Other Lives programmé en première partie de la tournée U.S. 2012 de Radiohead… Je ne sais plus comment j'ai eu cette info mais c'est celle qui m'a fait m'intéresser au groupe américain de Stillwater.
En "bon élève" chroniqueur de Froggy's Delight, j'ai fait mes devoirs et recherché des informations, vu leurs clips et les vidéos lives (pour le placement en salle pour les photos), écouté leur dernier album et l'accroche s'est indéniablement faite : on s'arrête sur certains titres, écoute les autres et rentre de plus en plus dans l'univers Other Lives. Et comme David dans sa chronique de l'album Tamer Animals, j'en arrive à l'écouter quasi en boucle et je crois que ça va durer un moment… Bref, revenons au concert au Grand Mix de ce mercredi !
C'est John Grape, trio rémois, qui lance la soirée, un groupe qui "aime autant les mouettes que l'amour" (sic) ! Une agréable entame pour les oreilles, moins pour l'appareil photo avec une ambiance lumineuse si peu lumineuse… Ces garçons respirent la simplicité et leur musique est généreuse et efficace à la fois. A suivre du coin de l'oeil !
Dès le changement de set, on perçoit qu'Other Lives n'est pas tout à fait un groupe habituel : ils sont tous les cinq sur scène à installer avec les techniciens leur matériel, poser les retours, scotcher les câbles… Pas le souvenir de voir cela si souvent !
Et le concert commence, l'ambiance douce et planante s'installe vite et j'y plonge aussi vite que possible.
Ce qui m'impressionne dans leur musique aussi bien sur scène que sur album, c'est la richesse sonore des compositions : une rythmique efficace ("As I lay my head down") tout à la fois soutenue par de fragiles notes aux xylophones (sur "For 12" ) et maintenue par l'ampleur de cordes, violon et violoncelle (la très jolie Jenny Hsu à l'archet), un chant (Jesse Tabish) qui "semble" monotone et trainant parfois ("Desert"), des instruments à vent qui rehaussent à petites touches l'ensemble ("Dark Horse" où Colby Owens lâche les baguettes pour la clarinette quelques instants).
Une richesse harmonique qui ne signifie pas lourdeur, loin de là, le tout est parfaitement orchestré, chaque instrument est perceptible et au service de la mélodie…ça plane bien en moi !
Sans réellement rechercher le lien avec les spectateurs, quelques discrets "Merci…we're glad to be here" à peine murmurés, c'est la musique qui crée ce lien, fort, entre ce qui se passe sur scène et dans la salle et une fois celle-ci évanouie à la fin du rappel, on retrouve Other Lives comme à leur préparation de scène : simples, accessibles, un verre à la main, tranquillement à dédicacer vinyle ou cd ou même billet de concert, (pas de merchandising outrancier type t-shirt, slips et chaussettes estampillés Other Lives) échangeant quelques mots sans fioriture, sans convenance entretenue.
Une bien belle découverte pour moi et pour rebondir sur la chronique (et la traduction du titre !) de l'album Tamer Animals, Other Lives m'a "dompté" facilement et son dernier opus sera à coup sûr dans mon top 5 de l'année ! |