Shannon and the Clams, son rock inspiré de la culture roots américaine et son ineffable jeu de voix, renquille avec un nouvel opus. Cette fois-ci, Cody Blanchard et Shannon Shaw invitent Nate Mayhem et s’immergent dans le temps passé et perdu.
Stylistiquement déjà, puisque l’on retrouve cette énergie si particulière à la formation. Comme venue du fond des âges, imprégnée d’une indéniable nostalgie avançant main dans la main avec un esprit indéniablement punk.
Sur le papier c’est énorme, à l’oreille c’est une épiphanie. Alliant mélodie sucrée et larmes amères, ce nouvel opus propulse la fine équipe sur les territoires fragiles des émotions humaines. Cœurs brisés et romances autodestructrices offrent des répliques et des suppliques aux accents de fausses joies ("Corvette").
Et s’il est devenu plus simple de départir la voie de Cody de celle de Shannon ("Telling Myself"), c’est principalement dû au soin apporté à l’écriture. Chansons pour adulte en devenir amoureusement pensées par de grands enfants, l’opus Gone by the Dawn s’apparente à un conte pas forcément bien heureux.
Renforcée par sa pochette structurée comme un cauchemar enchanté, l’album s’imagine comme une bouée de sauvetage pour repêcher les cœurs naufragés. Celui des membres du groupe, mais également celui des auditeurs qui ne cessera de chavirer d’une piste à l’autre. Il faut dire que le voyage sonique est tumultueux. S’y succèdent des hauts et des bas, mais également des traversées euphoriques ("The Burl"), pour ne pas dire exaltante ("Knock 'em Dead").
De fait, Gone by the Dawn s’offre un luxe de lectures différentes. Un pluralisme à l’image des influences qui nourrissent les trois membres du groupe et qui se reflète sans surprise dans leur public.
Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à
jour en avant première, des infos de première importance et peut
être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé
l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.