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Hiromasa Yonebayashi  janvier 2011

Réalisé par Hiromasa Yonebayashi. Japon. Animation. Durée : 1h34. Scénario de Hayao Miyazaki d’après le "Petit Monde des Borrowers" de Mary Norton. (Sortie 12 janvier 2011).

À l’ère bruyante de l’animation 3D, "Arrietty, le petit monde des chapardeurs" est une contre-proposition qui charmera tous les réfractaires au cynisme des productions dominantes ayant érigé le gag au second degré en panacée universelle.

Dans le premier long métrage d’Hiromasa Yonebayashi, il n’est pas question de mettre enfants et parents dans sa poche en leur faisant avaler des personnages aussi débiles que sympathiques, dont la fonction première est de prévendre aux spectateurs les nombreuses suites à venir, tout en déployant une fructueuse stratégie marketing avec jeux vidéos et nombreux produits dérivés.

Arrietty n’est ni Shrek ni Buzz l’Éclair. Il ne s’agit pas de préparer les enfants au chewing-gum des yeux, mais plutôt de les initier à quelques sentiments qui, jusqu’à maintenant, ont permis à l’humanité de survivre cahin caha. On y évoque par exemple la fragilité des êtres et leur envie irrépressible de vivre malgré cela.

Hiromasa Yonebayashi reprend le flambeau de ses grands aînés des studios Ghibli : la beauté des couleurs, la subtilité des décors, la finesse de l’animation sont au service d’un récit initiatique qui porte en lui une diffuse poésie, une mélancolie propice à exalter les cœurs.

Ce qui frappe ici, même par rapport à ses glorieux devanciers Isao Takahata et Hayao Miyazaki, par ailleurs scénariste d’Arrietty, c’est la sobriété, l’économie du propos tenu. Yonebayashi se contente de décrire le quotidien des petits êtres dont l’univers est une maison et qui montent de véritables expéditions pour "chaparder" un morceau de sucre. Entre Arrietty, la courageuse adolescente de ce petit monde en presque extinction, et Cho, le jeune garçon très malade et délaissé par ses parents, il n’y a pas d’amour impossible, pas de pathos inutile, juste le seul plaisir de se découvrir pareils en étant pourtant si différents qui n’implique même pas un "happy end".

La belle musique étrange et celtique de Cécile Corbel emporte le spectateur au-delà de toute tristesse. Les enfants se reconnaîtront sous les traits d’Arrietty, voulant découvrir le monde, et sous ceux de Cho, voulant trouver l’énergie d’y vivre. Les parents se souviendront qu’enfants, ils rêvaient eux aussi des mystères de la pièce d’à côté.

Yonebayashi signe un premier film émouvant et elliptique. Synthèse et aboutissement du cinéma des Studios Ghibli, "Arrietty, le petit monde des Chapardeurs” est aussi la preuve que Taka et Miyazaki ont des successeurs prometteurs. On s’en réjouit.

 

Philippe Person         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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