13h30 - Direction le festival
Il fait toujours gris avec de rares pointes de bleu et pas de pluie à l'horizon pour le moment. Mais cela reste un temps plus que moyen pour apprécier le festival, surtout que le sol est un tapis de boue géant.
Je profite d'avoir un peu de temps avant le premier concert pour enfin me balader et visiter les stands présents. Comme l'année dernière, Levi's est présent par le biais d’un stand de customisation de sac avec un atelier sérigraphie. Il y a aussi un espace rétro-gaming.
14h30 - Crocodiles - Scène de la Cascade
Le soleil fait une timide apparition sur le festival et quelques rayons réchauffent le public quand le groupe arrive sur scène. Il est encore tôt et il n'y a pas foule pour le premier concert de ce troisième jour de festival.
C'est une explosion de nappes de synthé vintage et de gros riffs de guitare bien gras. Le chant couplé aux chœurs de la fille au clavier n'est pas déplaisant et ajoute un côté hypnotique.
Le chanteur danse dès qu'il n'est pas au micro. C'est vraiment sympa mais un poil lassant. Les titres se ressemblent un peu trop et un set de plus d'une heure serait peut-être chiant dans la configuration d'un festival en plein air.
15h10 - Entre la Scène de la Cascade et la Scène de l'Industrie
Je tombe par hasard sur Sergio Vega et Abe Cunningham, respectivement bassiste et batteur de Deftones qui se baladaient incognito sur le festival.
15H15 - François and the Atlas Mountain
Percu africaine sur un chant en français assez doux. Le chanteur a un charisme et un regard de fou. En fait, ce ne sont pas uniquement les percus, mais la musique du groupe en général qui ont de fortes sonorités world. C'est très subtil et aérien. Néanmoins, j'avoue que ce n'est pas vraiment ma came. Même si c'est teinté de Pop et de très bonne qualité comme c'est le cas ici, je ne suis vraiment pas client de musique trop World. Je ne dois pas être le seul puisque la scène est très clairsemée et que pas mal de gens quittent le concert en plein milieu.
15h50 - Lilly Wood and the Prick
Devant un décor représentant deux hiboux stylisés, le groupe enflamme la foule comme des pyromanes très efficaces. Les titres s'enchaînent et le public est à fond à chaque fois.
Et dire qu'il n'y a pas si longtemps de cela, ils faisaient les Avant-Seine... D'ailleurs, la chanteuse en parle et est assez émue du parcours accompli depuis leur premier Rock en Seine, qui était leur premier grand festival.
C'est vraiment très énergique et ça balance pas mal ! Un chouette concert pour le groupe le plus hype de la programmation. Il fait presque soleil. Cela n'aurait pas été du gâchis de les faire jouer en début de soirée sur cette même scène. Le groupe fait participer le public qui est heureux de répondre à cet appel. Sur le tube "This Is A Love Song", il doit y avoir 20.000 paires de mains qui se lèvent et qui battent le rythme. Un très bon set.
16h30 - Devant une buvette
Je croise Julien Dray qui regarde ma montre avec insistance (je porte une montre des Beastie Boys). Il a peut-être changé de goûts... True Story.
16h35 - Concrete Knives - Scène de l'Industrie
Le groupe a installé sur scène de grosses lettres en Plexiglas, CCKS pour ConCrete KniveS. C'est tout con, mais ça le fait vraiment, on dirait, du coup, qu'on a affaire à un gros groupe.
C'est vrai que, cette année, il n'y a pas de mise en scène de fou, de décors géants, de jeux de lumières élaborés ou même juste de grand drapeau avec le logo des groupes... C'est la crise, même pour les décos de concerts.
La fosse se remplit très rapidement avant qu'un chant tribal / indien marque le début du show. Ça enchaîne avec une grosse rythmique, puis un riff fait écho à la batterie, avant que tout le groupe se mette à chanter et que le reste des instrus se fassent entendre. Les voix se répondent et se complètent à merveille. Le mec au clavier a aussi une caisse claire qu'il martèle quand il n'est pas sur son synthé. L'Espace de l'Industrie commence à déborder. La musique est super dansante et les nappes de clavier sont très efficaces. Ce groupe a un gros potentiel à hymnes. Un des meilleurs concerts de ce festival. Une sacrée baffe !
17h10 - The LA's - Scène de la Cascade
On attendait beaucoup de choses de ce retour des légendaires LA's. Mais on assiste à un concert très gênant. C'est un véritable naufrage. Cela va au-delà du mauvais set et malgré les problèmes techniques, Marvers est le seul coupable. Cela me fait mal au ventre pour lui. Il s'enfonce vraiment très loin dans le ridicule.
On reste devant, fasciné de manière morbide par ce terrible spectacle avec l'espoir qu'il finisse par rattraper le truc. J'espère que l'organisation du festival n’a pas payé trop cher pour avoir ce groupe à l'affiche. Si c'est le cas, j'espère vraiment pour eux qu'ils se feront rembourser !
