la mise en scène d’une pièce aussi connue ?

Stéphane Bouby : Mon premier souci et exigence était de ne pas perdre le rythme qui se dégage de la pièce et de ses personnages complètement jobards, fous. Tous ont un grain dans leur tête et vivre avec n’est pas de tout repos. Pour dépoussiérer un peu le texte, nous avons un peu modifié la donne. Ainsi nous avons vieilli la jeune future mariée. Au lieu d’avoir 17 ans, elle en a 30 ce qui change tout. Le père ne cherche plus à la marier comme cela se faisait mais pour s’en débarrasser. C’est un détail mais cela change complètement l’optique de l’argument. Du coup Folleville qui s’est engagé par ailleurs n’en veut pas d’autant qu’il est impressionné par cette femme. Leurs rapports sont donc modifiés. Cela étant je pense que chaque mise en scène dépoussière un peu la pièce.

Anthony Perrat : Il existe des mises en scène très académiques.

Stéphane Bouby : Pour ma part, je n’ai jamais été déçu. Il y a la vision du metteur en scène qui va apporter sa conception du texte qu’il va mettre en scène et puis il y a l’apport de chaque comédien qui a sa personnalité sur le caractère du personnage qu’il va interpréter. C’est un classique mais qui n’est pas classique…(Tiens c’est joli ce que je viens de dire…sourire).

Adressons nous un peu aux comédiens. Comment avez-vous travaillé pour ce classique qui n’est pas classique ?

Anthony Perrat : Pour ma part, je me suis laissé dirigé car c’était la première fois que je travaillais avec Stéphane, avec qui il est super agréable de travailler, et que je jouais dans une pièce. Auparavant j’avais fait du café-théâtre ce qui est différent. Au fur et à mesure des répétitions et même des représentations on peut être amené à faire des propositions qui naissent spontanément.

La mise en scène est émaillée de petites trouvailles qui viennent de tous les genres du spectacle vivant qu’il s’agisse du vaudeville, de la commedia dell’arte, du café-théâtre, du cabaret, de la comédie musicale et de toutes les époques pour un mélange tout à fait réussi. Où les dénichez-vous ?

Stéphane Bouby : Dans ma tête (rires). Au niveau de la mise en scène, j’arrive avec quelques idées de manière à faire démarrer le moteur. Ensuite, les comédiens prennent un peu le relais et peuvent rebondir sur ces idées de départ. Ils peuvent même apporter d’autres idées. A Carpentras, on jouait vraiment à partir de mon canevas.

Mais à Paris sont nées plein de propositions qui ont fait évoluer le spectacle. L’essentiel pour moi est de travailler dans le calme et l’ouverture d’esprit. Nous sommes là pour servir la pièce qui doit servir le public. Il ne faut pas être borné et rester bloqué sur certaines choses. On fait des essais parfois, quand ça marche on garde et quand ça ne marche pas on efface ! La base de départ perdure mais on ne fige pas trop les choses car nous pouvons être amenés à jouer dans des salles ou sur des scènes de configuration différente. Ainsi ici la scène fait 7 m sur 4 et à Carprentras c’était 15 m sur 15. Ce qui importe est ce qui se passe sur scène. Chacun a apporté ses idées à partir de la base fixée par le metteur en scène. Donc : C’est moi l’chef ! (rire)

Anthony Perrat : Il y a effectivement des metteurs en scène qui imposent une mise en scène très cadrée et figée.

Stéphane Bouby : Je pense que cela peut être opportun pour certaines pièces. Mais pas pour celle-ci.

Anthony Perrat : Sur des vaudevilles, il faut laisser le comédien s’exprimer car il y a toujours quelque chose à trouver.

Diling Diling…la porte s’ouvre sur ….

Stéphane Bouby : Nous avons justement un comédien qui vient d’arriver, en retard (rire), Pascal Daubias ….qui aime se faire attendre

Pour revenir au côté musical du spectacle, la pièce d’origine comportait effectivement des intermèdes chantés.

