Spectacle musical conçu par la Compagnie Croc-en-Jambe interprété par Mathilde Le Quellec, Sophie Jolis, Damien Joëts et Nicolas Villaumé dans une mise en scène de Eric Bouvron.
Les Dézingués du Vocal, ce sont quatre des membres de la Compagnie Croc en Jambe qui délivrent un tour de chant en forme d'antidote à la morosité ambiante et à la déprime existentielle à la petite semaine pour prendre les petits tracas et les gros chagrins de la vie quotidienne du bon côté.
Sophie Jolis, pour les textes, et Damien Joëts, pour les musiques, ont concocté un répertoire original, basé sur le détournement des styles musicaux, les jeux de mots, les calembours et l'humour parfosi potache, qui s'inscrit dans la veine de la chanson fantaisiste des années 60 qui a fait les beaux soirs du music hall à la française.
Sur scène, un contrebassiste-chanteur à la voix de basse qui garde son quant-à-soi (Nicolas Villaumé), un pianiste-chanteur pince-sans rire à l'oeil coquin et à la mine de ravi de la crèche (Damien Joêts) et deux délicieuses chanteuses brunes qui ne comptent pas pour des prunes et préfèrent l'amour vache (Mathilde Le Quellec et Sophie Jolis) s'en donnent à choeur joie.
Sous la direction bon enfant de Eric Bouvron, ce quatuor de clowns décalés férus de syntaxe décalée et d'insolence irrévérencieuse dispense un loufoque et jovial divertissement qui retapisse les laissées pour compte du bal du samedi soir, porte les revendications des appendices sexuels des hommes qui viennent de Mars et des femmes de Vénus et célèbre, à sa façon, les amours de Barbie et Ken.
Le tango du vendeur d'ail, la complainte de la comptable indisposée, la chanson au poil pour les imberbes et l'ode à la lipopo-liposuccion, ainsi que la reprise de "Une petite perle" de Richard Gotainer, constituent de belles incursions au pays de la calembredaine et de la truculence. |