Rares
sont les festivals où les organisateurs sont plus connus
que la plupart des artistes. Rares sont les festivals qui depuis
plus de 20 ans invitent de parfaits inconnus et les présentent
à tous les médias français venus en masse pour
assister à ces révélations.
Derrière les Transmusicales de Rennes,
il y a deux fidèles compères qui préparent
le menu et l'emballage depuis le début, Béatrice
Macé et Jean-Louis Brossard.
Au troisième jour de l'édition 2004, ils donnaient
une conférence de presse de passionnés.
Quelles sont vos impressions après deux soirées un peu contrastées ? Quelle est votre vision de ces Transmusicales nouvelle génération ?
Jean Louis Brossard : Et bien notre vision est positive. Et pas seulement notre vision parce que hier j'ai parlé avec beaucoup de gens dans le public et non seulement ils ont beaucoup aimé la programmation mais ils ont aussi beaucoup aimé le lieu. Donc les gens s'y plaisent. Déjà !
Béatrice Macé : Là on est samedi, je viens d'arriver du village et c'est vrai qu'il y avait beaucoup de monde devant Psykick Lyrikah en sachant qu'il faut voir la grandeur des lieux et que ce fameux hall 5 qui sert de village fait quasiment le double de ce qu'il y avait l'année derniere. Le hall 8 pour les professionels est aussi deux fois plus grand que l'année dernière. Je suis donc tout à fait de l'avis de Jean Louis, je pense que les gens comment à s'approprier ce nouveau lieu et que nous aussi on commence à voir l'evolution que cela va nous conduire à faire dans les années futures.
Ce qui veut dire qu'avec cette evolution, c'est une nouvelle politique d'accepter des têtes d'affiches pour remplir les halls ?
Jean Louis Brossard : Moi je voudrais qu'on parle
d'autres choses que de têtes d'affiche parce que c'est un
truc qui m'énerve. Qu'on parle de musique ! Je pense que
les Beastie Boys c'est un grand groupe, et Kraftwerk aussi, ils
font partie de l'histoire de la musique. On a fait beaucoup d'autres
artistes et c'est très important de faire aussi découvrir
ces groupes à des gens qui ne les ont jamais vu. Kraftwerk
ce n'est pas un jeune groupe mais c'est la première fois
qu'ils font un festival en France, les Beastie Boys aussi.
Même s'ils sont plus connus, l'important
c'est la musique et c'est pour la musique que les gens viennent.
Effectivement c'est un nom et c'est important c'est sûr. Mais
pour moi ce n'est pas une politique de faire quelque chose qui ne
me plaît pas pour faire de l'audience et ca ne fonctionnera
pas avec le public des Transmusicales. Par contre je vais chercher
pour l'année prochaine des gens que j'aime et qui vont faire
la une aussi. Bien compris ? Tu vois j'essaie de montrer que ce
n'est pas parce qu'il y a des têtes d'affiche que c'est la
philosophie du festival qui change.
On l'a vu avec le jeudi ?
Jean Louis Brossard : Oui tout a fait mais
avant, le jeudi c'était dur aussi. Quand on a commencé
au Liberté je me rappelle d'un groupe où il y avait
200 personnes et j'ai pris le micro pour dire aux gens d'arriver
devant et c'était beaucoup plus difficile. Tu vois là
meme pour les premiers groupes comme Kaizers Orchestra, les gens
sont arrivés, il y a eu du monde et ça l'a fait.
Béatrice Macé : Jean Louis
a raison de preciser qu'on a oublié le premier deménagement
des Trans : celui de la Cité vers le Liberté et le
public des Trans a eu la même méfiance envers le Liberté
qu'il a maintenant envers le Parc des Expos. Le public cherche une
ambiance, un contact, une relation aux artistes et effectivement
ils ne sont pas sûrs de retrouver ce contact au Parc des Expos
et notre première question était de savoir si on avait
bien fait de venir ici. Quand la ville de Rennes nous a annoncé
que tous les sites du festival seraient touchés les uns apres
les autres (le village de l'Esplanade pendant deux ans suivis du
Liberté), la réponse que les Trans ont proposée
était un peu radicale : tout transferer à l'extérieur
de la ville.