Stéphane Bouby : Oui mais nous les avons remis au goût du jour. Ce sont des musiques originales composées spécialement qui apportent un petit côté moderne tout en étant jouées au piano. Les morceaux utilisés par Labiche sont des extraits d’une chanson qui est dans une symphonie d’un opéra dont il a été impossible, même en allant à la Bibliothèque Nationale, de retrouver tous les airs d’origine. J’ai donc demandé à Jean Michel Voiront qui est auteur-compositeur de nous écrire les 10 airs et il a été très motivé puisqu’il l’a fait en une semaine. Comme la musique a été ré-adaptée, il a fallu retoucher un peu aux paroles.

Et en plus il est présent à chaque représentation puisqu’il joue en direct live les partitions au piano.

Stéphane Bouby : Oui. C’est formidable qu’il soit disponible.

Et en plus nous l’avons vu regarder le spectacle et s’amuser comme un spectateur.

Stéphane Bouby : Il y prend goût et se régale même en répétition. Dans la pièce, il y a 9 chansons de Labiche et 3 écrites par Pascal Daubias et Christian Santer. Car nous avons ajouté des chansons qui n’existaient pas à l’origine et on s’est dit que Labiche avait raté quelque chose.

Pascal Daubias : Nous avons pris également le parti suivant : le père, rôle que je joue, veut se débarrasser de sa fille parce qu’elle est insupportable. Sans changer le texte, nous avons changé l’humeur et donc les rapports des personnages entre eux. Ainsi la 2ème chanson que j’interprète et dans laquelle je chante : "Mais comment faire pour la bien lui décrire Qu’il ouvre les yeux sans qu’il ne se s’en aille Voici ma fille n’allez pas rire Singulière en tous points voyez sa taille" explique que le père veut la caser à tout prix et prend Folleville comme pigeon. Ce sont les paroles d’origine.

Quelles sont les autres chansons ?

Pascal Daubias : Il y avait une autre chanson qui racontait une pêche au goujon et une chasse au canard qui ne présentait pas un grand intérêt au regard de l’intrigue. Les 2 autres chansons sont l’une, celle avec laquelle à 3 reprises je chante que mon émoi me meut ….

…effectivement la larme qui perle sous vos longs cils bruns est délicieuse…

Pascal Daubias : Nous nous sommes servis de la réplique récurrente pour amener cette petite chanson. La 3ème me sert pour découvrir le fameux diamant qui a été écrite par Christian.

Diling diling...entrée de Christophe Santer en catimini

La pièce ne comporte qu’un acte mais les scènes s’enchaînent à fond la caisse ce qui impliquent un rythme très soutenu qui doit être éprouvant physiquement pour les acteurs. De plus les comédiens chantent en direct. Un challenge ?

Pascal Daubias : Comme tous les vaudevilles, c’est effectivement une pièce à rythme. Et c’est du Labiche. La pièce est courte et il faut qu’elle soit rythmée. C’est impératif. Il est vrai que l’on doit chanter et nous avons un compositeur qui n’est pas facile car il nous donne des chansons qui ne sont pas aisées surtout pour des chanteurs qui ne sont pas des professionnels. Les chansons sont hyper-rapides et nous n’avons même pas le temps de respirer pendant les chansons. Juste derrière, il y a l’action à mener ! C’est un entraînement.

Anthony Perrat : Et même avant l’action ! Il faut savoir conserver un peu de souffle pour enchaîner sur le texte. Pour ma part, je ne chantais pas auparavant et je suis un piètre chanteur. Jean Michel nous a donné des cours, ce qui était nécessaire.

Pascal Daubias : Nous sommes des comédiens et non des chanteurs. Nous chantons c’est sympa mais ce n’est pas une raison pour chanter faux. C’est frais et nous le faisons ainsi de façon joyeuse. Et cela colle bien à la pièce.

Diling diling "Voilà l’auteur compositeur" (chœur)

Jean Michel Voiront : Je ne suis pas auteur. Juste compositeur.

Stéphane Bouby : Tu as touché un peu aux paroles….

Jean Michel Voiront : …j’ai changé quelques virgules

Comment s’est passé l’écriture des morceaux pour lesquels, d'après Stéphane Bouby, vous avez manifesté un fol engouement au point d’écrire très rapidement ?

