24ème édition. Jeudi. Jour 1. Depuis l'ajout en 2006 de cette 4ème journée, les festivaliers ont eu l'occasion de croiser de très grosses têtes d'affiches pour débuter le week end. Cette année c'est Muse qui s'y colle dans une journée réduite au strict minimum : 4 groupes seulement, les mégastars anglais ayant certainement vidé tout le budget qui aurait pu être alloué à d'autres formations.
La journée commence donc par l'une des premières parties de la bande à Bellamy, la très impressionnante Anna Calvi. Guitariste virtuose, chanteuse exemplaire, elle a cette lourde tâche d'ouvrir le festival alors que la majorité du public est encore en train de monter la tente sur le gigantesque camping. Et c’est un très beau succès, alternance entre douceur et puissance sonique de la guitariste qui n’hésite pas à partir dans les solos maitrisés. Commencer un tel festival avec un concert aussi réjouissant ferait presque oublier que la soirée va être courte.
Le terrain se remplit de joyeux déguisés, sous la chaleur de Juillet (ce jeudi devrait être la journée la plus chaude du week end). Soprano, ex-Psy 4 de la rime, apparaît tel un clown triste avec sa bande masquée. C'est amusant pendant les premières minutes mais le concert devient très lassant et très lourd lorsqu’il a la mauvaise idée de s’amuser avec des extraits de Stromae, Michael Jackson ou autres Bob Marley au milieu de ses chansons. Vite Muse !.
Soyons clair, la célébrité et le nombre de spectateurs se déplaçant au simple nom de Muse restent pour nous un mystère. Power trio amateur de grandes envolées de guitares fuzz, avec son charismatique leader virtuose, responsables de gigantesques shows, ils n'ont rien pour déplaire à l'amateur de rock, mais de là à accaparer toute la programmation de ce premier jour, c'est un peu exagéré. Toujours est-il que le concert est fidèle au groupe. Grandiloquent, avec solos tonitruants, fuzz à gogo et boules géantes en final.
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