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Interview  (Paris)  20 octobre 2011

Après une journée de promotion  marathon, nous sommes accueillis par Julien Barthélémy (alias King Ju / Pop Hip) fatigué mais toujours loquace, répondant aux questions sans détour.

Comme il s'agit pour nous d'une première rencontre, nous abordons le sujet de la rupture peu cavalière par sa maison de disque lors de la sortie du second album Stup Religion. Il n'était pas évident de retrouver une structure pour accueillir le Crou à l'époque. C'est vers l'indépendance que le Crou s'est tourné : "je me suis associé avec une personne, qui était déjà là au début de Stupeflip" et il a donc fallu créer une entité pour la de vente de disques (le stupmarché), histoire de faire vivre le groupe et relancer la machine infernale "mais ça intéresse personne ça, c'est pas ça qui est important" nous répond un King Ju, mi gêné, mi agacé. Il ajoute : "tout ce qui tourne autour de la musique, ça m'ennuie, c'est une perte de temps". Autant de temps qui n'est pas utile à la création musicale en fait.

Pour un groupe qui déclarait, lors de la sortie de leur deuxième album, ne pas aimer faire de concerts, la tournée qui vient de s'écouler au cours de cette année, avec présence à l'affiche de plusieurs festivals et quelques salles prestigieuses, viendrait presque faire mentir les déclarations passées.

Là, Julien confirme sans détour : "on m'a poussé à faire de la scène, j'étais pas trop pour" mais avoue qu'il est difficile de se passer de la chose, car il y a une réelle demande du public. Il y a aussi une notion matérielle, la scène fait venir fans et curieux et permet de rappeler que le Crou n'est pas mort : "j'ai fait de la scène pour gagner de l'argent, pour vivre, mais ça me fait chier".

Au-delà de ces considérations bassement matérielles, pour ceux qui ont eu la possibilité (pour ne pas parler de chance) de voir Stupeflip ces derniers mois, il s'avère que les prestations du Crou sont particulièrement bien réalisées et que c'est une machinerie qui tourne. Durant toute la durée du spectacle, les tableaux s'enchainent avec une rigueur, une vigueur et un rythme soutenus. Les images sont fortes, impriment les rétines et les cerveaux. Aucun album n'est laissé au hasard et c'est réellement un spectacle époustouflant, même si certains sont partagés lors de l'arrivée de Pop Hip.

Quand on évoque le côté "show à l'américaine" toute proportion gardée, Julien s'emballe un peu : "Tu vois, le terme show business, ça résume tout et c'est tout ce que je déteste, les gens qui pensent comme ça, ce sont des marchands d'art. Moi j'ai juste envie de faire mes boucles dans mon coin et qu'on me foute la paix, pas de pression". Mais confesse tout de même s'être beaucoup investi pour préparer cette série de concerts, pour faire quelque chose qui vaille le coup (pour le public, mais aussi pour lui) et après les avoir vus, il est évident que c'est le cas.

Ce qui semble le gêner dans les tournées, c'est le fait que passer du temps à se déplacer d'un lieu à un autre ne laisse pas beaucoup de temps pour la création. Et quand on aborde le sujet de la prochaine ère du Stup, il semble que pour l'instant rien ne soit trop avancé, par manque de temps à y consacrer. Il est indéniable que le public est en demande : "je fais ce que je veux en fait, si demain je faisais un morceau de rumba, ça ne choquerait pas les gens" confesse Julien sur le ton de la plaisanterie, mais il est évident que Stupeflip est protéiforme.

Il suffit de voir tout l'univers créatif autour de la sortie d'un disque du groupe pour s'en rendre compte : des vidéos teaser ou clips bricolés, en passant par les photos, ou pochettes de disque, "j'adore ça, l'illustration à la base, c'est ma formation". Il faut se rappeler que King Ju a créé tout l'univers pictural autour de Stupeflip, (il a aussi réalisé la pochette d'un album de Lofofora,  Mémoire de Singe). Et quand on essaie de développer le côté graphique, Julien confesse qu'il est un grand fan de BD, et affectionne particulièrement Robert Crumb, Riad Sattouf chez lequel il apprécie le fait "d'écrire comme on parle" et tout particulièrement Pierre Lapolice, ce qui n'étonne pas outre mesure. En tournant autour du sujet, King Ju nous annonce tout de go : "Je vais faire une BD qui va tous les niquer".

Finalement, rencontrer King Ju était une expérience très agréable, il a confirmé ce qu'on pouvait percevoir au travers de ses textes, un artiste totalement investi dans son sujet, restant entièrement fidèle à son idée. Certes, il n'y avait pas de doutes à ce sujet, mais la rencontre fut plus qu'une confirmation. Lors de la séance photo et de l'enregistrement de la session, c'est un Julien soucieux de l'image à véhiculer et attentif que nous avons vu. Nous souhaitons longue vie au roi Ju, que ses lyrics enflamment le paysage musical et fassent mouche.

Retrouvez Stupeflip
en Froggy's Session
pour 2 titres en cliquant ici !
  

 

 

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Stupeflip
Le Bandcamp de Stupeflip
Le Soundcloud de Stupeflip
Le Facebook de Stupeflip

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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