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Palais des Congrès  (Paris)  14 mars 2005

On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre avec cette reformation des Dead Can Dance. De longues années ont passé et les modes ont changé. Lisa et Brendan ont vieilli, l'une oeuvrant dans la B.O. de film, l'autre dans des cours de samba dans un petit coin d'Irlande.

Pourtant c'est sans hésiter que les milliers de spectateurs présents ce soir se sont précipités sur les billets depuis bien longtemps déjà épuisés, pourtant à un tarif relativement prohibitif. De biens méchantes rumeurs de re-formation à fins uniquement pécuniaires planent au demeurant sur leur tournée.

Une fois dans la salle, les choses se gâtent un peu, la scène immense contient en son centre des tas d'instruments de musique qui pourtant paraissent tout petits, insignifiants (percussions, batterie, guitares en tout genre, Synthétiseurs, ...). Le mythique pupitre drapé d'un voile jaune, sur lequel sont également posés quelques instruments singuliers, paraît minuscule.

Une ambiance dans cette salle bien loin de ce que l'on pourrait attendre d'un concert de Dead Can Dance. Le Palais des Congrès est décidément conçu pour les spectacles d'envergure (Holliday on ice, Notre dame de tartempion) plutôt que des concerts qui devraient être intimistes et chaleureux comme ce que l'on espérait de DCD. Le public est très varié, de tout style et de tout âge, allant des quadras bobos aux new fetish en passant par les petits enfants new age des soixantehuitards.

Pas grave, on est là et on y reste, bien décidé à profiter de ce moment rare et peut être ultime pendant lequel se produiront deux figures incontournables et mythiques de la musique créative des vingt dernières années.

L'arrivée sur scène du groupe est saluée avec un enthousiasme et une fougue prolongés. Drôle de sensation première. Ils rentrent l'un après l'autre. Elle, Lisa Gerrard, drapée dans une aube séraphique, se mouvant avec lenteur, évanescente, un peu figée dans son statut de madone. Lui, Brendan Perry, empâté, crâne lisse, en tenue de campagne, jean et chemisette fantaisie, nature. Difficile de retrouver le lunaire couple légendaire.

La voix s'élève... lumière superbe, son clair, propre mais pas assez fort pour provoquer cette vibration entêtante propre à la musique de DCD, mais la magie opère.

Cristalline, douce et profonde, elle semble venir d'ailleurs tant Lisa Gerrard se montre hiératique, sans effort apparent, drapée dans sa toge, immobile. Tandis que les percussionnistes s'agitent, Brendan Perry reste impassible, rythmant le morceau discrètement avant de prendre une guitare et lui aussi d'envoûter de sa voix grave de colosse antique l'immense volume de la salle.

Tandis que Lisa garde une solennité impertubable, exception faite de quelques discrets sourires, Brendan, semble s'amuser comme un enfant esquissant, dans son jean et chemisette fantaisie, quelques pas de danse et souriant à tout va. Souriante Lisa l'est aussi lors des applaudissements, qu'elle retourne à ses musiciens et au public tandis que Brendan discrètement s'éclipse de la scène pour laisse la vedette à la voix de Lisa qui, à nouveau, charme par sa puissance et sa fragilité mêlées.

Les autres musiciens, un peu en retrait, vont et viennent d'un instrument à l'autre au gré des morceaux. Personne ne leur prête attention et pourtant ils font un énorme travail de percussions, claviers et guitares sans lesquels Dead Can Dance ne serait pas tout à fait ce qu'il est.

Telle une joute, Lisa et Brendan chante quasiment à tour de rôle, l'un s'effaçant quand l'autre chante, jusqu'à en sortir totalement de scène.

"Sanvean", "How fortunate the men with none" et autres classiques se mêleront ainsi 2 heures durant avec des nouveaux titres. Surprenant par leur nouveauté mais tout à fait dans la continuité de leur travail.

Un "Severance" superbe par un Brendan Perry impérial sera sans doute un des moments fort de la soirée.

Voix magique et voix profonde, Dead Can Dance, c'était aussi ces deux voix. Elles, elles n'ont pas changé. Qu'importe le reste, la musique demeure ainsi que l'enchantement.

Mais c'est Lisa Gerrard, celle qui est restée sur le devant de la scène ces dernières années, qui sera réclamée par le public (ou du moins par quelques uns) et elle reviendra avec un guitariste pour un titre mi jazz mi gospel dontelle aurait pu faire l'économie.

Brendan ne reviendra pas pour le salut final. A quoi bon, c'est avec panache que pendant les deux heures de concert, les Dead Can Dance ont (peut être) tiré leur révérence… mais qui connaît l'avenir ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Anastasis de Dead Can Dance
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David         
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