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Interview  (B-Spot, Nice)  jeudi 4 avril 2013

Groupe originaire de la région Marseillaise au rock féru et aux prestations scéniques remarquées et remarquables, on ne pouvait pas passer à côté de SOMA, venus présenter leur dernier album Nobody’s Hotter Than God au public niçois. C'est un rock à l'état brut qui coule dans leurs veines, aussi bien dans leur travail de composition comme on peut le voir dans cette interview que dans leur live, qui saura ce soir une fois de plus enflammer les lieux.

Trente minutes avant leur montée sur la scène du B-Spot à Nice, les membres du groupe SOMA nous ont accordé un entretien dans toute l'authenticité qu'on leur connait : Xavier Fernandes à la basse, Thomas Bitoun à la batterie, Sébastien Claret à la guitare et Lionnel Buzac à la guitare et au chant.

Tout d'abord, pourquoi SOMA ? Pouvez-vous nous expliquer le commencement ?

Lionnel : SOMA parce que c'est le nom d'une drogue salvatrice dans "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, c'est aussi une rue de San Francisco un peu mal famée où les gens là-bas te déconseillent d'aller : "South Of Market", surnommée Soma par les gens du coin. Je suis allé plusieurs fois à San Francisco, j'adore cette ville, et il m'est arrivé pas mal d'histoires dans cette rue. Et la troisième raison est une chanson des Smashing Pumkins, au lycée on avait l'impression d'être les seuls à l'aimer car elle est un peu spéciale, on s'est retrouvé autour de cette chanson. On s’est donc connu au lycée et on a évolué dans la musique ensemble.

Depuis cette période, vous avez fait un passage remarqué à Class'Rock (aujourd'hui Class'Eurock) en 2000, est-ce là que cela a plus ou moins débuté ?

Lionnel : Oui, en effet Class'Rock a été un peu un palier pour nous. Nous avons gagné ce tremplin ce qui nous a permis d’avoir un arrangeur qui s'est occupé de nous pendant une semaine. Suite à ce tremplin, le line-up a un peu changé car avant il y avait un saxo et pas mal d'autres choses, donc on a épuré notre musique, le projet s'est dessiné et notre identité s'est créée.

Sébastien : Class'Rock a également été une expérience pour le studio, les enregistrements, c'est très axé sur la compo, plus que sur le live. Donc nous avons acquis une bonne expérience dans ce domaine.

Lionnel : Et ce qui est marrant, c'est qu'aujourd'hui on suit toujours cette association.

Donc l'association Aix'Qui ?

Lionnel : C'est ça, aujourd'hui ça s'est donc inversé puisque c'est nous qui intervenons en tant qu'arrangeurs et pour faire plein de choses pour des jeunes qui ont 18 ans et commencent comme nous avons commencé. Donc l'histoire s'est inversée et on est super content et fier de ça.

C’est très enrichissant également, car cela nous arrive que ces jeunes groupes nous mettent la gifle, parfois nous n'avons pas la même conception de la musique et on voit une génération iPod, iPhone qui digère la musique beaucoup plus vite que nous, en trois jours ils sont capables de faire l'intégrale de Pink Floyd alors qu'il nous aurait fallu deux ans.

Comment vous situez-vous dans vos compositions, et y a-t-il eu une évolution entre le premier et le second album ?

Lionnel : Concernant les textes, ils sont écrits par moi et ma copine, qui est bilingue et prof d'anglais. Je me suis pas mal intéressé à la culture anglo-saxonne, américaine, donc du coup on a un peu mêlé nos connaissance : elle corrigeait la grammaire, le vocabulaire, et moi je lui faisais part du sujet à développer.

Au niveau de la compo musicale, le premier album a été très réfléchi à l'avance avec beaucoup de morceaux guitare/voix, alors que pour le second album plus : "on se retrouve dans une pièce et on bœuf un peu, sans trop de règles". Il y a peut-être un ou deux morceaux qui ont été amenés guitare/voix et le reste c'est quand même assez en jouant, en se retrouvant.

Chacun compose sa partie, de son côté ?

Lionnel : Non, c'est souvent ensemble. Il y a pratiquement toujours une base apportée par l’un d’entre nous puis après on brode autour, on s'enregistre beaucoup, on pense en même temps à la prod quand on compose, c'est-à-dire que la production rentre dans la composition.

Xavier, tu as intégré le groupe à la basse en 2011, n'était-ce pas trop difficile de s'intégrer à un groupe ayant déjà son identité et son propre son ?

Xavier : Si, un peu quand même ! Il faut connaître les musiciens, jouer avec eux, il y a une véritable phase pour appréhender le son du groupe déjà formé. Mais cette transition a été assez courte car on se connaissait déjà tous, humainement c'était déjà un grand pas de fait. Donc à partir de là musicalement on a répété pas mal de fois et on est rapidement entré dans les compositions et l'enregistrement.

Vivez-vous de la musique aujourd'hui ?

Lionnel : Oui à partir du moment où on a signé et de la sortie du premier album, on a commencé à vivre de la tournée, en intermittence. On a fait notre statut sur notre premier album en faisant environ 70 dates, grâce notamment au support de Sony Music. Quand tu sors un album avec un label qui a pu faire une promo pour le disque, cela aide beaucoup. Ce qui est compliqué, c'est que l'année d'après, une fois que tu as terminé la tournée, tu peux perdre ton statut car il n'y a plus de dates à valider. A ce moment-là, tu composes à nouveau donc tu ne vis pas forcément de ta musique, il faut faire autre chose. On a essayé de développer d'autres compétences entre guillemets pour pouvoir vivre de la musique et c'est ce qui nous a servis car aujourd'hui on peut faire nos propres clips, enregistrer d'autres groupes, produire d'autres personnes avec du matos que l'on achète. Nous n'avons pas fait forcément ça pour vivre, nous l'avons fait avant tout pour nous.

