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Spiderland  (Touch & Go)  juillet 2004

Jeudi 3 mars, Slint le groupe par qui le Post-Rock est arrivé s'est produit à … Reims pour son unique concert hexagonal. Il y a peu de chance que cette reformation ne suscite l'engouement provoqué par celle des Pixies ou encore des Stooges.

Il est d'ailleurs incroyable qu'aucune salle parisienne ne se soit dévouée… 14 ans après sa sortie, Spiderland reste un objet de culte indéfectible.

Retour sur LA pierre angulaire du Post-Rock.

Combien de gens ont réellement acheté Spiderland à sa sortie ? Probablement très peu. A l'époque, la majorité des critiques rock était principalement tournée vers Seattle et sa bourgeonnante scène grunge.

Au même moment et un peu plus au sud, dans le Kentucky, quatre garçons pas du tout dans le vent, Brian Mc Mahan, David Pajo, Todd Brashear et Britt Walford, commettent un disque séminal, habité, miné par la noirceur : Spiderland.

La pochette, drôlement trompeuse est en sérieux décalage par rapport au contenu du disque : on peut voir quatre jeunes gens dans un lac, de l'eau jusqu'au cou et un sourire nigaud au coin des lèvres… Pour l'anecdote, la photo a été prise par un ami de Walford, un certain Will Oldham.

A l'époque, rien ne sonne comme ce disque qui pose les bases d'une nouvelle esthétique musicale : imaginez la dynamique hardcore, orage / accalmie, jouée à deux à l'heure et de manière très mélodique. Les six morceaux de cet album augurent toute la vague Math/ Post-Rock qui déferlera au milieu des années 90 (Tortoise, June Of 44, Codeine, A minor Forest) : la mise en place des morceaux est implacable : les guitaristes et le bassiste s'engagent dans un relais effréné : la basse mène la danse, les guitares suivent, un ou deux octaves en dessous, en décalant leur partie de quelques secondes.

Les informations biographiques sur les membres de Slint restent parcellaires : on sait que Mc Mahan a commencé à jouer les tôliers hardcore avec un future éminence grise du post-rock: David Grubbs (Gastr Del Sol) au sein des séminaux Squirrel Bait (difficilement trouvable). A la fin de l'aventure Slint, il officiera avec The For Carnation suite logique de Slint. Walford est passé par la case Breeders.C'est David Pajo qui s'en tirera le mieux en officiant au sein de Stereolab, Tortoise, Aerial M et même avec les patauds Zwan.

Spiderland est produit par l'intransigeant Steve Albini et ça s'entend : le son est cagneux, sec comme un trique. Le bonhomme, visionnaire, avait d'ailleurs déclaré à l'époque au Melody Maker : "Dans 10 ans, cet album sera un classique".

L'album s'ouvre sur "Breadcrumb Trail". Au-delà de la rigueur mathématique des compositions, on est intrigué par le chant mi-parlé mi-murmuré de Mac Mahan. La narration s'apparente à des nouvelles à l'intrigue cryptique et surréaliste. Sur le premier morceau, on croise une diseuse de bonne aventure.

"Nosferatu Man" traite de pulsions vampiriques. "Washer" est un morceau d'une intensité incroyable. La voix déchirante de Mac Mahan se lamentant sur les débris d'une romance. L'album se termine par l'immense "Good Morning Captain", qui fût choisi comme épilogue au film "Kids" de Larry Clark. Après sept minutes, le morceau se fige avant de se muer en un maelström de guitares fuzz, pendant que Mac Mahan s'égosille sur un "I miss you" prétendument adressé à son père…

Suite à cet album, le groupe s'est peu à peu dissous. Sur la pochette arrière de Spiderland, Slint recrutait une chanteuse. Mc Mahan avouera en 2000 que PJ Harvey a envoyé une cassette… mais sans suite. Un Ep est sorti (avec une pochette bien trash) mais Slint est venu grossir les rangs des formations cultes.

2005 marque donc un retour aux affaires pour Mc Mahan et sa bande, programmateurs de luxe pour le prestigieux festival All Tomorrow's Parties en Angleterre, ainsi que quelques dates ça et là…

Si vous ne connaissez pas ce disque fondateur, précipitez vous…

 

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Julien P.         
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