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Interview  (Paris, Point Ephémère)  19 octobre 2011

C'est juste avant leur concert au Point Ephémère, premier d'une mini tournée de quatre dates, que j'ai rencontré Zëro pour une interview. L'occasion de parler de leur nouvel album, Hungry Dogs (in the Backyard) dont la sortie est prévue le 7 novembre prochain. Une première rencontre dans leur loge, entrecoupée par le staff de la salle.

On va faire un retour en arrière. Quand et comment a débuté Zëro ?

Ivan Chiossone : Cela a commencé en 2006.

Eric Aldea : A la fin de Narcophony en fait. On avait un projet qui s'appelait Narcophony avec Ivan qui jouait de la contrebasse, François jouait du violon, c'était le groupe le plus mou du monde. On a demandé à Franck de venir, et cela s'est fait comme ça, on va au local et on voit ce que ça donne.

Comment travaillez-vous ? Les titres sont préparés en avance, vous jetez beaucoup de choses ou partez sur des improvisations ?

Eric : Non, il n'y a rien de préparé, tout se fait au local. Parfois on s'enregistre, pour pouvoir réécouter plus tard, prendre des parties, les découper et garder ce qui nous plait. Il y a toujours un ou deux morceaux sur les albums qui sont construits comme ça.

Ivan : On réécoute et on prend le petit moment que personne n'avait remarqué et qui était bien. On avait fait un titre comme ça…

Eric : "Sick to the Bone" sur Diesel Dead Machine, on avait écouté une répète et on l'avait joué en bœuf intégralement.

Est-ce que vous avez des sources d'inspiration pour vos compositions ?

Ivan : Ca, on n'en sait rien.

Eric : Rien et tout en fait.

Franck Laurino : Moi je te dirais le rock en fait, en tant que batteur, ça reste assez simple. Mais en terme d'image ou autre, non. C'est le son, essentiellement.

Eric : Ce n'est pas poétique, ce n'est pas politique, on aime la musique et on a envie d'en faire, c'est tout.

Ivan : Ce qu'on écoute, quand on va voir un concert, cela nous influence indirectement, mais ce n'est pas conscient.

Justement, qu'est-ce qui a retenu votre attention en musique que ce soit disque ou concert, dernièrement ?

Eric : Moi je ne suis pas très curieux.

Franck : Tu vas avoir six avis différents. Moi j'aime bien les petits angliches de Manchester, WU LYF. J'aime bien aussi tous ces groupes post-new wave comme Editors, Interpol.

François Cuilleron : Moi j'aime tout ce qui se vend bien je crois (rires). Phoenix, Coldplay… des groupes pop.

Eric : J'écoute surtout des vieilleries, j'aime bien pas mal de groupes que l'on croise sur la route, mais qui n'ont pas forcément sorti de disques. Et puis, ce que tu écoutes chez toi et ce que tu écoutes en concert, ce n'est pas la même chose. Autant j'aime bien les trucs très énergiques en concert, autant à la maison j'écoute beaucoup de jazz, des vieux chanteurs. Ivan, tu écoutes un million de trucs toi.

Ivan : J'écoute beaucoup de trucs, très variés, c'est vrai. J'ai écouté un vieux Bernard Parmigiani dernièrement, c'est très bon, c'est de la musique contemporaine. Enfin, je fouille depuis des années, alors forcément j'écoute des choses de moins en moins connues.

Et un concert qui vous a mis une claque dernièrement ?

Franck : On va rarement voir des trucs ensemble.

Ivan : Si, on a vu un concert bien tous ensemble dernièrement.

Eric : Oui, le concert avec Marvin, Pneu, Papier Tigre et Electric Electric qui jouaient en quadriphonie, c'était chouette. Il y avait aussi un groupe suisse, Hell's Kitchen, avec lequel on avait joué et que l'on a tous trouvé super (assentiment général).

Ivan : Pour revenir à la musique que l'on aime, il y a tous les vieux classiques de base, qu'on aime tous en commun AC/DC, Led Zep… enfin, Led Zep c'est Franck et moi par exemple. Vous n'aimez pas Led Zep, vous autres ?

Eric : Toi, tu n'aimes pas Led Zep !

François : Non, moi je n'aime pas.

Pourtant, c'est un groupe qui vendait.

Ivan : Ouais, c'est un groupe qui vend.

Eric : Putain, ils avaient un jet avec leur nom dessus.

Ivan : Les Residents, ça c'est un groupe consensuel pour nous, les Beatles aussi. Quoi que … tu n'es pas trop Beatles, toi ?

Franck : Non, mais je suis plus Beatles que Rolling Stones, alors je me considère comme Beatles tu vois.

