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Interview  (B-Spot, Nice)  1er février 2014

C'est à l'occasion de la première date de Talisco en région niçoise que Froggy's Delight a rencontré cet artiste bordelais dont l'album Run sort le 24 février prochain. Sa récente et rapide notoriété dans la toile musicale française fait suite à un EP, My Home, très prometteur au travers d'une pop/folk actuelle.

Jérôme (Talisco) : chant, guitare
Gauthier : batterie, multi pads controller
Thomas : guitare, multi pads controller

Peux-tu nous parler de ton parcours avant Talisco et quelle place prenait la musique ?

Jérôme : J'ai fait de la musique dès 11 ans à la guitare, j'ai monté mon premier groupe assez tôt à l’âge de 13 ans puis je m'y suis mis à fond jusqu'à mes 17 ans, âge auquel j'ai arrêté car il fallait bien bosser à l'école. J'ai donc fait une école de commerce et commencé à bosser dans le commerce et la communication, mais rien à voir avec la musique, et il y a trois ou quatre ans je me suis réveillé en me disant qu'il fallait vraiment que je m'y remette, car c'est dans mes tripes, c'est une passion. Et finalement, il y a trois ans, je me suis mis à fond dans ma musique, j'ai composé, enregistré chez moi et j'ai eu la chance de signer dans une maison de disque (Ndr : Roy Music), il y a un an et demi maintenant.

Cela a donc été plutôt rapide !

Jérôme : Oui finalement, ça a été très rapide, mais j'ai eu de la chance.

Pour toi, la sortie du single "Your Wish" représentait-il un aboutissement ?

Jérôme : Non, il n'y a pas d'histoire d'aboutissement, de projet de carrière ni quoi que ce soit. Je ne parle pas à ce jour, mais quand ça s'est fait l'objectif était de faire de la musique, qu'elle soit reconnue oui mais pas forcément auprès d'un large public. Déjà, le fait qu'un label puisse à un moment donné mettre le doigt dessus et entendre "c'est cool, on croit en toi", pour moi c'est gagné. Le single "Your Wish" faisait partie de plusieurs chansons au final, je ne me suis jamais dit que c'était ce morceau qui allait tout faire démarrer, pas du tout. C'est le label Roy Music qui l'a remarqué et qui voulait en faire un single, même pas en fait puisque c'est une radio qui a mis le doigt dessus, Radio Nova.

Peux-tu nous parler un peu de ton album "Run" qui va sortir dans quelques jours, le 24 février ?

Jérôme : C'est un album qui a été fait en peu de temps, il ne s'agit pas d'un album concept, il a été fait assez instinctivement, spontanément, d'où la raison de l'album écrit rapidement. C'est peut-être un peu cliché ce que je dis, mais je ne voulais pas du tout que ce soit pensé, plutôt que ça sorte de manière assez brut. Donc c'est un album brut, plein d'énergie et que j'ai intitulé "Run" pour la simple et bonne raison que ça symbolise bien l'énergie de l'album : l'action, un départ, l'évasion, l'aventure, tout ça mélangé, et tous ces thèmes sont abordés dans l'album. C'est Alex Gopher qui a mixé l'intégralité de l'album "Run", c'est assez énorme car je l'écoutais beaucoup étant plus jeune et toujours aujourd'hui.

Justement, on retrouve dans ta musique quelque chose de très impulsif, qui semble sortir naturellement. Est-ce pour toi ta façon de travailler tes compos ?

Jérôme : Oui, ça fait partie de ma façon d'aborder la musique, je travaille rapidement je ne veux absolument pas conceptualiser et que ce soit le plus spontané possible. Donc ça se retranscrit par des choses qui sont assez binaires finalement. Et ça me convient très bien.

Aujourd'hui, comment te sens-tu à quelques semaines de la sortie de "Run" ?

Jérôme : Forcément excité ! Mais après j'ai quelques appréhensions, évidemment. J'attends de voir comment l'album va être abordé, surtout par les critiques, par les médias. Pas forcément par le public, car il ne me connaît pas. En effet, il y a un EP qui est sorti mais on ne peut pas parler d'un succès énormissime, donc le public va prendre cet album tel quel, ne va pas s'appuyer sur un album qui a été fait avant, il n'y a donc pas de repères. J'ai plus de craintes de la part des médias, le jugement est facile.

As-tu déjà eu quelques retours de la part des médias justement ?

Jérôme : Oui, quelques retours, peu nombreux, mais qui sont assez positifs. Mais aujourd'hui ça ne constitue pas de réels retours, car je pense que les critiques négatives ne sont pas encore là mais vont arriver.

Comme tu sembles apporter de l'importance à ces critiques, celles-ci peuvent-elles t'influencer dans ton travail futur sur ta musique ?

Jérôme : Cela dépend. Il faut que la critique soit vraiment construite, si c'est juste pour dire "je n'aime pas", "c'est du déjà-vu"... Ce sont plutôt des critiques faciles, je ne les prendrais donc pas vraiment en compte. Cela dépend vraiment de la critique.

Jusqu'à présent, on a l'impression que Talisco est un projet personnel, surtout en terme de composition.

Jérôme : C'est le cas, aujourd’hui Talisco c'est un pseudo mais c'est le nom du projet également. C'est vrai que je suis seul sur l'album, seul à composer, après Gauthier et Thomas sont arrivés pour jouer sur scène et pour le coup, ce sera une autre aventure.

