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Wes Anderson  février 2014

Réalisé par Wes Anderson. Etats-Unis. Comédie. 1h40 (Sortie 26 février 201). Avec Ralph Fiennes, Tony Revolori, F. Murray, Mathieu Amalric, Jeff Goldblum, Saoirse Ronan, Abraham, Adrien Brody, Tilda Swinton, Willem Dafoe, Harvey Keitel, Owen Wilson et Jude Law.

Michel Gondry et Jean-Pierre Jeunet devront en convenir : Wes Anderson les bat à plate-couture dans le genre "films pour enfants pour grands".

Il n'a pas besoin de leur CAP bricolage pour bâtir un univers onirique posé dans un décor irréel. Il n'a pas besoin de "tronches" caricaturales pour rendre singulières et originales les aventures qu'il conte. Il n'a pas besoin de passer par des effets spéciaux époustouflants pour rendre spectaculaire son récit.

"The Grand Budapest Hotel" n'est donc pas la grosse machinerie que l'on pourrait craindre. Certes, jamais dans un film d'Anderson le décor n'aura eu autant d'importance et il faut tout de suite féliciter Adam Stockhausen pour avoir conçu cet hôtel hors normes dans lequel vont se déplacer tant de personnages, vont se nouer tant d'intrigues.

Certes, Wes Anderson a sans doute pensé à Karel Zeman et aux photos de Plonk et Replonk (qu'on aura avantage à consulter sur leur site) pour construire ce Grand hôtel magique, nid d'aigle au milieu de montagnes crémeuses desquelles émergent dans un ton chromo des taches vertes ou grises, comme les tenues d'Edward Norton incarnant Henckels, le capitaine de la police militaire de Lutz, qui pourrait être tout aussi bien militaire syldave que premier flic de cette improbable république de Zubrowska...

Pour conter l'histoire de Zéro Moustapha, garçon d'ascenseur devenu de la plus inattendue des façons directeur de l'hôtel et par la même occasion, et celle de son mentor le facétieux "Monsieur Gustave", Wes Anderson dit dans le générique s'être inspiré des romans de Stephen Zweig.

C'est une belle référence, même si, comme le reste, on se doute qu'elle est plus virtuelle que réelle. Dans cette bande dessinée, ou ce serial, où tout est prétexte à rebondissements et à digressions, il n'y a qu'une seule chose qui compte : le rythme.

On sera happé par ce rythme et épaté par le talent d'Anderson qui peut, soudain, freiner son récit et donner ainsi l'occasion à son spectateur de vivre quelques minutes de répit, puis de dépit quand il découvre que le Grand Budapest Hotel n'est plus que l'ombre de lui-même.

Mais ce Grand Hotel ne serait rien sans ses occupants : jamais film n'aura fourni autant de rôles à des comédiens tous heureux de jouer dans une partition pleine d'humour et d'émotion. On retiendra particulièrement la prestation magnifique de Ralph Fiennes, âme autant de l'hôtel que du film, et de son disciple Zero, tour à tour enfant forçant le destin joué par le jeune et tonique Tony Revolori, et vieillard nostalgique mais toujours rêveur sous les traits de F. Murray Abraham. Et que dire des "méchants" Willem Dafoe et Adrien Brody ?

Il faudra voir et revoir "The Grand Budapest Hotel" de Wes Anderson pour en saisir toutes les astuces et les subtilités. Bourré de références sans avoir besoin de jouer la distante connivente, ce film foisonnant sera un régal pour tous car, "film pour enfants pour grands", il réussit aussi le tour de force d'être un "film pour adultes pour petits".




 

Philippe Person         
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