Mais cette decision s'argumente autour de
paramètres : le public qui est en progression par rapport
aux différentes éditions et on n'a pas eu envie avec
Jean Louis de restreindre l'ampleur du festival et d'autre part
de modifier le projet artistique du festival qu'on avait decidé
autour du liberté et du village. Et en restant en centre
ville on aurait eu un Liberté à 3000 personne avec
une seule salle accessible. Donc modification trop importante sur
le projet artistique qui est basé sur cette déambulation.
Et c'est vrai que le Parc des Expos reprend les logiques qu'on avait
déja developpées avec trois scènes qui ne sont
certes pas séparées par des quartiers de la ville
mais à chaque fois qu'un artiste monte sur scène c'est
quand même une atmosphère différente
Jean Louis Brossard : tu sors d'une
salle, tu rentres dans une autre, ça va très vite
Béatrice Macé : Tu vois hier,
il y avait Nosfell sur scène dans le hall 5, JaoJoby dans
le hall 9 et Lars au hall 4 c'est trois ambiances, trois atmosphères,
trois musiques et trois continents particuliers et différents.
Le parc des expos nous permet d'aller plus loin dans cette logique
de voyage musical. Et l'autre élement de décision
c'est qu'on aurait du avoir une architecture de festival différente
à chaque fois : deux ans avec le Liberté puis plus
de Liberté donc obligatoirement Parc des Expos, un an à
la Cité, un village en trasnhumance dans la ville, alors
que là, avec quatre ans sur le même site, on va améliorer
des choses, en apporter d'autres, on a deja des idées. Je
pense aussi que cette dimension de parc expo est aussi une enveloppe
que nous devons investir. C'est les Trans qui investissent le parc
et pas le parc expo qui modifie le festival. Ca veut dire qu'on
va modifier des choses.
Cette année c'était un risque. On voit à la soiree d'hier que c'est concluant et que ça le sera au fil des années mais n'avez vous pas peur que le festival reste ici et ne retourne pas dans le centre en raison de la politique des villes de mettre le bruit dehors ?
Béatrice Macé : La je pense qu'il ne faut pas forcément reproduire le passé mais plutôt en tirer des enseignements. On peut retourner au centre ville sans refaire ce qu'on y fait jusqu'en 2003. On peut très bien imaginer une autre présence des Trans en centre ville. Les Trans ont toujours une dimension affective avec le centre de Rennes mais il y a d'autres formules à faire. On a dessiné une trajectoire dont la finalité c'est le Parc des Expos mais on reste à l'Antipode ou au CCNRB, les deux seuls lieux disponibles. La Cité, on n'a pas voulu y aller pour concentrer le festival ici et pour ne pas augmenter le coût en se dispersant.
Jean Louis Brossard : Moi ma première peur c'était qu'il n'y ait personne pour les groupes en après midi. Et quand j'ai vu My Lullaby devant plus de monde qu'un jeudi en centre ville. Quand j'ai vu cela je me suis dit que le pari etait gagné.
Sur ces deux premiers jours quelles sont tes déceptions et tes gros coups de coeur ?
Jean Louis Brossard : Ben j'ai vu pratiquement tout mais pas tout en entier. J'ai eu un tres gros coup de coeur pour les Sunday Drivers, groupe espganol qui jouait en meme temps que les Beastie Boys donc il fallait faire son choix. Mais je suis allé voir les Beastie quand même un peu. Kaiezers Orchestra que je trouve formidabiule et qui vont revenir en France surement bientôt. Bjorn Berge à qui j'ai demandé un petit rappel, en plus c'était Thursday de Morphine, c'était parfait.
J'ai beaucoup aimé Hidden cameras, Plantlife c'était bien aussi. X Makeena, j'étais très content : c'était un gros pari pour moi comme pour eux. Un groupe de Rennes devant 8000 personnes. Nosfell cétait très bien et Wang Lei. La grosse déception c'était Carbon/Silicon tu le sais très bien en me posant la question. J'avais ecouté une demo, je trouvais ça bien et ça n'a pas donné ce que je pouvais esperer. Quand il y a eu l'annulation de Marylin je ne pouvais pas rester sans rien faire. J'ai essayé quelques pistes mais ca n'a pas marché et je me suis dit allez Jean Louis ça peut le faire. et voilà...