Est-ce que ça a été évident pour toi de partager ton projet avec d'autres personnes ?

Jérôme : C'est cool, déjà de partager avec Gauthier et Thomas sur scène, c'est génial puisque pour le coup sur scène on interprète un peu différemment, un peu plus rock, plus frontal. Puis le partage sur scène avec le public, c'est génial, c'est un sacré plaisir.

Thomas et Gauthier, comment avez-vous appréhendé la musique de Talisco ? Est-ce difficile de s'être intégré à un projet personnel ?

Gauthier : Pas difficile mais par contre, cela a été un challenge. Lorsqu'une musique est composée en solo, tu réfléchis différemment, tu réfléchis avec plein d'instruments, plein d'idées qui te viennent et donc on a été obligé de condenser toute sa musique à trois, ainsi que de revoir la logistique, les instruments utilisés. Je pense justement que du fait qu'il ait composé seul et du fait qu'on ait dû réfléchir différemment, il y a une structure scénique à trois qui est plus intéressante qu'une basse/batterie/guitare classique. Ici, on joue aussi avec des pads qui donnent ce côté plus électro qui est à mon avis intéressant et pour le coup assez nouveau.

Thomas : Ce qui est intéressant aussi, c'est que vu que moi et Gauthier nous arrivons de l'extérieur, nous avons une autre vision de la musique et de ce que Jérôme a voulu faire, on le ressent différemment. On apporte donc notre vision de la chose et notre interprétation des morceaux.

Jérôme : Et pour le coup, c'est enrichissant. Le travail seul c'est cool, car sans contrainte, on va où on veut, mais le fait de travailler avec Thomas et Gauthier me permet d'avoir leur avis, leur façon d'aborder la musique et ça prend une autre couleur, ce qui est une bonne chose.

On voulait parler un peu du court-métrage "Run", comment l'idée t'est venue ?

Jérôme : En fait, je ne me suis pas dit tout de suite qu'on allait faire un court-métrage, mais tout est parti d'une idée de clip, sauf que quand on a commencé à tourner les images c'était canon, il y a avait une véritable histoire. Nous nous sommes rendus très vite compte que c'était vraiment frustrant de ne faire que deux ou trois minutes du scénario écrit, on en a donc fait une version plus longue. Ce court-métrage raconte l'album, on y retrouve l'histoire de chaque morceau, il est bardé de symboles. On y parle d'action, d'aventure, de liberté, de la mort, d'évasion, d'un tas de choses et on retrouve tous ces éléments dans l'album.

Donc à revoir après avoir écouté l'album ?

Jérôme : Oui tout à fait, c'est vraiment une énergie qui retranscrit l'album. Nous avons eu la possibilité de tourner ce court-métrage aux Etats-Unis grâce à nos connexions auprès d'américains, et ça convenait tout à fait avec les grands espaces complètement dingues, les acteurs qui ont des tranches incroyables. Et puis ça a été tourné à la frontière du Nevada, il y a là-bas un folklore qui est un peu magique, on a écrit un truc tout autour de ça. Pour le coup, la musique ce n'est pas concept mais le clip l'est un peu plus et il a été pensé en fonction de l'album.

Le visuel semble compter pour toi.

Jérôme : Oui bien sûr, c'est très important. Le visuel de l'album est très important pour moi, tout comme l'image qu'on retient sur le clip. Je n'ai pas grand-chose à faire de mon image perso mais celle du projet oui, il faut que ça soit en corrélation avec la musique. La cover de l'album est complètement pensée, ce n'est pas choisi au hasard.

Comment te situes-tu sur la scène musicale en France ?

Jérôme : Nulle part, je ne me positionne pas encore aujourd’hui, c'est presque prétentieux. Aujourd'hui, la musique c'est fragile, si on parvient à sortir de la toile musicale et à toucher des gens, c'est déjà génial donc dire que j'appartiens à une famille musicale non. J'essaie d'être le plus sincère avec moi-même, de partager un maximum de moments et de faire en sorte que ça vive le plus longtemps possible, ça c'est mon réel projet. Après je pense que des gens vont me mettre dans une case à un moment donné mais ça appartient plus aux autres.

Tu as donc une ambition pour ta musique ?

Jérôme : Mon ambition, c'est de me lever le matin et de faire de la musique, et ça le plus longtemps possible.

As-tu déjà une idée de où tu désires mener ta musique ?

Jérôme : Non, juste essayer de faire un maximum de bons morceaux.

Une tournée est déjà planifiée pour la sortie de "Run" ?

Jérôme : L'album sort le 24 février, un live à La Cigale à Paris le 10 juin, et la tournée qui est en train de se faire autour de ça. Donc plusieurs dates sont déjà posées, notamment à l'étranger, mais tout ça évolue très vite en ce moment, de semaine en semaine, on est dans l'immédiat.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Run de Talisco
La chronique de l'album Inner songs de Talisco
Talisco en concert à B-Spot (1er février 2014)
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L'interview de Talisco (jeudi 24 avril 2014)

En savoir plus :
Le site officiel de Talisco
Le Soundcloud de Talisco
Le Facebook de Talisco

Crédits photos : Sébastien Trivellin (retrouvez toute la série sur son Flickr)


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