Quelques chiffres pour le vertige : 800 concerts, 1 200 000 albums sont sur le CV de Thomas Fersen. Le conteur musical français parmi les plus talentueux du siècle. N’ayons pas peur des mots, voyons.
Pour ce nouvel album intitulé Je suis au paradis, il nous emmène du côté obscur, avec des légendes urbaines comme le comte de "Dracula", dans le placard de "La Barbe bleue", et sa penderie qui sent le pourri. Il revisite la légende des "Loups-garous" qui enfilent des perruques pleines de pou quand vient la pleine lune.
Sans jamais se répéter, il tisse une ambiance macabre à l’humour noir (à prendre au dixième degré au moins), racontant l’histoire de "Félix", un centenaire encore vert, de "Sandra" une fille fantôme qui le hante depuis un moment et qui pique des draps qui sèchent tranquillement, de "Mathieu" et sa femme Mireille.
Et les aventures de ceux qui n’ont en guise de nom que celui de leur fonction : "J’suis mort", c’est le squelette du train fantôme ; "Le balafré", c’est le mec à la gueule en lame de couteau qui jouait de la scie musicale sur des filles déguisé en lapin.
Douze histoires, douze anecdotes, douze contes urbains, à propos des vilains, des pas beaux, des momies, des filles de joie, des vampires, des sorcières, des vagabonds, des fantômes et des loups-garous… A réserver aux adeptes d’humour noir, fans de Burton, de violons, glauque et drôle, savoureux. |