En parlant des Beatles, à l'écoute du dernier album, je trouve qu'il y a un titre où la voix sonne très Beatles, époque Revolver (NDLR : en fait, il s'agit du morceau "Automodown / Space Girls Blues" sur l'album Joke Box… Mea culpa, mea maxima culpa).

Ivan : Comment c'est cool !

Eric : On a lu le livre du sonorisateur des Beatles, qui est exceptionnel. Le mec a dix-neuf ans et il se retrouve propulsé à enregistrer Revolver. Il attaque par "Tomorrow Never Knows" où Lenon lui demande des trucs de fou. Enfin, ce livre est exceptionnel. On a failli bosser sur le pochette de Revolver et mettre nos têtes à la place des têtes des Beatles. C'est une chose qu'on va faire un de ces quatre.

Ivan : Revolver est un album qu'on aime tous vraiment bien.

Où et dans quelles conditions l'album a été enregistré ? Cela s'est fait rapidement ?

Ivan : On l'a enregistré dans le studio du Peuple de l'Herbe à Lyon, ils ont un studio qui est super bien équipé. Ils sont très sympas, compétents.

Eric : On l'a enregistré en deux jours, un jour et demi pour neuf morceaux et une demi-journée pour le premier de l'album.

C'est plutôt rapide !

Eric : Oui, mais il y a beaucoup de boulot après, c'est Ivan qui mixe.

Ivan : On connait les morceaux, donc cela va vite.

Eric : Le studio, c'est surtout pour que la batterie soit nickel. A partir de là, le reste ce n'est pas trop grave. Ivan, François ou moi repassons dessus, on rajoute des guitares, claviers. Mais Franck doit être nickel, la batterie ne peut pas être refaite.

Vous ne vivez pas de votre musique, je suppose ?

Eric : Pas de Zëro en tout cas.

Alors qu'est-ce qui vous fait vivre, d'autres projets ?

Eric : On bosse avec Ivan pour de la danse contemporaine, c'est ce qui nous fait gagner notre croûte. On fait des musiques de courts-métrages aussi. On vient de monter un projet avec Franck et Fabien, un projet très institutionnel avec le conseil régional. Ce sont des concerts-conférences sur les risques auditifs.

François : Cela s'appelle "Dose Le Son".

Ivan : Ce sont des concerts-conférences pour sensibiliser les collégiens sur les risques auditifs. Pour résumer, c'est expliquer aux jeunes les risques encourus et ce qu'il faut faire en cas de sifflement dans les oreilles.

Est-ce que vous vous sentez affiliés à une mouvance musicale française ?

Eric : Il y a des groupes qu'on côtoie, qui sont vraiment cools et avec qui on s'entend bien, mais musicalement je ne pense pas.

Ivan : Ce n'est pas tellement à nous de dire ça. De là à dire on appartient à une scène, je ne sais pas.

Eric : Est-ce qu'on s'influence les uns les autres ? C'est léger je crois.

Et cette appellation de groupe post-rock que l'on vous colle depuis la fin des Bästard ?

Eric : Qu'est-ce que tu veux que je te dise, c'est la musique la plus chiante que j'ai jamais entendue. Tortoise en concert, c'est vraiment de la musique d'étudiant blasé, où il ne se passe rien, c'est pas funky, c'est pas punk pour deux ronds, ce n'est pas tout ce qu'on aime. Si Slint, j'aimais bien.

Pourquoi êtes-vous si rares en concert ?

Eric : C'est parce que l'on n'a pas de tourneur. En plus, on n'a pas envie ou on ne peut pas en faire beaucoup plus. Dans le groupe il y en a qui bossent, qui ont des enfants… Il n'y a pas la volonté d'y mettre tout notre temps, notre passion, on préfère faire ça tranquillement.

Est-ce qu'il y a un pays, en dehors de la France, où Zëro a un public ?

Eric : Wallah, le monde entier ! Rio de Janeiro écoute Zëro (rires). Nous ne sommes pas beaucoup distribués en dehors de France, un peu en Belgique, une centaine de disques en Allemagne. Du coup, on ne tourne pas, ce qui n'entretient pas la machine. Il faut que ça tourne, concerts, vidéos, etc. Une dynamique, quoi !

En entrant, vous parliez d'une vidéo. C'est fait ? Où peut-on la voir ?

Eric : On a une vidéo sur le premier morceau de l'album, on devrait le présenter très prochainement. On va peut-être en faire une autre dans pas longtemps.

 

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Jeux : Horizon Zero Dawn - PlayStation 4

En savoir plus :
Le Bandcamp de Zëro
Le Facebook de Zëro

Crédits photos : Olivier Olivar (Toute la série sur Taste of Indie)


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