Jean Michel Voiront : Il m’avait donné 10 jours donc je n’avais pas trop le choix…

Stéphane Bouby : En fait nous disposions de peu de temps pour tout faire, 2 mois.

Cela vous a-t-il plu ? Il s’agissait d’un travail que vous aviez l’habitude de faire ?

Jean Michel Voiront : Oui j’étais à l’aise. C’est mon métier. Et puis je savais où j’allais. Donc il ne faut pas trop se poser de questions.

Et le fait de venir jouer pour chaque représentation ?

Jean Michel Voiront : Je savais qu’il y aurait un pianiste et que si ce n’était pas moi cela m’aurait énervé.

Parlons un peu de chacun et de ses projets respectifs .

Pascal Daubias : J’ai joué une trentaine de pièces, dont 4 cette année. Je suis comédien, je fais du théâtre, du cinéma, des pubs. Je suis également metteur en scène et professeur de café théâtre au Café de la gare depuis 11 ans. J’ai monté une troupe "La meute" qui a joué toute cette saison au Théâtre de la Main d’Or dans une pièce "La meute dans ZU". Et mon nouveau cheval de bataille, c’est les voix. Les voix radios.

Et post synchronisation ?

Pascal Daubias : Non, plutôt pub et documentaire.

Dans une interview à propos de La meute, vous disiez : "Mon ambition est de faire sortir une troupe de comiques d’un genre nouveau".

Pascal Daubias : Oui. C’est-à-dire faire quelque chose d’original, de nouveau. C’est très difficile car qu’est-ce qui n’a pas été fait ? Au moins de former une troupe qui ait un style spécifique. Ce n’est pas encore totalement défini.

Mais encore ?

Pascal Daubias : Comment le lui bien décrire ? (sourire) . Pour le moment, nous avons fait 2 spectacles au Café de la Gare et au Théâtre de la Main d’or où nous avions des sketches de groupe à 10 comédiens, donc avec une troupe, et des sketches tous azimuts sans rapport entre eux autres que le style avec du visuel, un côté bon enfant, que j’affectionne. Mais la définition est difficile. C’est un mélange. Je voudrais renouer avec l’esprit de troupe du passé comme les Branquignols.

Il n’y a donc pas de cahier des charges au départ ?

Pascal Daubias : J’essaie d’imposer un peu le style qui est le mien. Et je navigue avec le ressenti de chaque comédien. Notre nouveau projet est l’écriture collective d’une pièce. C’est notre nouveau challenge.

A quelle échéance ?

Pascal Daubias : Je voudrais que cela se fasse assez rapidement. L’échéance c’est la fin de l’année pour l’écriture.

Vos projets personnels ?

Pascal Daubias : Pour le moment, je continue l’écriture de cette pièce mais je m’arrête de jouer pendant 2 mois. Après il y a différents projets non encore finalisés pour la rentrée.

Le vicomte ?

Anthony Perrat : J’ai été formé à l’école du café-théâtre de Pascal Daubias.

Pascal Daubias : C’est mon fils spirituel ! (rire)

Anthony Perrat : Je suis arrivé lors de la création de la meute dès mon arrivée à Paris. Ce qui m’a boosté et m’a évité de me poser des questions notamment pour aller face au public. Ensuite j’ai pris des cours plus classiques au Conservatoire du 15ème arrondissement et actuellement je prends des cours pour l’image, pour jouer devant une caméra, au Laboratoire de l’acteur. J’ai joué au café-théâtre dans des personnages de sketches. Avec Labiche j’ai eu la chance, grâce à Stéphane Bouby, de pouvoir me confronter à un rôle plus long. Je suis encore en formation et c’est mon occupation principale.

Faites-vous toujours partie de la Meute ?

Anthony Perrat : Non je l’ai quitté après le 1er spectacle car d’ une part, j’attendais la naissance de mon bébé et d’autre part, je voulais me recentrer davantage sur le cinéma et le théâtre un peu plus disons classique.

Au tour de Folleville maintenant !

