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puce La Ballade de Gueule-Tranchée
Glenn Taylor  (Editions Grasset)  janvier 2011

Glenn Taylor est professeur de lettres et écrit à ses heures perdues. Oui, l’histoire est classique, mais ça ne l’empêche pas d’être moult fois répétée. Parfois, les heures perdues accouchent d’un roman, plus ou moins plaisant à lire, tout dépend du point de vue, et je soupçonne la fonction et l’âge de l’auteur de compter pour plus de moitié quant à la crédibilité du livre…

Je ne suis pas claire ? En gros, si t’es un politologue à grande gueule (genre académicien et que tu couches sur papier tes maux de têtes, qui te reviennent dans le nez à la moindre lecture) et bien tu seras beaucoup plus lu (apprécié ou non), et cru (par tes adeptes ou non) que si t’es une marchande de melons dans le Calvados… ou de potirons à Cavaillon.

Bref, ici, on est plutôt avec un professeur de lettres, il a donc droit à de jolis qualificatifs comme "formidable conteur", "panthéon du folklore américain", "génie", "épique, authentique"… Ils ont eu l’air de dévorer l’histoire de La Ballade de Gueule-Tranchée, 350 pages sur Early Taggart, du début à la fin. Soit.

Je suis plutôt marchande de potirons dans le Calvados moi, j’ai eu du mal à poursuivre la lecture. Et pourtant, je sais lire, là n’est pas le problème. Mais c’est llooonnnngggg, je me suis ennuuyyéééee comme pas possible. Pouah ! Ma prof de lettres était bien plus intéressante que ça, elle mangeait des oranges en citant Queneau, excusait son chat qui salissait nos copies, glissait des mots en grec ancien dans ses cours… Intéressante quoi…

Et pourtant il avait un super sujet en béton Glenn Taylor, c’est la légende d’un homme, le fameux Early Taggart (non, je ne le connaissais pas avant ce livre, mais maintenant que je l’ai lu, je peux me la péter), fils d’une foldingue, balancé à la flotte après soixante jours terrestres, histoire de le laver de son âme diabolique (dans un bébé de 2 mois, si si, vraiment folassonne la maman). Heureusement récupéré par une fabricante de gnôle clandestine (la meilleure du comté… hé hé), Taggart a une maladie un peu particulière : les gencives à vif, pas de dents, la bouche tordue : nous avons là notre Gueule-Tranchée, un sale type, sacrément attachant. Pourquoi ? Aucune idée, voyez plutôt la suite.

Il grandit, passe l’adolescence à se castagner avec les gars du coin, et il a une sacré droite, de quoi faire taire ceux qui l’ouvrent trop. Et puis il file (fameux départ initiatique réel ou métaphorique propre à chaque humain, même vous là), sauf que lui, il habite dans une cabane qui ne connait pas le linoléum pourri de nos appart étudiants, il est plutôt du genre feuilles, branches, terre battue, dodo dans les cailloux… Il change de nom, il devient vénéré par une secte louche (tant qu’à faire), re-file, s’en va, revient, recherche ses parents biologiques (pour le bien que ça lui fait), se mutine, tue.

Franchement, je le croise dans la rue, je change de trottoir, même s’il ne m’aurait certainement pas touchée. Parce qu'à côté de tout le mal qu’il fait, il a un don pour bercer une petite fille, est fou de douleur quand sa femme perd leur bébé (et va se refaire une jeunesse au bordel du coin), se forge une légende de bluesmen joueur d’harmonica, s’isole en ermite complet pour cuver son mal-être, revient à la vie civilisée et change de nom comme de sensibilité, plus sage et plus mature d’années en années.

Bon sujet, belle histoire, légende américaine du début du 20ème siècle et racontée de manière longue et ennuyeuse, dommage. Mais ils sont quelques uns à avoir apprécié la plume, ça doit être les melons, faut que j’arrête d’en manger, je verrai bien ce que ça donne…

 

Nathalie Bachelerie         
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