18h00 - Au VIP
Après cet horrible concert des LA's, j'ai besoin de me reposer les oreilles. Je décide de rater Miles Kane.
De toute manière, je n'aurais pas pu rester tout le concert puisque j'ai une interview de prévue à 18h30.
Au VIP, on n’arrête pas de croiser Rosko John d'Archive.
18h30 - Au VIP
Interview avec François and the Atlas Mountain. Je suis un peu dégoûté de rater The Horrors.
19h15 - Anna Calvi - Scène de la Cascade
J'arrive à la fin du concert. Elle a les cheveux tirés en arrière, les lèvres peintes en rouge et toujours ce style flamenco sexy.
Le public est très présent, ce qui n'est pas étonnant vu la médiatisation de la jeune femme et le fait qu'elle n'ait joué que dans des petites salles à Paris. Elle a une voix vraiment puissante. J'aurais aimé arriver plus tôt. Elle clôture avec le tube "Jezebel".
19h30 - Stand Kebab
Il est temps de reprendre des forces avant le concert de Deftones. Je m'octroie une pause kebab en bonne compagnie.
19h50 - Deftones - Grande Scène
Depuis la sortie du dernier album l'année dernière, c'est la quatrième fois que j'ai l'occasion de voir le groupe (rien que pour cela, je ne regretterai jamais d'avoir rejoint l'équipe de Froggy's Delight). Vu que la bande de Sacramento n'a fait que tourner dans des petits clubs lors de ses derniers passages en France, c'est la première fois depuis longtemps que j'assiste à un concert du groupe avec un public nombreux. Le set est évidemment trop court mais assez bien pensé ! Ils balancent des titres assez explosifs dès le début, enchaînent avec des chansons plus calmes et atmosphériques, et clôturent avec une autre série de titres qui balancent !
Chino se démène comme un beau diable ! Steph est un peu plus actif que d'habitude et il se défoule lui aussi en plus de son perpétuel headbanging. Mais celui qui surprend le plus, c'est Sergio, le nouveau bassiste, qui fait son trou dans le groupe et qui saute lui aussi dans tous les sens. Il n'y a que quand il doit accompagner Chino au chant qu'il reste calme. Cela se termine avec un "7 Words" d'anthologie... Putain que j'aime ce groupe !
21h00 - Nneka - Scène de la Cascade
Un petit concert parfait pour se détendre. On dirait un peu Ayo depuis son dernier album où elle s'énerve un peu et balance de gros riffs de guitare.
Elle a une voix soul, qu'elle utilise sur une musique qui envoie. Il y a une grosse basse reggae enveloppante.
La voix de Nneka part parfois dans un flow ragga assez jouissif.
La fosse n'est qu'à moitié pleine car la majorité des gens est allée attendre Archive devant la Grande Scène. C'est con pour eux, ils ratent un concert assez cool et reposant après l'avalanche de décibels des premiers jours du festival.
22h00 - Archive - Grande scène
Archive vient clôturer cette édition 2011 sur la Grande Scène. Ils livrent un set de rock progressif et de trip-hop psychédélique.
Le groupe était accompagné d’une vingtaine de violonistes qui, il faut bien l'avouer, n’ont pas servi à grand-chose. C'était une belle initiative mais au final, on ne les entendait pratiquement pas. Le set des Anglais oscille entre douce mélancolie et énergie sauvage. Un très bon concert, même si, personnellement, j'aurais préféré qu'ils soient programmés vendredi soir et que ce soit les Foo Fighters qui achèvent les dernières heures de ce festival.
00h00 - Direction le métro
Je suis exténué et alors que je rentre chez moi en passant par le parking des artistes, je croise à nouveau les membres de Deftones devant leurs bus. Du coup, je profite de l'occasion pour parler un peu avec Stephen et Chino. Je montre au chanteur du groupe des photos d'eux datant de 1997, alors que j'étais ado et que je les avais rencontrés en séance de dédicace avant un concert à Lyon. On plaisante sur le fait qu'on a tous pris du poids en 15 ans et qu'on a tous les deux abandonné les dreadlocks pour des coupes de cheveux plus traditionnelles.
00h30 - Bilan de la journée, dans le métro
Je suis dégoûté d'avoir raté The Horrors et j'aurais aussi bien aimé voir Lykke Li.
Le top 3 des concerts du jour est :
#03 - Lilly Wood and the Prick : un excellent set dont la qualité a été décuplée par l'enthousiasme du public. C'est dans ce genre de cas qu'on apprécie les concerts en festival afin de partager ses émotions avec une foule immense.
#02 - Deftones : depuis que je suis fan de la bande de Sacramento, je les ai vus souvent et ce n'était pas leur meilleur concert (faut dire qu'une heure ce n'est pas assez... Il manquait trop de chansons cultes), mais cela restait un très bon show et un des meilleurs de la journée.
#01 - Concrete Knives : une des plus belles surprises du festival.
Le top 3 des concerts de tout le festival :
# 03 - Le corps Mince de Françoise / Concrete Knives
# 02 - Cage the Elephant
# 01 - Foo Fighters |