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Interview  (Paris)  samedi 4 octobre 2014

Il y a un an, on rencontrait le duo formant That Obscure Object Of Desire (TOOOD) à l’occasion de la sortie de leur premier EP intitulé Honestly. Après une superbe session qui a marqué les esprits au fer rouge, Spill et Penny reprennent du service avec un nouveau deux titres. Pas folles, les grenouilles en ont profité pour tourner une nouvelle session exclusive et pour prendre des nouvelles de ce groupe au romantisme exacerbé et à l’intelligence – musicale – affutée.

En 2013, beaucoup de définitions ont gravité autour de vous, tout autant que des influences remarquables. Pêle-mêle on retrouvait, hip-hop, trip-hop, rock ou pop, ce sont tous des mots qui ont été un moment utilisés par votre public ou par vous-mêmes. Aujourd’hui, un an après, est-ce que vous vous retrouvez dans ces mots ?

Laurent Morelli : Je pense que le projet a gagné en maturité et ainsi, on s’est naturellement éloigné de nos influences premières. Aujourd’hui, on suit notre propre inspiration, sans maître et sans influence particulière. Après, je trouve que le résultat reste plutôt pop électronique intellectuelle.

Astrid Karoual : C’est ça, je pense qu’on a suffisamment installé notre identité, on s’est émancipé de nos influences majeures et d’ailleurs, on l'a ressenti lors de notre concert au Pop In pour la sortie du single. Certaines personnes sont venues me dire qu’elles sentaient beaucoup moins l’influence de Portishead ou Massive Attack, des noms qui revenaient beaucoup il y a un an. C’est peut-être aussi, parce que maintenant il y a la langue française, 50/50 avec l’anglais. Les compostions et notre univers sont plus précis et personnel.

Justement, cet aspect 50/50 français/anglais est quelque chose de nouveau dans votre parcours, avant vous aviez seulement des reprises en anglais, maintenant avec Dédale vous prenez la langue française à bras le corps. Est-ce dû à une nouvelle synergie au sein du groupe ?

Laurent Morelli : À la base, on n’avait pas de préférence entre les deux langues et si le premier EP était en anglais, c’était sans doute à cause de nos références musicales. Maintenant, on travaille beaucoup nos textes et on trouvait cela dommage de ne pas forcément être compris.

Astrid Karoual : Après il n'y a pas de règle, un titre sonnera peut-être mieux en français à cause d’une rythmique ou inversement.

Laurent Morelli : Ce qui est vrai, c’est que le choix de la langue n’est pas anodin en rapport avec l’utilisation d’une voix. Parfois, chanter en français aura aussi un impact sur le style musical.

Donc Astrid, quand tu chantes, tu ressens une vraie différence dans l’utilisation de ton organe ?

Astrid Karoual : Le français est beaucoup plus difficile dans la mesure où c’est ma langue maternelle. En face de moi, les gens ont une compréhension directe, je dois donc faire un effort de prononciation et de l’interprétation. L’anglais, même si on le pratique très bien, on a beaucoup plus de distance et de recul. Ça peut sembler plus abstrait et paradoxalement plus simple et accessible. Physiquement, je préfère chanter en anglais qu’en français. Le français tient du défi physique, même ma façon de me tenir est différente, je me sens beaucoup plus à nue en français, mais c’est aussi plus agréable de savoir que le public comprend, de fait, l’effort d’écriture est aussi valorisé comme cela.

J’ai entendu dire qu’au niveau de l’écriture, vous interveniez à part égale…

Astrid Karoual : L’écriture est un petit peu aléatoire, certains morceaux s’écrivent à deux, d’autres sont plutôt écrits de mon côté. Il n'y a pas vraiment de règle, c’est plus une recherche d’ambiance et une recherche narrative.

En 2014, plus que jamais, définir un groupe par son genre musical est devenu obsolète, en rapport aux grandes évolutions qui sont intervenues dans le monde de la musique, est-ce que vous en tant qu’artiste vous ressentez – peut-être même êtes-vous influencés – le fait que de nombreux jeunes artistes ont redéfini les genres et continuent à le faire ?

Laurent Morelli : En tant qu’auditeur, je pense que oui. Je pense qu’il y a toujours eu des mélanges de genre, même si cela est maintenant plus accepter par le public.

Astrid Karoual : En tant qu’artiste, on a toujours pratiqué cela !

La vulgarisation du "mélange" n’a pas changé votre vision de la musique en soi ?

Astrid Karoual : On se rend compte que les artistes très médiatisés sont maintenant eux aussi porteurs de ce mélange là, mais ça ne me semble pas spécialement nouveau. Possiblement ça sous-entend qu’il y a un public potentiel plus large. Je pense que c’est dû à l’informatique, la musique sur ordinateur, la vulgarisation, mais on n’essaie pas de théoriser cela.

Laurent Morelli : Ce qui est vrai, c'est que les gens découvrent la musique sur internet. Ce qui a permis de faire ressortir des vielles modes. Aujourd’hui, on peut écouter tous styles de musique n’importe quand, c’est peut-être de là que viennent tous ses mélanges.

Il y a une notion dichotomique qui vous accompagne : homme / femme, "Dédale" pour le sol et "Cloud" pour le ciel, noir / blanc, vos productions organique / mécanique, bref vous travaillez beaucoup sur les oppositions. Est-ce un schéma que vous allez un jour briser ?

Laurent Morelli : TOOOD, c’est un dialogue.

Astrid Karoual : Un ping-pong !

Laurent Morelli : Entre Astrid et moi, l’organique et le mécanique, la dualité est une dimension très importante pour nous.

C’est donc votre moteur ?

Astrid Karoual : Le dialogue est direct et en live l’échange entre mécanique et organique est vraiment palpable, toute notre esthétique, ce système d’opposition, c’est le socle de TOOOD.

Vos clips sont donc en monochrome, est-ce là aussi un aspect qui va durer ?

Astrid Karoual : C’est l’emballage parfait pour notre système d’opposition. On est aussi à la recherche d’intemporalité et d’une certaine neutralité, le noir et blanc permet d’ancrer tout cela.

Laurent Morelli : Ce n’est pas juste intemporel, l’absence de couleurs est aussi importante. Les couleurs sont porteuses d’un message ou d’un sens, le noir et blanc est donc une véritable neutralité.

Sur Dédale, il y a donc ce titre éponyme en français, est-ce que cela a été difficile de monter sur scène pour chanter votre première composition en français ?

Astrid Karoual : C’était dans la continuité et le titre s’intègre bien dans le set, le public a trouvé cela nouveau mais pas incongru. Ce n’est pas un tournant particulier pour nous.

L’album est prévu pour 2015, sera-t-il autoproduit ?

Laurent Morelli : En tout cas, on restera toujours maître de la partie mixage et création sonore, après pour l’aspect marketisation, concernant l’album, on n’a pas encore pris de décision, même si notre premier EP était édité sur notre propre label "Simple Music, Simple Mind".

Retrouvez TOOOD
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Honestly de That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
La chronique de l'album Dédale / Up to the clouds 45T de That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
La chronique de l'album Fury de That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
La chronique de l'album Transparence de That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
La chronique de l'album Interview de That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
That Obscure Object Of Desire en concert à L'Espace B (mardi 11 juin 2013)
L'interview de That Obscure Object Of Desire (TOOOD) (mai 2013)

En savoir plus :
Le site officiel de TOOOD
Le Soundcloud de TOOOD
Le Bandcamp de TOOOD
Le Facebook de TOOOD

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Stéphane El Menshawi         
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