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Genichiro Takahashi  (Books Editions)  octobre 2013

Après Sayonara Gangsters, me revoici donc à vous parler d'un livre de Genichiro Takahashi. Si j'avais été emballé par le premier, je ne sais que penser de La centrale en chaleur.

Un auteur japonais qui écrit un livre ayant dans son titre le mot "centrale", vous êtes en droit de vous dire que ça va traiter de nucléaire, de catastrophe, de Fukushima, bref d'un sujet d'actualité, d'un sujet on ne peut plus réel. Mais alors où est passé l'esprit délirant de Genichiro Takahashi qui m'avait précédemment transporté dans un monde inimaginable ? Hé bien, il est là ! Et encore plus que vous ne pouvez l'imaginer, ne vous inquiétez pas. Genhishiro Takahashi ne fait aucune concession à son style bien qu'il traite sur le fond, d'un sujet grave et douloureux. Je ne sais pas comment l'auteur en est arrivé là mais ce roman est tout simplement "hors norme".

L'histoire, tout d'abord, est hors norme, voici ce qu'en dit la maison d'édition "Un réalisateur de films porno décide de venir en aide aux victimes de la catastrophe de Fukushima en tournant un film "pornographico-philantropique"". Essayez donc de transposer ça en France et d'imaginer Marc Dorcel présentant aux responsables de France Télévision son projet de film porno pour le Téléthon !

Ce livre c'est ça, c'est vraiment ça. Ni plus ni moins que la description détaillée et parfois très détaillée du scénario d'un film porno. Mais attention, rien à voir avec un autre livre qui a eu un certain succès (plus de 40 millions écoulés tout de même) il y a quelques mois et souvent qualifié de porno de la ménagère. Ici, on n'est pas dans l'érotisme osé. Genichiro Takahashi n'a pas de limite. Tout y passe, si j'ose dire ; de l'étrange, de l'obscène, de l'indicible… Bref, de la lecture qui peut mettre mal à l'aise. Mais là où ça devient intéressant, c'est quand l'auteur, dans certaines parties de son récit, irrévérencieux au possible, mêle aux scènes de sexe, des situations concernant l'intimité de la société japonaise : relation historique avec les Etats-Unis, nationalisme exacerbé, misère de la vieillesse, solitude de la jeunesse, empoisonnement de la planète… et sporadiquement, le problème du nucléaire et la situation critique de Fukushima ou encore quand il interacle au milieu de l'œuvre, "une étude littéraire du désastre".

L'écriture est également hors norme. Je vous disais au début de cette chronique que j'étais circonspect et c'est peut-être sur ce point précisément qui me dérange. Si certains passages se lisent avec intérêt, j'avoue que l'utilisation massive de typo différentes, de texte en gras ainsi que des paragraphes entiers de paroles de chanson, hache complètement le récit et m'a vraiment demandé une certaine volonté pour poursuivre la lecture.

Peut-être que je n'ai pas compris ce qu'a voulu faire l'auteur, mais ce livre m'a plus dérangé, mis mal à l'aise et ennuyé qu'il m'a donné du plaisir. Son écriture est-elle une façon de dire "qu'est-ce qui est le plus obscène ? Ce qui est en train de se passer réellement à Fukushima ou bien ce qui se passe dans ses scènes pornographiques ou grotesques sorties de mon imagination ?" Je sais que Genhishiro Takahashi est très impliqué pour qu'une vraie prise de conscience se fasse par les Japonais eux-mêmes et par la communauté internationale sur la situation tragique à Fukushima. Cela fait maintenant plus de deux ans que cette centrale déverse ses saloperies dans l'océan et quelle est la dernière fois qu'on a parlé de Fukushima en Une des news ?

Genhishiro Takahashi veut faire parler de Fukushima à tout prix. Qu'est-ce qui fait couler plus d'encre et attire les foules que le porno ? La Centrale en chaleur ne deviendra probablement pas un classique mais au moins elle restera un oeuvre hors du commun et je ne peux qu'espérer que Genichiro Takahashi atteigne son but en voyant aujourd'hui son livre proposé aux lecteurs français.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Sayonara Gangsters" du même auteur


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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Du cinéma avec :

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

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"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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