Dans les artistes qui jouent quel est le pourcenetage de groupes que tu as deja vu sur scène ?
Jean Louis Brossard : 10% environ mais c'est cela le pari. J'avais vu Kaizers Orchestra et Rao Trio le groupe espagnol. Et puis les locaux et encore, pas tous. J'avais vu The Rakes à Manchester c'était super mais c'était beaucoup mieux aux Trans.
Combien y'a-t-il eu de ventes hier (vendredi) ?
Béatrice Macé : On était en capacité complète à 12500. et effectivement c'était complet. Quand on dit 12500 c'est billeterie publique, professionelle, pass , invitations, chèque culuture, c'est tout le monde. Si on additione tous les halls c'est baucoup plus mais on a limité à un peu plus que la capacité du hall 9 parce qu'on a pensé qu'à un moment ou un autre tout le monde aurait envie de voir soit les Kraftwerk soit les Beastie boys. Jeudi on était à 6100 et aujourd'hui on est à 8000 en sachant que la billeterie du samedi se fait aussi au guichet.
Aujourd'hui qu'attend tu de la programmation ?
Jean Louis Brossard : Teddybears Stklm, Kasabian, Border Crossing qui font leur premier concert pour vous. C'est amusant, tous les jours leurs fiches techiniques changent. Et au bout d'un moment on dit stop parce qu'on ne peut plus fournir à 3 jours du concert. Mais c'est un pari, et je les en remercie, d'avoir le courage de venir aux Transmusicales où il y a enormement de medias, pour un premier concert. Mais c'est pas les premiers, Portishead l'avait bien fait.
Je trouve qu'il y avait beaucoup de forces de
l'ordre.
Jean Louis Brossard : Dedans ou dehors ? Je pense que tu n'es pas le seul.
Tu n'as pas peur que ca fasse fuir un peu le public
?
Jean Louis Brossard : Je pense que les gens prennent beaucoup les navettes et c'est ce qu'il faut dire parce qu'il y a beaucoup de contrôles d'alcootest et c'est là où le travail des navettes est primordial pour que les gens puissent venir et surtout rentrer en toute secuité. Mais c'est vrai qu'il y a du monde dans la place, il y a meme des helicos.
Et pourquoi les navettes sont elles payantes ?
Béatrice Macé : Je n'ai pas le bilan de ce soir mais jeudi, les navettes ont fait 3500 personnes aller et 3500 personnes retour donc on peut dire que la moitié des gens ont pris ces navettes ce qui est très bien. D'après les echos que j'ai eu d'hier, au vu du succès du premier jour, on est passé à des rotations de 15mn à 6 mn. On est également en liaison directe avec eux pour collaborer et moduler les navettes. Il y avait un préavis de greve mais les volontaires pour les navettes des Trans avait bien prévu de ne pas la faire. On va surement dépasser les 12000 personnes qui auront pris les navettes. En ce qui concerne le tarif....
Il n'y en a pas beaucoup qui payaient
Jean Louis Brossard : Il faut dire qu'il fallait acheter son billet avant, on ne pouvait meme pas payer dans le bus.
Béatrice Macé : ce qu'il faut savoir c'est que la métropole de Rennes a accepté de mettre en place le dispositif et de subventionner à hauteur de 30000 euros. Le prix qui était demandé ne correspondait donc même pas au prix de la mise en place du service.
Autour des Trans gravitent par exemple Les bars en Trans, et anciennement la free party. Quelle est l'importance de ces phénomènes ? Est-ce que le cordon de CRS énorme est justifié ?
Jean Louis Brossard : Ce n'est pas nouveau à Rennes depuis un petit mois.
Béatrice Macé : C'est quelque chose
qui dépasse totalement le festival, on ne peut pas avoir
d'influence la dessus, c'est le rôle de la préfecture.
C'est une situation qui est là depuis le début de
l'annee, nous nous trouvons en tant que festival confronté
à une augmentation importante des moyens de police et voilà.
Ce n'est pas uniquement pour la festival. Mais c'est vrai que c'est
impressionnant. La relation avec Les Bars en trans est une relation
quasiment de festival à festival, défini comme un
Off du festival et donc en complémentarité.
