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Musée des Arts Décoratifs  (Paris)  Du 10 février au 19 juillet 2015

Le Musée des arts Décoratifs débute l'année muséale 2015 avec une exposition inattendue consacrée au bouton.

La monstration a été induite par l'acquisition récente par le musée de la Collection Loïc Allio, une collection exceptionnelle et unique composée de trois milliers de pièces, quasiment tous de création française, constituée par l’artiste et écrivain.

Le commissariat de l'exposition est assuré par Véronique Belloir, historienne de la Mode, chargée de collections au Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, qui a opté pour un parcours chronologique qui, en l'espèce, s'avère judicieux car pertinent au regard du sujet traité.

En effet, il permet de rendre compte non seulement de l'histoire du bouton du 18ème au 20ème siècle, qui a connu plusieurs âges d'or, mais également de sa fonction polysémique, et, simultanément, de son étroite corrélation avec, bien évidemment, l'histoire de la mode mais également l'histoire des arts décoratifs et l'histoire de l'art.

La mise en scène du bouton qui, exception faite du bouton détourné en bijoux tels les grands papillons de la veste de Elsa Schiaparelli présentée en exergue, est de petite taille, relève de la gageure qui est, en l'espèce, est brillamment relevée par le scénographe Eric Benqué.

Car il a su, nonobstant la contrainte des vitrines fixes de l'espace dédié et la mise en regard avec des tableaux, dessins, photographies et vêtements, ne pas laisser ces derniers lui ravir la vedette en composant de véritables tableaux, inspirés de la présentation des boutons au 18ème siècle, organisés façon pêle-mêle mettant le bouton en majesté.

Déboutonner la mode : le bouton s'expose

Cette exposition révèle l'immensité et la richesse de l'univers du bouton, qui se caractérise, en premier lieu, par l’extrême variété des matériaux, des techniques et des formes, ensuite, et surtout, révèle la fonction polysémique de ce petit objet, devenu familier retenant rarement l'attention du commun des contemporains, que révèle son histoire.

Une histoire mouvementée qui, au 18ème siècle, se conjugue au masculin et rime avec le luxe ostentatoire cher à l'aristocratie.

Le siècle signe le premier âge d'or du bouton, ornement fondamental de l'habit à la française, érigé en symbole du rang social et qui atteste du savoir faire de la communauté des métiers et boutonniers de l'époque, les passementiers, brodeurs, verriers, orfèvres, bijoutiers et céramistes.

Au 19ème siècle, interviennent deux novations significatives.

D'une part, le bouton, grâce à sa fabrication industrielle, se démocratise qui favorise son rôle utilitaire et entraîne sa standardisation.

A la portée de tous, le bouton envahit la garde-robe du gant à la bottine en passant par les sous-vêtements.

D'autre part, les codes vestimentaires évoluent et le bouton, qui devient le symbole d'une l'élégance masculine raffinée mais discrète, fait une entrée déterminante dans la garde-robe féminine.

Ce qui conduira au deuxième âge d'or du bouton dès le début du 20ème siècle avec les maisons de couture puis l'émergence de la Haute Couture.

Parmi les fournisseurs des premières, l'artiste-décorateur Henri Hamm dont est présenté le fonds d'atelier, soient 900 pièces se reflétant à l'infini grâce à un jeu de miroirs, qui articule la monstration développée sur deux niveaux.

Avec la Haute Couture et ses créateurs inspirés, le bouton intègre la grammaire du vêtement à titre d'accessoire incontournable ce qui concourt à l’apparition du métier de parurier, qui se charge de la création de tous les accessoires intégrés au vêtement qui identifient et individualisent un créateur et une griffe.

Parmi les plus célèbres, François Hugo, qui a travaillé pour Dior et Chanel et et Jean Clément, parurier de la couturière la plus singulière, Elsa Schiaparelli.

Celle-ci impose également les boutons-bijoux créés par Jean Schlumberger. Liée à l'avant-garde artistique des années 1930, elle invite des artistes tels Dali, Giacometti et Cocteau à créer de somptueux boutons d'artiste qui participe de la théâtralisation du vêtement réservé à une élite fortunée et cosmopolite.

Car le bouton n'est pas sectaire et se plie aussi bien au style 'Art nouveau, puis Art déco et inspire les artistes de Maurice de Vlamink à Jean Arp en passant par Sonia Delaunay.

A partir du milieu du 20ème siècle jusqu'aux années 1980, le boutonnage devient un élément de composition et de structuration du vêtement pour les couturiers tels Chanel, Dior, Balenciaga, Balmain et Yves Saint Laurent.

