"Anger is an energy", John Lydon.
"All your disgusting afrobeat sounds, mixed with your comedic mock American singing makes me have goosebumps and leaves me nervous from cringing so hard."
Le blues des HLM… A la fin de l’écoute de ce disque qui ne laisse aucun répit, il y a de fortes chances que vous terminiez rincé, sur les genoux, cramé comme la voiture qui orne la pochette de cet album. Il faut dire que le gang en provenance de Leeds n’est pas là pour rigoler et cela tombe bien car nous non plus.
Né de la réunion de plusieurs groupes de hardcore locaux, Eagulls porte depuis plusieurs années comme un étendard la rage, la frustration, la colère et la désillusion, les ingrédients indispensables d’un post (cold)-punk abrasif mais foncièrement, furieusement mélodique. Ca va vite, ça va fort (sur scène, c’est juste un tsunami sonique !), ça tape aux rotules comme aux oreilles, et ça tape sacrément fort. Les Anglais n’ont pas inventé la poudre, ce n’est pas ce qu’on leur demande non plus, mais tiennent éperdument à leur étique punk.
Ce disque accrocheur, qui est leur premier album, s’avale d’une traite. Il capte notre attention sans jamais la perdre une seconde grâce à des titres sacrément bons, avec juste ce qu’il faut de sauvagerie et de nihilisme. Et tandis qu’Eagulls nous assène son rock sans compromis, âpre et fiévreux, on croirait sentir les goûts de sueur perler sur notre visage. Ce disque est acide comme le crachat d’un jeune prolo anglais… |