Justement en ayant en tête cette perspective que c'est votre profession et peut-être avec plus de moyen aussi, avez-vous appréhendé le second album différemment du premier ?

Lionnel : Au début on ne s'attendait à rien. On a un fait un album et il s'est passé ce qui s'est passé : tout cela a été du bonus, que ce soit la promo, l'opportunité de faire des plateaux télé, ou passer en radio, ce n'était que des choses inconnues pour nous, et c'était génial ! Pour le second album, tu t'attends à la même chose, voire plus, donc du coup maintenant on est bien conscient de ce qu'on peut avoir, de ce qu'on devrait avoir et on connait aussi beaucoup plus le milieu aussi.

Sébastien : Il y a une différence notable sur la promo du second album car sur la première tournée, les gens aux concerts venaient nous découvrir parce qu'ils nous avaient vu à la télé, notamment Taratata alors que sur le second on a vraiment eu l'impression d'être suivi par un public.

Comment vous définissez-vous musicalement, le moteur de vos inspirations ?

Sébastien : J'ai du mal à répondre à cette question parce que l'on écoute de tout, et ensemble on se fait souvent découvrir des groupes, pratiquement toutes les semaines il y a des nouveautés. On aime tout même si on bloque sur deux ou trois groupes phares.

Lionnel : On a tous débuté avec cette curiosité musicale. Par exemple, en ce moment on écoute pas mal d'électro, ou du psyché comme Tame Impala. Pour revenir à nous, ce qui est sûr, c'est que nous sommes un groupe de guitares et on aime avoir les guitares sur nous, jouer à l'unisson, il y a un côté bloc en quelque sorte qui nous plait dans notre musique et qu'on aimerait garder.

Vous faites attention au visuel, notamment sur vos pochettes d'album avec pour le premier album un côté "groupe" en noir et blanc, tandis que sur le second album on a l'impression qu'il y a eu un virage esthétique. Est-ce un choix d'avoir des similitudes avec l'album "Wasting Light" qu'avaient sorti précédemment les Foo Fighters ?

Lionnel : Le visuel du premier disque était en effet orienté noir et blanc, c'était un instantané pris rapidement tandis que sur le deuxième, des couleurs à bloc et orienté sur un réel graphisme, pour passer à autre chose. On n'a pas volontairement voulu faire comme les Foo Fighters, d'autant plus qu'on l'a su par la suite qu'il y avait une similitude. A vrai dire, on a filé l'album à un graphiste, MachineMolle, qui fait entre autre le graphisme et les clips de M83, on aimait bien cet univers donc on lui a demandé de faire un truc à la suite de quoi elle s'est tout de suite orientée vers une idée colorée. On a eu une proposition et c'était la bonne.

Pour la réalisation du dernier album, Tony Hoffler (Phoenix, Depeche Mode...) a apporté sa contribution au mixage, est-ce un choix, est-ce venu comme ça à la suite du premier album ?

Lionnel : On voulait vraiment bosser avec lui depuis le début, on s'était dit qu'il nous fallait ce mec-là.

Comment avez-vous pris contact avec lui ?

Lionnel : On lui a simplement envoyé un mail via Facebook, en lui disant qu'on était un groupe de France et en lui envoyant 2 - 3 morceaux. Il nous a rappelé deux semaines après en nous disant que les démos lui plaisaient vachement et qu'il était prêt même s'il le fallait le produire. Pour nous, la prod insinuait qu'il fallait monter à Los Angeles pour faire l'album avec lui, ce qui a été un peu trop compliqué niveau logistique. Donc on a décidé de juste lui faire mixer l'album et pour l'enregistrement on est resté en famille, on a fait les prises avec un pote, Bertrand Montandon, qui a déjà réalisé pas mal de disques.

Y a-t-il d'autres intervenants, des collaborations sur le second album ?

Lionnel : Oui, des petites pistes de clavier d'un copain qui a plein de claviers et qui joue dans le groupe Phyltre, ce sont des amis d'Avignon qui sont venus poser un ou deux claviers. On a bossé sur des remix avec Hyphen Hyphen, qui ont remixé des morceaux qui ne sont pas sur l'album, on leur a filé les morceaux et on leur a demandé de faire ce qu'ils voulaient, on a été super content du résultat.

Aujourd'hui vous considérez-vous plus comme un groupe de studio ou un groupe de scène ?

Lionnel : Groupe de scène, définitivement. Justement on a du mal à retranscrire sur les albums ce que le groupe donne sur scène. J'imagine que plein de groupes sont dans notre cas mais il y a une énergie sur scène qui est difficile à capter sur les enregistrements. En studio, on recherche vraiment quelque chose d’organique, avec un morceau enregistré en trois ou quatre prises.

Sébastien : Oui, tu ne joues pas pareil quand tu es sur scène et quand tu es dans un endroit confiné avec le tick dans les oreilles.

Quels sont vos projets aujourd’hui ?

Lionnel : On attend justement la sortie officielle du clip "Letters to unwrite", pour avril - mai, ce single a été remixé avec un réal à Paris pour le rendre plus sexy. Une fois le clip sorti, ce single sera plus largement diffusé sur les ondes FM entre autre. La tournée continue avec notamment le Printemps de Bourges le 27 avril.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Ep de Soma
La chronique de l'album Volume 3, Compilation Divers Artistes de Soma Coma
SOMA en concert à B-Spot (jeudi 4 avril 2013)

En savoir plus :
Le site officiel de SOMA
Le Myspace de SOMA
Le Facebook de SOMA

Crédits photos : Sébastien Trivellin (retrouvez toute la série sur son Flickr)


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