C’est plus qu’une honte, c’est une ignominie. Avec ses dissimulations, ses mensonges, Jérôme Cahuzac a fait bien plus que salir son honneur. Il a jeté l’opprobre sur son action, discrédité la parole politique et soulevé des doutes quant à l’autorité du chef de l’Etat. Heureusement pour nous, il n'avait pas encore chroniqué les nouveautés EP et singles... Donc je vais vite m'en charger avant qu'il ne gâche aussi ça. Cette semaine encore, on a du pas très bon, du bon et du très bon !

Liqueur Brune La Marge (Autoproduit, février 2013)

La Marge est le premier single extrait du prochain album de Liqueur Brune, prévu pour le printemps. Si vous aimez ce que fait Saez, vous pourrez probablement écouter Liqueur Brune avec plaisir. Mais si comme moi vous ne pouvez pas blairer Saez, ne tentez même pas d’écouter. S'il n’y a rien à redire au niveau musical, il n’en est pas de même pour les textes et le chant. La voix est vraiment très énervante et donne l’impression d’avoir été enregistrée dans les chiottes d’un fast food. Du coup, si la voix n'est pas terrible, on se concentre sur le texte et finalement cela donne envie de se re-concentrer sur la voix. En fait je préfère vraiment Fabien Guy alias Liqueur Brune quand il ne fait que de la musique comme avec la B.O. de White Tiger.

Elektric Geïsha The Art Of K (Zumol Records, février 2013)

Elektric Geïsha est un groupe de six musiciens déjantés originaires de Toulouse. Ils jouent un rock-jazz-fou fou teinté de dub-electro-punk dans une avalanche d'ambiance de films de genre. Si Tarantino lâchait sa caméra et se mettait à la musique, cela ressemblerait probablement à un truc comme ça. Un tsunami de détails sur une musique qui balance en vrac des guitares saturées, sur un rythme endiablé, une contrebasse vibrante, des guitares manouches et des samples de films japonais. C'est très énergique et ça nous ferait presque penser à du Shaka Ponk mais sans personne au chant (moi, j'aime bien Shaka Ponk, hein ! La comparaison n'est pas péjorative, contrairement à ma comparaison avec Saez pour le groupe du dessus). C'est cool mais ça manque quand même d'une voix, puis la guitare manouche c'est bien 5 minutes mais ça peut aussi rapidement fatigué. Dans l'ensemble, c'est quand même plutôt très bon.

Balinger Fire Burning (Autoproduit, avril 2012)

Balinger (ex Jim Rose Expedition) joue un rock de qualité qui n'a pas peur d'aller surfer vers une pop pleine d'émotion et d'originalité pour livrer des pépites folk, magnifiées par la voix du chanteur vraiment planante. Une batterie énergique, des guitares électriques vibrantes, une basse enveloppante et cette voix de velours juste comme il faut. Une énergie très rock mais aussi une pop folk aérienne. On n'est pas loin d'un mélange entre Radiohead, Jeff Buckley ou Sonic Youth. Vraiment bon !