Des vitrines leur sont consacrées qui rendent hommage à a acréativité des paruriers qui connaissent une période faste et des bijoutiers parmi lesquels Francis Winter et Roger Jean-Pierre.

Du bouton utilitaire au bouton décoratif, du bouton ordinaire, discret objet de fermeture, au bouton décoratif accessoire de mode, du bouton ornemental synonyme de bon goût au bouton au luxe ostentatoire, du bouton industriel au bouton d'artisan, du bouton anonyme fabriqué en série au bouton d'artiste, le bouton est un objet polymoprhe qui ne cesse de se métamorphoser.

Et c'est autant de fils directeurs que peut choisir le visiteur pour explorer cette riche exposition qui nécessite autant de temps que de curiosité car une déambulation ne saurait suffire pour débusquer des pièces rares et singulières tels, entre des centaines d'autres, le bouton-message, le bouton- rébus, le bouton patriotique ou le bouton-tableau avec une scène de genre ou un portait pictural attribué à Fragonard.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Musée des Arts Décoratifs

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée des Arts Décoratifs


MM         
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# 13 novembre 2022 : Fichu Vendredi 13

Même si les 13 novembre ne seront plus tout à fait les mêmes depuis 2015, la vie continue et a fortiori la vie culturelle ! Voici notre sélection hebdomadaire pour sortir la tête de la morosité et la remplir de curiosités.

Du côté de la musique :

"Vivelo" de Grupo Compay Segundo
"Praestegårds Melodier / The Parsonage Melodies" de Hasse Poulsen & Henrik Simonsen
"Rap Français, tentative de compilation" est la 7eme émission de Listen In Bed
"Le projet Blasco : Rinascimento" de Mathieu Cepitelli
on découvre Mind Affect, Bonkers Crew et Bat dans ce ni vus ni connus
"Planterose" de Planterose
"Emmanuelle" de Rosie Valland
"Vortex" de Sarah Olivier
on termine par le replay du concert et de l'interview de Olivier Rocabois
et toujours :
"Rotterdam" de Tramhaus
"Direction of the heart" de Simple Minds
"Comme elles s'en vont" de My Concubine
"Tout est parfait" de Marc Delmas
"Mademoiselle K" de Mademoiselle K
"Avril exil" la nouvelle émission de Listen In Bed à écouter
Bientôt les 44eme Transmusicales de Rennes
"Re eff" de Julien Gasc
"Agressive" de Je t'Aime
"Extrait d'une vie imparfaite" de Da Silva

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Liebestod" au Théâtre national de l'Odéon
"Rita au désert" au Théâtre de la Colline
"Smith & Wesson" au Théâtre du Rond-Point
"Le monde du silence geuuele !" au Théâtre Le Lucernaire
"La Performance" à l'International Visual Théâtre
"Pour un temps sois peu" au Théâtre de Belleville
"Tombeau pour Palerme" au Théâtre de Belleville
"Table rase" à la Manufacture des Abbesses
"La Galerie" à La Scala
"Canopée" au Palais des Glaces
les reprises :
"La Machine de Turing" au Théâtre du Palais-Royal
"Mauvaise petite fille blonde" au Studio Hébertot
"Executeur 14" au Théâtre Les Déchargeurs
"Le Horla" à La Folie Théâtre
"Fred Blin - A-t-on toujours raison ? Wich witch are you ?" au Théâtre du Petit Saint-Martin
et les autres spectacles à l'affiche

Expositions :

"L'Encre en mouvement" au Musée Cernushi
et les autres expositions à l'affiche

Cinéma :

en salle :
"Juste une nuit" de Ali Asgari
en streaming gratuit :
"Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait" d'Emmanuel Mouret
"Home" de Franka Potente
"Call me your name" de Luca Guadagnino
"Les Adieux à la Reine" de Benoît Jacquot
"Nuit magique" de Xaver Böhm

Lecture avec :

une sélection spéciale Histoire certe semaine avec :
"Le noir et le brun" de Jean Christophe Buisson
"Images de France" de Léonard Dauphant
"Hitler et Churchill" de Andrew Roberts
et toujours :
"Ce qui nous arrive" de Collectif Inculte
"Débrouille toi avec ton violeur" de Infernus Iohannes
"Hiver 1812, retraite de Russie" de Michel Bernard
"Nocturne pour le commissaire Ricciardi" de Maurizio de Giovanni

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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