Christophe Santer : Je m’appelle Pascal Daubias ...(rires). J’ai rencontré Stéphane Bouby au cours Florent et nous avons créé la Compagnie Ucorne. Grâce à Stéphane , j’ai toujours eu de très beaux rôles dans les spectacles qu’il a montés et j’ai notamment découvert la commédia dell’arte qui me plaît beaucoup. Mais j’ai toujours eu des rôles particuliers. Dans Jofroi j’étais un vieux papé. Dans Les rustres, j’étais dans un tonneau. Vous allez voir où je veux en venir. Et maintenant Folleville. Et on ne me reconnaît jamais.

Quant aux projets personnels, je chante dans les chœurs de musique classique et lyrique. Mon régal est de chanter dans le chœur du Barbier de Séville. C’est une très belle expérience. J’ai des projets avec notre compagnie.

Des choix à faire entre le théâtre et la musique ?

Christophe Santer : J’aimerai bien m’orienter vers les comédies musicales. Je fais des castings dans ce sens.

Et que peut-on savoir sur Jean Michel Voiront ?

Stéphane Bouby : Vas-y je ne vais pas parler pour toi (rire)

Jean Michel Voiront : C’était quand nos folles années ?

Stéphane Bouby : 98-99

Jean Michel Voiront : Voilà cela a démarré un peu à cette époque. Nous étions des copains du Conservatoire et nous avons essayé de monter un spectacle pharaonique avec 50 chansons, plein de personnages, suite à l’initiative d’une idée stupide et je me suis tapé toutes les musiques. Nous avons recruté des personnes extérieures comme Christian. Et à cette occasion j’ai découvert que je n’adorais pas jouer sur scène vraiment pas du tout. En revanche faire bosser les gens avant et les soutenir pendant me convenait. J’ai continué sur cette lancée. Stéphane m’a ensuite appelé pour Les Rustres.

Stéphane Bouby : Jean Michel a beaucoup de talent mais il est modeste. Il travaille très vite et sait faire travailler les gens.

Jean Michel Voiront : Je suis venu aussi le rejoindre pour Embrassons nous Follevile. A cette occasion j’ai rencontré Nadine une élève de Monsieur…(désignant Pascal Daubias du menton) et je prépare pour février un tour de chant avec ses oeuvres et les miennes. Nous avons déjà une quinzaine de chansons.

Stéphane Bouby : Ah oui ?

Jean Michel Voiront : Quand je m’y mets, il faudrait me mettre des gants de boxe pour m’arrêter.

Et quel répertoire ?

Jean Michel Voiront : De la chanson française qui part un peu dans tous les sens même l’opérette. C’est pas du tout rap-rock. Et puis je chante également dans un chœur semi-professionnel et on va faire le Requiem de Mozart . Je fais également un peu de coaching vocal.

Les projets communs ?

Stéphane Bouby : Il n’y a pas de nouveau projet finalisé pour le moment. Nos deux derniers spectacles Les rustres et Embrassons nous Folleville seront repris et pour le premier nous essayons de le jouer sur Paris et pour le second en province. S’agissant de création, je m’oriente vers le théâtre contemporain, toujours dans le registre comique, qui est notre registre. Mais rien de précis encore.

Pascal Daubias : L’avantage est que nous nous connaissons bien maintenant…

Christophe Santer : …trop bien même parce que lorsqu’on voit un œil qui frise sur scène…(rires)…

Pascal Daubias : Et nous travaillons donc dans la bonne humeur et la confiance.

Stéphane Bouby : Les 2 compagnies ont des projets solo et il n’est pas possible de tout faire en même temps.

Pascal Daubias : Et même 3 avec la mienne la Comic Académy.

Stéphane Bouby : Nous sommes aussi devenus des amis et le public se rend compte de cette bonne entente.

Cela permet aussi de monter plus rapidement les projets ?

Stéphane Bouby : Oui. Nous montons une pièce par an et par compagnie. Vous avez en face de vous la bombe du théâtre !

Brisons là Messieurs !

 

A lire sur Froggy's Delight :

la chronique de Embrassons nous folleville


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

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"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
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Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
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"Mort d'un libraire" de Alice Slater
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