A l’écoute de ce disque, on se dit que l’ensemble des chansons sont tristes, grises, voire dépressives, mais belles. On comprend mieux lorsque qu’on apprend que ce disque a été écrit suite au décès de son père dans un endroit isolé (un petit studio sur une île dans le port de Toronto) aux heures les plus sombres de la nuit, pendant une tempête de neige.
En ressort donc ce disque intime, triste, sombre, mélancolique mais envoûtant et beau.
Avec une instrumentation simple guitare-piano-batterie avec le secours d’un violoncelle et d’une voix féminine parfois, BD Harrington cherche à faire le deuil de ce père disparu. D’origine irlandaise mais ayant migré au Canada, le songwritter nous livre dix petits bijoux folk, dont il est difficile d’en remarquer une plus qu’une autre tant l’unité et la constance sont de mise sur cet album. Les seules qu’on puisse sortir du lot est "Just to hear my arrows sings" où l'on sent une once d’espoir et où la voix s’anime un peu plus que sur le reste de l’album ou bien encore "Where It Counts" qui mélange plusieurs autres instruments (maracas, vibraphone, xylophone…).
On pense à Léonard Cohen, Bon Iver, ou au Ben Harper dans ses ballades folk les plus calmes.
Un disque qui pousse au recueillement que certains trouveront sans doute monotone, déprimant et d’un ennui total, mais que d’autres trouveront magnifique, mélodique et finement ciselé, un petit bijou.
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