Bars en trans a évolué vers une définition
de projet en tant que festival, les concerts sont maintenant payants
soit à l'entrée soit avec des consommations. Les programmations
sont aussi, vu les problemes financiers rencontrés par "Trois
petits tours" étudiés en terme d'exposition d'artistes
et de maisons de disques. Effectivement il y a une distanciation,
qui n'est pas une distanciation physique dûe au départ
des trans du centre ville mais une distanciation des 2 projets.
Jean Louis Brossard : Il faut dire aussi que Michel Gil est mort l'année derniere et c'était le programmateur des Bars en trans.
Y'avait une dernière histoire d'amoureux de la musique.. Respect Michel.
Et sur la Free ?
Béatrice Macé
: Sur la free on a rencontré le collectif Korn'g Héol
, on a passé 2h en réunion avec eux. Nous sommes,
le collectif Korn'g Héol et les Transmusicales, devant la
position d'interdiction de la prefecture, la décision a été
prise de constituer un groupe de travail dès la rentrée
du mois de janvier pour monter un colloque, dont le premier objectif
est de ramener le débat sur un terrain culturel et artistique
alors qu'actuellement le débat est totalement oculté
par la pression et par l'image que l'on colle à ses manifestations
(drogue, comportements deviants etc.. ) et donc de ramener le débat
à son origine, à savoir la dimension culturelle et
la dimension artistique de ce mouvement. Il y a aussi la dimension
des publics, la dimension sociologique, de la sécurité,
de la notion de concept qui sera aussi abordée.
Et ce colloque aura aussi comme objectif, en dehors
de changer l'image de ces manifestations, d'interpeller les politiques
puisqu'on voit bien qu'on est là dans une situation politique.
Je pense que cela concerne les collectivités territoriales
de proximité que sont les municipalités mais aussi
les conseils généraux et le conseil régional,
puisque la préfecture est une préfecture de région.
Il parait qu'il y aurait eu un accord mais personne ne s'accorde
pour dire ce qu'est cet accord, d'une manifestation annuelle, ce
qui parait peu par rapport à la demande que peut avoir ce
mouvement, et l'objectif de ce colloque est de relancer un débat
objectif et neutre sur les besoins d'existence de ce mouvement qui
peuvent dépasser completement le cadre de l'organisation
des Free par exemple.
Les Trans en Chine ?
Jean Louis Brossard : on en saura plus la semaine prochaine... Pour l'instant c'est un projet... Il y en a un en Norvège aussi, mais on a pas mal de travail et de choses a faire dès la semaine prochaine : on a rendez vous à Paris au Ministère des affaires étrangères pour la Chine et moi il faut que j'avance sur mon projet norvégien.
La Norvège c'est en Février ! donc déjà la dead line de la soirée c'était la semaine derniere ! Ca va être court mais ca va être intéressant : c'est un festival qui s'appelle le By Larm qui est un festival itinérant qui se passe en Norvège et où il y a beaucoup d'artistes du nord et d'artistes norvégiens.
En Chine ca serait mi Juin.
Je voulais parler des améliorations que vous envisagez pour les Trans dans le Parc des Expos ?
Jean Louis Brossard : Au niveau technique il manque des toilettes, ca c'est hyper clair, et au niveau conception artistique il manque des éclairages devant la scène 5 : quand les DJ jouent, les gens passent devant et il n'y a pas de visibilité de l'artiste. Y'a pas un coté Dance Floor, un cadre, ce qui fait que quand les DJ jouent certains pourraient croire que c'est un cd qui passe, surtout pour les premiers. Mais on va améliorer les choses au fur et à mesure. A part ça ca va bien.
Béatrice Macé : Alors de mon point de vue, parce que l'interêt aux Trans c'est que les points de vue s'aditionnent : la tente de l'espace Rencontres ne fonctionne pas. Ca correspondait à la tente de rencontres sur le village : soit on l'intègre dans le hall 5, soit on trouve une autre formule. La buvette exterieure et les ventes de tickets boissons ne fonctionnent pas non plus, des choses comme ca. Je pense aussi à la gestion des parkings : je pense qu'il faut qu'on soit plus vigilants, qu'on améliore l'éclairage des parkings.
