Dimanche 14 octobre, le Fil accueille un groupe britannique qui date des années 90, comme moi. Les Tindersticks étaient visiblement très attendus !
Nous avons eu la chance d'assister à cette belle représentation musicale à Saint-Étienne.
Un concert qui n'était pas complet mais avec un public très altruiste.
En première partie, l'artiste Français Thomas Belhom (un nom très élogieux). Cela ne surprend pas, sachant que Stuart Staples, le leader de Tindersticks, a participé à la réalisation de son dernier album.
L'artiste arrive avec beaucoup d'équipements : guitare, batterie, clavier... Il est seul et nous offre quelques morceaux très originaux, en créant des boucles avec ses instruments.
Pendant une trentaine de minutes, nous écoutons des mélodies très douces de l'album Rocéphine qui crée une ambiance idéale pour la suite. C'est un homme très agréable, avec lequel j'ai pu échanger quelques mots. Je lui ai prêté un élastique quand il rangeait ses instruments pour l'anecdote. J'espère qu'il prendra de l'ampleur dans un avenir proche.
20h. Les cinq hommes entrent sur scène, très élégants en beau costard, très british, et ouvrent le concert par "If you're looking for a way out" de l'album Simple Pleasure. Ce titre emballe rapidement le public, c'est un bon début. Celui qui suit est mon préféré du dernier album. "Medicine" est la première chanson des Tindersticks que j'ai écoutée. De très bonnes rythmiques qui m'ont donné la chair de poule, avec un petit côté jazz lounge très raffiné.
L'atmosphère dans la salle est paisible et reposante. Personne ne parle, ambiance religieuse, tout le monde observe, le public est bercé par ces belles mélodies et ces jeux de lumières apaisants. Un son lounge, mélancolique, psychédélique, à écouter les jours de pluie avec un bon bouquin à la main.
Stuart Staples, d'apparence, paraît un peu robuste mais nous envoûte avec sa voix chevrotante. Pour moi qui les connaissaient depuis peu, cela a été une surprise assez amusante. Il passe du tambourin à la guitare électrique, puis retourne à la guitare acoustique. Les titres s’enchaînent et s'applaudissent : "Show me Everything", "A Night So Still" ou "Factory Girls". Effectivement, le groupe n'a pas joué tous les morceaux de The something rain. Ils cherchaient sans doute à faire partir le public dans la nostalgie des anciens albums.
Grâce à Stuart Staples et sa troupe, j'ai pu m'évader dans une atmosphère qui évoluait en pop, rock, soul et en jazz. Un son propre et élégant, qui repose et détend les personnes qui, comme moi, aiment et écoutent un peu trop de musique classée "hard" où le pogo est obligatoire.
1h30 de concert déjà passée, les artistes nous saluent, mais la foule très silencieuse au départ en redemande. La musique repart pour le titre "Maid Theme" de l'album Trouble Every Day et enfin le titre "Harmony Around My Table" où tout le monde se prêta au jeu de taper dans les mains en même temps que le chanteur sur son tambourin. Une belle fin qui réveillera le public séduit et comblé.
Un concert ravissant, parfait pour finir la semaine et rentrer chez soi détendu et rêveur. Mon collègue Éric en a eu des frissons. De mon coté, comme je l'ai dit, j'ai connu le groupe quelques semaines avant le concert, donc ce fut vraiment une belle surprise. Ils vont fêter leur 22 ans de carrière tout comme moi. Je promets donc d'écouter les autres albums et de les suivre jusqu'à leur retour à Saint-Étienne, mais ceci est une autre histoire...
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