Les parkings sont énormes, de plus avec la rotation des bus, il y a un monde fou à un moment donné, il faut améliorer la sécurité et donc l'éclairage. Ce qu'il faut savoir c'est que le Parc des Expos reçoit très peu de soirées musicales, il a un fonctionnement en tant que Parc Expos c'est à dire assez rarement après 20h le soir, donc les parkings sont peu éclairées alros que pour nous c'est la zone d'arrivée au festival ! Améliorer les circuits de déambulation juqu'aux navettes.
Et la zone entre les halls : on avait parlé d'une ambiance de village avec des rues. Qu'en est-il ?
Béatrice Macé : oui, mais pour des raisons financières, le démenagement a généré une augmentation de budget assez importante, on est passés de 1.8 Millions en implantation centre ville à 2.2 millions ici. La différence, 400 000 euros, c'est pour le déménagement : c'est l'implantation dans le site car si vous venez mercredi matin il n'y aura plus rien. Toutes les scènes, tout est monté pour le festival, en plus on y vient tout seul puisuqe le Liberté n'arrive dans le hall 9 qu'à partir du mois d'avril, il a fallu tout louer et louer sur des petites périodes, ce sont les locations les plus cheres.
Donc il y a au minimum 300 000 euros pour l'adéquation technique d'aménagement et encore...
Les décors ?
Béatrice Macé : non le décor est compris dans le technique. Il y a encore une augmentation sur le budget de Jean Louis : la programmation, une augmentation en communication et en fonctionnement bien sûr. Dans l'enveloppe qui nous était impartie, qu'on a decidée , il va y avoir des ajouts puisque que le fait que le Liberté arrive au mois d'avril va faire qu'il y aura un aménagement grill technique et scène qui deviendra permanent, de même qu'il y aura un vestiaire par exemple et un accueil public permanent.
Combien de personnes travaillent sur les Trans ?
Béatrice Macé : Je pense qu'il y a environ 550 perosnnes qui travaillent chaque soir sur le site. Je n'ai pas la repartition precise mais ca doit etre ca. Cette année il y a eu 260 benevoles qui nous ont accompagné : 80 sur l'ensemble du montage et demontage et 180 sur l'exploitation sur les trois jours en sachant qu'il y a desormais des benevoles sur l'ensemble s des postes des Transmuicales.
Et à propos de la tournée des Trans ?
Jean Louis Brossard : Ca s'est hyper bien passé. Les lieux nous ont très bien accueillis et j'ai déjà vu des groupes que j'ai bookés pour l'année prochaine à l'Ubu. Sweet back, par exemple, je les avais découverts à Angers l'année derniere. C'était un super accueil, tu vas directement vers le public. Je faisais un speech sur les Trans, et je diffusais quelques titres, on distribuait aux 200 premiers arrivés la compilation qui a été faite sur les groupes locaux. Même à Brest au Vauban, un lundi, il y avait 700 personnes. Et surtout ca prépare les artistes pour les Transmusicales. Cette année il y a plus de concerts et cela nous incite à aller encore plus à la rencontre des publics car c'est important pour les artistes et pour nous en tant que festival. En sachant que même si bcp de gens qui sont venus à la tournée des Trans ne viennent pas au festival, ils ont pu découvrir l'ambiance. D'ailleurs je voulais dire qu'il y a un excellent groupe de Rennes qui s'appelle StrupX qui joue dans quelques minutes.
Pour finir, l'affiche ?
Jean Louis Brossard : C'est une jeune fille qui s'appelle Line C qui a exposé à l'Ubu et dont j'avais vu les toiles. On avait fait une expo qui était assez marrante. Et puis on n'avait pas trouvé grand chose : tous les projets qu'on avait reçus ne me plaisaient pas du tout et celui ci a été le déclic immédiat. L'image c'est hyper important, c'est elle qui porte le festival.
Béatrice Macé : Ce qu'on a aussi vu c'est la densité humaine. Cétait important en allant au Parc des Expos, qui avait une image froide, impersonnelle, que l'affiche représente vraiment la densité humaine du festival, pour bien dire que c'était le festival qui allait investir le parc et pas l'inverse. |